DemysTEAfication

10 février 2012

Galette Pu Erh Shu 2010 par la Kunming Qingmei Tea CO.

palais des thés

Voilà aujourd'hui une "petite" galette de Pu Erh cuit avec ses traditionnels 357 grammes. Elle semble au premier abord d'une composition assez moyenne, car si les feuilles se détachent sans problème sur le bord, ce n'est plus trop le cas vers le centre. On voit cependant de belles feuilles bien entières qui sont appétissantes mais aussi des morceaux de brindilles, qui le sont moins ... pour le prix ( 16 euros, distribution Palais des Thés ), pas de quoi se plaindre malgré tout.

palais des thés

Galette Pu Erh Shu Kunming Qingmei Tea CO

La galette est très odoriférante, avec une bonne odeur d'humus. La liqueur est assez sombre, d'un beau rouge - marron. En bouche, si l'humus reste présent, c'est surtout le camphre qui se détache, suivi par une odeur de feuilles humides. La liqueur est assez bien charpentée et ronde sur le palais, sans amertume aucune.

pu erh cuit

Sur le plan de l'infusion, les choses se "gâtent" un peu, car il y a beaucoup de brindilles. Le reste semble uniquement constitué de morceaux de grandes feuilles et de feuilles entières de taille moyenne roulées sur elle-mêmes. La compression semble avoir été plus forte qu'il n'y paraît et deux rinçages ne sont pas de trop pour que les feuilles puissent un peu s'épanouir.

palais des thés

pu erh cuit

En conclusion, nous avons là, de mon point de vue, une galette de qualité relativement moyenne dans sa composition, mais avec un goût tout à fait valable en bouche si on aime le camphre, le tout à un prix extrêmement abordable après tout puisque l'on se situe à 4.5 euros les 100 grammes.

9 février 2012

Galette Pu Erh " Terre de Chine " 2010

pu er cru

Encore une petite galette Lin Cang "théiers de 50 à 80 ans" de 200 grammes, vendue au prix de 30 €. Comme toujours, une belle compression peu forte qui permet aux feuilles de se détacher sans problème.

terre de chine

pu er en galette

Au nez, le raisin est bien présent, ce qui semble être un point commun avec les autres galettes de la même maison, quelques soit le millésime et pourvu qu'il soit issu des "théiers de 50 à 80 ans", même si cette odeur de raisins n'est pas aussi complexe qu'avec les galettes plus anciennes. La liqueur est d'un beau jaune paille, sans surprise. On notera encore ici une petite pointe fruitée assez indéfinissable ( du moins pour moi ).

tasse de thé

En bouche, c'est un goût fumé avec une légère amertume qui prédomine tout d'abord pour laisser la place au raisin, le tout avec une pointe d'astringence très voilée. Ce goût et cette évolution semblent être également une "marque de fabrique" des galettes de la Maison.

L'infusion est composée, comme de coutume semble-t'il encore, de bourgeons, de demi morceaux de grandes feuilles, de diverses petites feuilles et de quelques brindilles encore vertes.

Pu Erh Terre de Chine

Pu Erh Terre de Chine

Une bonne galette donc, quoique un peu onéreuse sur le plan qualité / prix par rapport à des millésimes plus anciens et encore un peu plus ronds en bouche.

Des cinq galettes du comptoir Terre de Chine, mis à part celle issue de "théiers vieux de 500 ans", il y a une persistance d'un même type de goût et de senteurs, en particulier un marqueur de "fumée", pas foncièrement désagréable, mais peut être un peu déroutant au début.

8 février 2012

Galette Pu Erh " Terre de Chine " 2009

galette comptoir terre de chine

Voici le cru 2009 d'une série de galettes de la maison Terre de Chine ( Lin Cang "théiers de 50 à 80 ans" ). Il s'agit de la "version normale", en comparaison de la galette issue de théiers vieux de 500 ans. Bien que commercialisée au prix de 34,50 €, elle est incroyablement plus complexe que sa consoeur de la même année issue de vieux théiers. La galette est d'assez bonne composition, pas trop compressée comme les autres déjà détaillées bien que elle aussi issue d'une compression mécanique.

