Shiraore Kuki Hojicha "Palais des Thés"

 

Toujours dans la série de publication de brouillons jusqu'alors incomplets, ce thé japonais, cultivé dans la région de Kyoto, est composé essentiellement de morceaux de tiges, issu de Kabusecha. Particularité supplémentaire, il s'agit d'un thé torréfié. Il est commercialisé par le Palais des Thés, au prix de 13 euros les 100 grammes.

Liqueur : D'un marron orangé relativement foncé, elle est assez claire, sans être toutefois parfaitement limpide.

Au nez, ce sont des notes de graines grillées qui dominent, avec un petit côté boisé qui rappelle de façon assez fugace certaines des notes du pain d'épice un peu trop sec.

En bouche, vient d'abord une saveur de biscottes, qui se transforme peu à peu en croute de pain frais, cuit à l'ancienne. Les céréales grillées restent enfin en longueur en bouche. Aucune amertume tout du long, ce thé étant relativement souple, sans aucun retour agressif, mais peut être un peu trop "lisse" au final, sans surprise pour le fond du palais.

Infusion : Sans surprise, elle est composée de débris de tiges divers ... mais cela se voyait, là encore, dès le départ ... par contre, il y a aussi une espèce de fine bouillie de feuilles qui accompagne le tout ...
 

Au final, voilà un thé peu cher, qui ne réservera pas de surprise sur la plan du goût. La torréfaction lui fait assurément gagner en rondeur et semble même agir sur les capacités de conservation de ce thé issu d'une récolte de 2010. Il a un petit côté "amusant" du fait de ses notes panifiées,mais reste toutefois assez lisse une fois les premières notes passées. Malgré ce manque de complexité, c'est un thé agréable à boire, notamment quand il fait frais, et qui ne ressemble en rien aux thés verts usuels. Son prix lui confère un rapport qualité/prix relativement acceptable si l'on aime les notes gustatives qu'il propose

Les Trois Amis de l'Hiver

 

Le thème des "Trois amis de l'Hiver" est un thème récurrent dans l'art asiatique, du moins dans la sphère Chine-Corée-Japon ...

Ce thème graphique se rencontre non seulement dans la céramique, mais également sur de nombreux autres supports, des objets laque aux peintures sur rouleau en passant par des éléments architecturaux tel que les Ranma.

Le succès de ce thème est dû à la signification de chaque élément :

•  Le Pin est un symbole de longévité et d'ascension sociale, notamment grâce à la réussite aux examens et donc à l’accession aux divers rangs de l'administration.

• Le Prunus, c'est-à-dire l'abricotier du Japon ou de Chine et non pas le Prunier comme on peut souvent le lire dans les traductions fautives, symbolise l'audace et le courage face aux épreuves, mais également la perfection. Quand à ses pétales, elles représentent les "Cinq Bonheurs" que sont la longévité, l'ascension sociale, la richesse, l'harmonie et la félicité.

•  Le Bambou, lui, symbolise la modestie et l'intégrité. Il représente aussi l'attitude du Lettré qui exerce sa fonction, en ployant sous la tâche et les responsabilités ( parfois représentées iconographiquement par la neige ) mais en ne se brisant pas.

Rien d'étonnant ainsi à ce que les Trois Amis de l'Hiver soient un thème relativement apprécié des Lettrés et de là souvent représenté sur les objets qui leur étaient destinés, notamment ceux destinés à la consommation du thé. En outre, ces végétaux défient tous les trois la dure froideur de l'hiver car ils sont tous à feuillage persistant et représentent également une certaine dévotion à la charge occupée par le Lettré.

Mais le thème ne se retrouve pas que chez les Lettrés, et les guerriers raffinés ayant reçu une éducation classique arborent parfois discrètement des références aux thèmes chers aux gens de Lettres dont ils font aussi partie en tant que vrais samouraïs.

Two ...

Deux ans ... Le temps ne s'arrête pas et bien que le rythme de publication se soit considérablement ralenti pour cause de considérable surcharge de travail et de fatigue allant de pair, ce blog sur le thé tient toujours pour l'instant !

A ce jour, 195 articles et  517 commentaires ... ainsi que 68489 pages vues ... il faut que je me remette à publier, sinon je risque de me faire tirer les oreilles comme le pauvre porteur de tiare ci-dessus ...

