10/01/2016 - 11/01/2016 | DemysTEAfication

26 octobre 2016

Mizusashi

Chanoyu

Le Mizusashi est le pot contenant la réserve d'eau froide utilisée pendant le Chanoyu pour remettre à niveau l'eau dans le Kama après qu'on y ait puissé de l'eau pour remplir le Chawan ou pour faire baisser la température de l'eau dans la bouilloire.

blog sur le thé

Le Mizusashi est donc lié à l'Hishaku, puisque l'on puise nécessairement l'eau dans le Mizusashi avec cet ustensile de bambou. Comme toujours, l'accent est mis sur la pureté, et tout doit être parfaitement propre.

Lapin japon

Pièce la plus grande derrière le Kama et le Furo dans le Chanoyu, le Mizusashi prend différentes formes et est un support qui permet d'exprimer une large diversité de techniques. A l'origine, le Mizusashi semble être un simple pot, une jarre plus ou moins détournée de son utilisation initiale et souvent importée de Chine, de Corée ou d'Asie du Sud-Est. Puis il va adopter des formes et des attributs spécifiques,comme des "oreilles" qui font aussi fonction de poignées, ou rappeler des évènements précis ou des saisons que l'on célèbre à certains moments de l'année.

Balle de riz Mizusashi

Les Mizusashi sont généralement munis de couvercles, avec ou sans poignée, de la même matière que le corps ou en bois laqué sur les deux faces, dans toute la diversité de couleurs possible, même si le noir est majoritairement utilisé.

Mizusashi Mizusashi

céramique japonaise

Tous les  Mizusashi ne sont cependant pas munis de couvercles et tous ne sont pas nécessairement de petite taille. Il y a ainsi des "exceptions à la règle" et certains sont sensiblement de même taille que le Kama, voire plus grand que ce dernier.

Mizusashi

Enfin, les Mizusashi sont majoritairement en céramique, grès ou porcelaine, mais il en existe toutefois en bois brut et en bois laqué, qui prennent généralement alors la forme d'un baquet comme ci-dessus ou d'un seau, là encore avec ou sans couvercle.

Shibuya Deishi

8 octobre 2016

Thé et Tao. L'art chinois du thé


Souvent mentionné, l'ouvrage de John Blofeld, Thé et Tao. L'art chinois du thé, a connu diverses rééditions et est donc facile à trouver d'occasion à moindres frais. Traduit de l'anglais The chinese art of tea, on pourra en préambule en dire que le titre français est plutôt tapageur et cherche à attirer les amateurs de spiritualités qui risquent d'être un peu désappointés par le contenu qui n'est que de loin relié au taoïsme ... il ne suffit en effet pas de donner à voir quelques anciennes histoires pour faire d'un ouvrage un livre sur le Tao.


Sommaire détaillé :

Préface

Introduction

La base traditionnelle

Autres informations utiles
Le thé chinois
Jardins de thé
Récipients

Chapitre 1 : Le thé dans l'histoire et dans les légendes

Période pré-T'ang (avant 618)

Dynastie T'ang (618-907)
Le "Dieu du thé", Lu Yü
Le tribut du thé à l'époque T'ang
Le "Fou de thé", Lu T'ung
Les curiosités de l'époque

Dynastie Song (960-1280)
"L'empereur du thé" Hui Tsung
Le tribut du thé à l'époque Song
Quelques différences avec la période T'ang
Le commissaire du thé Ts'ai Hsiang

Dynastie Ming (1368-1644)

Dynastie Ts'ing ou mandchoue (1644-1911)
L'usage de boire du thé gagne d'autres pays

Le vingtième siècle
Avant la révolution communiste chinoise
Le thé en Chine continentale de nos jours

Chapitre 2 : Le traité du thé de l'empereur Hui Tsung

Extraits du traité

Chapitre 3 : Un manuel du thé de la dynastie Ming

Extraits du manuel

Chapitre 4 : Les jardins de thé

Chapitre 5 : Les maisons de thé

Les maisons de thé privées

Les maison de thé publiques
Histoire
Chine du Nord
Le Sud-Est
Quelques provinces du Centre
La province de Sseu-tch'ouan
L'Extrême-Sud
Vue d'avenir

Chapitre 6 : Dix Mille Thés

Introduction

Thés verts
Lung-Ching (Le Puits du Dragon)
Autres thés verts
Quelques thés verts de la province de Sseu-tch'ouan
Ch'ing-Ch'êng (Cité verte)
Mêng-Ting (Le Pic masqué)

Les thés semi-fermentés (Oolong)
T'ieh-Kuan-Yin (Déesse en fer de la Miséricorde)
Autres sortes de thés des Montagnes Wu-I