galette de pu erh

Pu Erh Terre de Chine

Au nez, le cuir est présent, comme sur les autres galettes, mais on sent aussi une belle note de vanille, très plaisante même si un peu légère et un peu camouflée par la note de maroquinerie. La liqueur est d'un beau jaune un peu doré.

pu erh

En bouche, on ressent beaucoup moins le cuir, avec une légère amertume, mais sans une réelle astringence. Par contre, la bonne surprise vient de ce que l'arôme de vanille prend l'ascendant avec de belles notes de vanille bourbon.

thé

Terre de Chine

L'infusion est composée de feuilles entières plus ou moins petites, de morceaux de feuilles plus grandes et de bourgeons avec deux feuilles. On notera également la présence de nombreux bourgeons seuls et de bourgeons avec une première feuille enroulée. Un Oii ( Objet Infusant Identifié ) vient un peu se poser comme un cheveu sur un velouté, car une brindille lignifiée gît parmis les feuilles et dénote clairement ( ce n'est pourtant pas forcément une tare et j'ai déjà vu de plus gros morceaux de branches dans des galettes de Pu Erh Shou ). Une bonne note malgré tout au final pour cette galette qui, je l'espère se bonifiera encore plus avec l'âge.

7 février 2012

Double Dragon


dragon chinois porcelaine ming
Plat creux ( détail ), règne de Quianlong ( 1736 - 1795 ), Jingdezhen, MNC 10169-557
Pour célébrer l'année du dragon d'eau, le musée ( vivant ) de Sèvres, également appelé Cité de la Céramique, présente actuellement une exposition consacrée au dragon qui « incarne les forces de la nature, tour à tour bienfaisantes et dangereuses, ainsi que le pouvoir impérial ».

musée national de sèvres
Vase ( détail ), règne de Guangxu ( 1875 - 1908 ), Jingdezhen, MNC 10169-937
Cette petite exposition, située immédiatement dans l'entrée du musée ( dans le "carré actualité" ), est l'occasion de pouvoir admirer de près des oeuvres habituellement conservées dans les réserves telle une théière dragon en faïence datée du XVIIIème siècle et réalisée par la Manufacture de sceau, ou de nombreux autres objets venus de Chine et du Japon.

musée de sèvres
Bouteille ( détail ), XVIIIème siècle, Jingdezhen, MNC 10169.34
Si les plus belles pièces sont sans nul doute des porcelaines chinoises bleu et blanc, l'exposition présente aussi des pièces européennes et l'on ne peut que regretter que le musée ne soit pas plus grand et ne dispose pas de plus de place pour exposer plus de pièces à la vue des amateurs. Il est en effet rare de pouvoir admirer des pièces de qualité impériale ou proche de cette qualité et de pouvoir faire des comparaisons iconographiques en ayant de telles pièces l'une à côté de l'autre ... en conclusion, courez vite dans ce musée fort dynamique !

6 février 2012

L'Art de la guerre

"La Voie du samouraï réside dans la mort. Lorsque vient le moment du choix, il n'existe que le choix rapide de la mort." Jôchô Yamamoto, Hagakure, Livre premier.

Le samouraï est versé dans l'art de la mort, c'est-à-dire de donner la mort, mais aussi de la recevoir et de se la donner. Mais le samouraï, du moins celui de rang élevé, est également versé dans l'appréciation des arts, tel que la calligraphie, la poésie, la peinture, ou encore le thé.

Cela se ressent parfois sur l'équipement du guerrier, notamment sur le Katana et en particulier ses montures, où s'exprime l'habilleté de l'artisan, mais où s'expose aussi la personnalité du porteur. Le Tsuba ( la garde du sabre ) est souvent une espace utilisé pour cette expression et il en résulte de multiples formes et motifs, comme sur la pièce appartenant au musée Kiyomizu Sannenzaka à Kyoto, qui présente des accessoires du Chanoyu :


tsuba chanoyu
De gauche à droite : Hishaku ( louche en bambou ), Futaoki ( repose louche ou repose couvercle ), Kama ( bouilloire )

tsuba chanoyu
Ici, on peut voir les Kan ( poignées ) du Kama

Ce tsuba, réalisé par le célèbre Tanaka Kiyotoshi, est enfin une illustration, parmis d'autres, d'un certain raffinement guerrier et de l'influence du thé sur la civilisation japonaise.