Merci donc aux lecteurs qui se sont égarés sur ce bout de la toile, comme par exemple ceux qui ont tapé "sans string" dans la barre de recherche de Google et se sont retrouvés sur cette page ... Roooh, c'est du propre, hein ! Hop, intervention des forces de l'ordre des limbes !

Naturellement, comme toujours, ce genre de post est avant tout un alibi pour y mettre quelques photographies ... Eh oui, il faut bien trouver un intérêt à lire tout cela ...

Et pour finir, puisse Ganesh nous offrir sa protection ! En plus, avec tout ses bras, il va bien pouvoir me donner un petit coup de main pour publier un peu plus régulièrement ... après tout, n'est-il pas, selon Wikipédia, "le dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir. C’est le dieu qui lève les obstacles des illusions et de l'ignorance" ?

Kukicha " Palais Des Thés "

Voilà bien un thé surprenant, du moins par sa forme ... en effet, ce thé japonais est composé essentiellement de morceaux de tiges ainsi que de quelques feuilles hachées finement, ce qui lui donne cet aspect bicolore, vert-pâle ponctué de tâches vertes foncées.

Il est commercialisé par le Palais des Thés, au prix de 7,50 euros les 100 grammes.

Liqueur : D'un jaune orangé relativement foncé, elle est d'une extrême turbidité.

Au nez, c'est l'herbe fraîche qui domine, avec une pointe d'odeur d'embruns. Habituellement, ces deux sensations ne se retrouvent pas dans le même thé, cela est sans nul doute dû au mélange tiges et feuilles ...

En bouche, vient d'abord l'herbe fraiche, avec une très légère pointe orangée, ainsi qu'une note beurrée. Mais c'est une légère amertume qui vient piquer le fond de la langue mais qui conserve toutefois une certaine persistance.

Infusion : Sans surprise, elle est hachée menu, tiges et feuilles mélangée ... mais cela se voyait dès le départ ...

Au final, voilà un thé très peu cher, mais qui n'a vraiment rien d'exceptionnel. Même s'il a un côté "amusant", et combien même le mélange tiges/feuilles lui donne une certaine complexité de prime abord, il est somme toute relativement mal charpenté et manque de réelle profondeur, ce qui en fait un thé assez décevant.

Floral Yimu Wulong de Postcard Teas

 

Ce thé est originaire de Ming Jian, dans le comté de Nantou, à Taïwan. Il est cultivé par Mr. Hsieh sur un terrain d'un acre soit 4046 M². Récolté en été 2013, il est issu du cultivar Si Ji Chun.

Ce thé est vendu par Postcard Teas au prix de 9,95 livres sterling les 50 grammes ce qui, une fois la conversion faite, donne un prix de 47,60 € pour 100 grammes, ce qui le place dans les thés les moins onéreux de la carte de ce comptoir.

Sec, il dégage une fraicheur très expressive, très végétale avec un aspect floral rappelant les lys. Sous cet aspect, son odeur et sa couleur fait immédiatement penser au meilleurs grades que l'on puisse trouver, plus particulièrement dans les Tie Guan Yin.

Liqueur : D'un jaune très pâle, elle est d'une parfaite limpidité.

Au nez, c'est très floral, là encore avec une dominance de lys, qui évoque un Tie Guan Yin.

En bouche, vient d'abord une note de fleurs blanches, accompagnées par une très légère note beurrée mais sans texture grasse. On ressent également une très fugace astringence qui vient piquer le bout de la langue pour disparaitre aussitôt. Ces différences en font sans nul doute un thé assez complexe mais bien structuré, et tout s'enchaine dans une parfaite harmonie.

Infusion : De belles grandes feuilles et des feuilles moyennes, bien intactes, ce qui vient renforcer l'impression du grade élevé de ce Wulong.

Au final, nous avons là un thé au prix certes élevé, que l'on peut situer dans une fourchette de prix habituels pour un thé de ce grade. Ce thé l'emporte tout de même sur d'autres thés du même genre par sa qualité et possède une assez bonne endurance, ce qui améliore son rapport qualité/prix, même si l'on n'en fera malheureusement pas un thé de tous les jours.