Postcard Teas

S'il y a bien un comptoir de vente qui sort de l’ordinaire, c'est bien celui-ci ... Sis au rez-de-chaussée du 9 de la Dering Street à Londres, Royaume-Uni, cette petite bâtisse abrite Postcard Teas, "le meilleur magasin de thé de Londres", tenu par Timothy d'Offay. Le comptoir fait également de la vente en ligne sur son site internet, mais comme souvent, rien ne vaut le déplacement ... De fait, ce comptoir sort de l'ordinaire, tant on aura du mal à trouver à Londres du thé nature en feuilles ailleurs qu'ici !

La boutique est assez petite, mais l'accueil est chaleureux et on vous laissera déambuler sans souci ... les tentations y sont grandes dans tous les domaines, et il y a fort à parier que vous y trouviez sans problème ce qui fera votre bonheur, les thés étant vendu pré-conditionnés par petites quantités allant de 20 à 50 grammes.

Car c'est bien le seul problème ici, tout est de bonne qualité et il est facile de dépenser rapidement une petite fortune, que ce soit en thé ou encore en céramique de prix. On pourra notamment y faire ses emplettes de  Noël, les amateurs éclairés de thé natures y trouveront sans nul doute leur bonheur tant tout est là pour vous mettre l'eau à la bouche.

En cas d'hésitation compréhensible sur tel ou tel thé, on pourra déguster sur place, moyennant compensation, n'importe lequel des thés de la carte, le prix de la dégustation dans les règles de l'art débutant à 6 livres pour les thés les moins chers et allant jusqu'à 12 livres pour les "thés de maîtres". La dégustation vous est de plus offerte si vous achetez ensuite le ou les thés que vous avez goûtés ...

Angkor : Naissance d'un mythe. Louis Delaporte et le Cambodge

Jusqu'au 13 janvier 2014 se tient au Musée Guimet une exposition consacrée à l'art Khmer, "Angkor : Naissance d'un mythe. Louis Delaporte et le Cambodge".

Cette exposition exhume les moulages réalisés au XIXème siècle à l'initiative de Louis Delaporte et auparavant présentés dans le musée indochinois du Trocadéro. Réalisés il y a plus d'un siècle, ces moulages exceptionnels présentent sculptures et éléments de décors pour certains aujourd'hui totalement disparus ou fortement dégradés sur le site d'origine, suite à l'usure du temps ou aux déprédations et aux pillages.


En outre, la scénographie invite au voyage dans le passé, mettant côte à côte moulages de toutes tailles, dessins, photographies et œuvres originales, permettant de saisir au mieux la portée du travail réalisé ainsi que son importance et sa haute précision technique.

Un exemple de précision d'un moulage d'un bas-relief d'Angkor Vat ( 1ère moitié du XIIème siècle ) : détail de la scène des Cieux et des Enfers avec une élue dans son palais. © D. R / Musée Guimet

Enfin cette exposition présente un panorama incontournable de l'art Khmer qu'il ne faut rater sous aucun prétexte tant elle présente, aux yeux du visiteur, des pièces incomparables en beauté, dont un grand nombre prêtées par les musées cambodgiens.

Tie Guan Yin 3ème grade Terre de Chine

Dans la suite de la série "il serait peut être temps d’arrêter d'accumuler les brouillons et de mettre cette copie au propre", voici un Tie Guan Yin 3ème grade, commercialisé par Terre de Chine.

Il est originaire du district d'Anxi dans la province du Fujian et est fermenté à 15%.

Mise à prix : 12 € les 100 grammes.

 

Liqueur : Relativement orangée, elle est d'une belle limpidité.

Au nez : C'est avant tout le côté floral qui se dégage, avec une note de fleurs blanches, assez légère.

En bouche : C'est la fleur blanche qui vient encore tout de suite, assez légère toutefois, sans astringence aucune.

Infusion : De belles feuilles mais auxquelles il manque une partie ou aux bords plus irréguliers. Il y a également plus de petits débris et de brisures. Ici, une comparaison avec les grades supérieurs est assez éclairante ; cela explique également le caractère plus orangé de la liqueur.

Sans surprise, le côté floral est moins présent que pour le premier grade de la même année ... il en est de même pour sa longueur en bouche et pour le nombre d'infusions que l'on peut en tirer, ce thé se fatiguant assez vite. Il a tout de même un assez bon rapport qualité prix, même s'il est totalement éclipsé par la gamme de qualité supérieure ...

Bai Mao Hou "singe blanc"

Ce Bai Mao Hou "singe blanc", originaire du Fujian, est vendu par le Palais des thés.

Mise à prix : 26 € les 100 grammes.

Liqueur : D'un jaune très clair tirant légèrement sur l'orange, elle est un peu trouble.

Au nez : Cela sens l'herbe, la prairie, avec une note beurrée.

En bouche : Là encore, c'est relativement herbeux, tout en étant assez gras, avec une pointe d'orange amère très lointaine et une légère astringence qui reste en longueur en bouche.

Infusion : Pour tout dire, elle est très brouillonne et un peu décevante, car surtout constituée de petites brisures, et même s'il y a tout de même de beaux bourgeons bien entiers, ceux ci sont assez inégaux et parfois perchés au sommet d'une longue tige.

Au final : Nous avons là un thé assez moyen, qui offre un bouquet intéressant, mais trop mal charpenté pour prétendre à l'excellence, ruinant par là-même son rapport qualité/prix.

Bronzes de la Chine impériale

Jusqu'au 19 janvier 2014, se tient au Musée Cernuschi une exposition intitulée " Bronzes de la Chine impériale. Du Xème au XIXème siècle ".

Sortant des sentiers battus des bronzes archaïques, cette exposition est avant tout centrée sur les bronzes du XIXème siècle et le phénomène de perpétuation des formes ancestrales concourant avec les recherches de nouvelles formes d'expression artistiques.

Débutant ainsi par les bronzes archaïques et les rites afférents à ceux-ci, on passe rapidement aux objets du Lettré et à leurs études de ces formes anciennes, puis aux formes plus modernes, pourtant influencées par l'antiquité.

Outre un cheminement à travers un parcours logique dans les influences multiples amalgamées par les artisans chinois et qui présente de superbes pièces habituellement conservées dans les réserves du musée, cette exposition propose également de toucher directement certaines pièces du XIXème siècle, comme cet immense brûle-parfum en forme de Suanni, animal mythologique à corps de lion, portant une corne unique, connu pour aimer le feu et la fumée ... et donc parfaite image que cet enfant du roi-dragon pour incarner un objet destiné à brûler parfums et encens.