Thé rouges (noirs)
Ch'i-Mên
Autres thés rouges

Thés blancs

Thés P'u-êrh

Les thés aux fleurs

Thés de Taiwan dignes d'intérêt
Tung-Ting
Pao-Chung (Emballé dans du papier)
Ming-Tê (Brillante vertu)
Suan-Hsiang-Tzû (Boîte aigre)
Sung-Po-Ch'ing (Résineux toujours vert)
Kang-Kou (Thé du port)

Thés rares, légendaires ou curieux pour quelque raison
Hou-êrh (The des singes)
T'ien-Chu (Pilier céleste)
I-Yeh (Une seule feuille)
Yün-Wu (Brume de Nuage)
Niao-Yu (Laissé par les oiseaux)
Lü-Yen (Falaise/Colonne vertébrale)
Hsien-Yai (Falaise des Fées)
Pi-Lo-Ch'ün (Spirale de Jade du Printemps)

Chapitre 7 : Le thé et le Tao

Aperçu de l'histoire du thé en Corée
La période des Trois Royaumes (55-668)
La période de Silla unifiée (668-935)
La période Koryo (935-1392)
La période Yi (1392-1910)

Leçons à tirer de l'histoire coréenne du thé

Généralités

Cérémonial
Pratique moderne en Corée
Implications spirituelles

Chapitre 8 : Les sources de montagne, amies du thé

Chapitre 9 : Poèmes et chants du thé

Chapitre 10 : Manuel pour pratiquer l'art sans artifice

Introduction

Façon habituelle d'infuser un bon thé
Le choix du thé
L'achat du thé
L'eau
Le feu
Les accessoires en métal
Les récipients pour préparer l'infusion
Les récipients pour boire
Accessoires spéciaux
Les objets à thé modernes
Attitude à avoir
Questions diverses
L'infusion
Comment verser le thé
Les additifs
Impression générale

L'extraordinaire préparation du thé Kung-Fu
Explications
Accessoires
Disposition
La façon de chauffer la théière
Première infusion
Deuxième infusion
Comment verser le thé
Les infusions suivantes
Le thé vert Kung-Fu
Le nettoyage des accessoires
Précautions à prendre

Façons inhabituelles de faire du thé

Chapitre 11 : Le thé et les céramiques

Dynastie T'ang

Dynastie Song

Dynastie Yuan (Mongole)

Dynastie Ming

Dynastie Ts'ing (Mandchoue)

1912-1949

Époque moderne (depuis 1949)

Produits des fours I-Hsing

Considérations pratiques

Chapitre 12 : Le thé et la santé

Affirmations traditionnelles

Les découvertes de la recherche moderne
Caféine
Acide tannique
Vitamines A, B2, C, D et P
Manganèse
Huiles aromatiques

Les effets nocifs du thé
Contre-indications

Quelques découvertes médicales récentes

Usages externes des feuilles de thé
Usages médicaux
Usages culinaires
Autres usages

Quelques expériences personnelles

Appendices

Ancien et nouveau styles chinois de romanisation

Noms de quelques thés disponibles

Noms des villes et des provinces mentionnées dans le texte

Provinces chinoises les plus importantes productrices de thé

Sources chinoises auxquelles il est fait référence dans le texte

Post-scriptum

Table des illustrations

Remerciements

Table des matières


L'ouvrage est intéressant dans son ensemble et on peut saluer l'effort de l'auteur d'essayer d'atteindre une certaine exhaustivité sur le sujet. On pourra donc lire cet ouvrage avec un certain profit, mais il ne faut en aucun cas se limiter à celui-ci du fait de ses nombreuses failles, même si certaines sont inhérentes à l'exercice.

On peut ainsi faire plusieurs reproches à l'ouvrage dont le premier est le mélange de commentaires propres à l'auteur, de souvenirs personnels (dont une partie remonte aux années 30, avec tout ce que cela pose comme problèmes si l'on prend en considération la date de rédaction de l'ouvrage) et de présentations de ce qui se veut comme des références sans que cela le soit vraiment. L'absence de sources fiables et valides est certes le handicap des ouvrages de vulgarisation tels que celui-ci et on ne saurait trop le reprocher à l'auteur, mais la religiosité et l'anti-communisme de celui-ci crée un mélange problématique supplémentaire sur le plan de l'objectivité de ce qui est rapporté. Bien que sous-jacentes, ces positions desservent également le propos général et renforcent un peu plus le sentiment que l'ouvrage est clairement "daté", cette relative obsolescence paraissant déjà forte du fait du procédé de romanisation des noms chinois. Initialement publié en 1985, l'ouvrage et surtout les diverses "visions" de l’auteur sur l'avenir semblent ainsi dépassées à peine couchées sur le papier.