DemysTEAfication

24 avril 2015

Sencha Ariake " Palais des Thés "

Sencha Ariake " Palais des Thés "

Ce Sencha Ariake est commercialisé au Palais des Thés pour 13 € les 100 grammes.

La liqueur est d'un jaune clair trouble tirant sur le vert.

En bouche, cela commence par une attaque acide qui va durer tout le long comme " musique de fond ", dominant d'abord puis soulignant des arômes de légumes verts cuits. En longueur en bouche, c'est une petite amertume qui vient coiffer le tout.

Demysteafication blog sur le thé et la céramique

L'infusion est très hachée, avec des morceaux de feuilles de toutes tailles mais aussi un certain nombre de brindilles non lignifiées et des miettes

Sencha Ariake " Palais des Thés "

Au final, nous avons là un thé relativement moyen, sans complexité, avec des notes assez faibles mais caractéristiques de certains Sencha, mis a part le problème de l'acidité qui est un réel problème, n'ayant rien à faire là.

23 avril 2015

Tamaryokucha Impérial " Palais des Thés "

Tamaryokucha Impérial Palais des Thés

Ce Tamaryokucha Impérial est commercialisé par le Palais des Thés au prix de 14 € les 100 grammes.

La couleur de la liqueur est d'un jaune profond très trouble avec quelques reflets verts.

En bouche, c'est une fine amertume qui est présente tout au long, accompagnant l'herbe fraiche qui domine, couvrant un peu les notes de zestes d'agrumes. En longueur en bouche, la fine amertume est la seule chose qui reste. Enfin, pour ce qui est de l'Umami, ce thé n'en a pas, mais il est aisé de se méprendre à cause de la texture de la liqueur.

blog sur le thé

L'infusion est plutôt hachée, presque entièrement constituée de petits débris, ce qui explique l'aspect très trouble de la liqueur.

test thé d'un blog sur le thé

En conclusion, nous avons là un thé qui n'a d'impérial que le nom, car il manque totalement de complexité et qu'il est déséquilibré, ruinant quelque peu son rapport qualité / prix car on trouvera sans nul doute meilleur ailleurs pour pas plus cher ...

22 avril 2015

Master Obayashi's Hijiri Sencha " Postcard Teas "

thé vert japonais Master Obayashi's Hijiri Sencha " Postcard Teas "

Ce Sencha est un Ichibancha qui vient de la préfecture d'Aichi et est commercialisé par Postcard Teas au prix de 9,95 £ les 50 grammes soit 27,80 € les 100 grammes.

La liqueur est d'un beau jaune un peu trouble avec des nuances vertes claires.

En bouche, c'est l'Umami qui domine mais sans être trop envahissant, accompagné d'une touche de verdure qui rappelle l'herbe fraîche, le tout avec une petite note d'agrumes légèrement sucrés et sans aucune astringence qui arrive, presque diaphane, en longueur en bouche.

thé vert japonais Master Obayashi's Hijiri Sencha " Postcard Teas "

L'infusion est plutôt belle, constituée de morceaux assez conséquents de feuilles mais aussi de débris divers sans toutefois beaucoup de morceaux trop petits.

blog sur le thé et la céramique demysteafication

Ce qui caractérise ce thé, ce serait donc avant tout la douceur et la légèreté dans toutes les fragrances qu'elle propose. Un peu cher peut être pour en faire un thé courant, son caractère lui donne cependant un excellent rapport qualité prix et il ne fait pas de doute que l'on trouvera moins bien pour bien plus cher un peu partout. Enfin, au vu de son caractère, on pourra conseiller ce thé à ceux qui appréhendent habituellement les Sencha trop marqués par les épinards, l'herbe ou les algues.

21 avril 2015

Sencha Bio " Hamada Shoten "

Sencha Bio " Hamada Shoten "

Ce Sencha biologique " Hamada Shoten " est distribué par la Yoshikawa Corporation de Yokohama et commercialisé par l'épicerie Kioko au prix de 4,65 € les 100 grammes. Il porte le logo " Organic " du Japanese Agricultural Standard et celui du label européen de agriculture biologique, ayant passé les contrôles au Japon mais aussi à l'importation en Europe.

blog sur le thé

La liqueur est d'un jaune clair tirant sur l'orangé, un peu trouble et au fond légèrement tapissé de micro débris foncés ...

Au nez, c'est assez plat, avec une odeur de foin. En bouche, c'est aussi assez surprenant, avec une touche de verdure en attaque, mais différente de la touche herbeuse habituelle, plus proche du foin frais, ce qui n'est pas sans rappeler certaines notes du Hojicha. Il n'y a pas d'amertume mais la longueur en bouche révèle une fine astringence et voit le retour d'une pointe herbeuse.

hagi yaki

L'infusion est très hachée, sans surprise, avec des débris de grande taille mais aussi beaucoup de débris minuscules. On trouve également un grand nombre de brindilles, lignifiées ou non. On peut donc en déduire que la cueillette n'a pas été très fine.

Sencha Bio " Hamada Shoten " kioko

En conclusion, voilà un Sencha qui n'en a presque aucune caractéristique, pas déplaisant toutefois, mais assez surprenant. Le grand nombre de débris requiert en outre un filtre assez fin. Sorti de ces deux remarques, on a là un thé de consommation courante valable et d'un bon rapport qualité / prix à condition d'aimer les notes des Hojicha.

20 avril 2015

Dialogue du thé et du vin

Dialogue of tea and wine by Wang Fu, Tseng Yu Hui, Gil Delannoi et Yu Shuo

La publication en 2013 chez Berg International du Dialogue du thé et du vin ( Cha Jiu Lun ) dans le cadre de la collection "La petite collection" surfe comme d'autres ouvrages sur la mode du thé ... moyen comme un autre de vendre du papier ...

L'ouvrage se compose d'un avant-propos de Tseng Yu Hui, d'un autre de Gil Delannoi et du texte attribué à Wang Fu. Le texte de Wang Fu  occupe 13 pages sur les 40 que compte l'ouvrage ... Il s'agit d'un conte "philosophique" typique, non pas tant sur la modestie comme on pourrait le supposer au premier abord, mais qui éclaire plutôt, dans la tradition légiste teintée de confucianisme, les pratiques du bon gouvernement : les lois ne sauraient fonctionner efficacement sans le souverain, comme ici, thé et vin ne sont rien sans l'eau qui sert à les préparer, et si chacun agit dans cette harmonie, tout ira pour le mieux dans la société ...

Pour le reste, Tseng Yu Hui de la Maison des Trois Thés résume en 3 pages son installation à Paris tandis que Gil Delannoi fait un essai de 10 pages sur les parallèles actuels entre le vin et le thé. A noter toutefois que l'on se gardera bien de lire ces deux avants-propos avant le texte du dialogue lui-même, sous peine de perdre une grande partie de la fraicheur du-dit texte.

Une dernière page fait un trop rapide point sur le texte et ses sources. C'est là un léger regret, car il aurait été intéressant d'avoir ici au moins un court historique du fonds Pelliot dont ce texte est issu, mais surtout car il n'aurait pas été superflu de garder un peu de papier pour parler de l'auteur auquel ce texte est attribué : Le Wang Fu (78-163) auteur du Qian fu lun, Le Wang Fu (actif vers 300) compilateur présumé du Huahujing de Lao Tseu ou le Wang Pu (922–982) auteur du Tang Huiyao et du Wudai Huiyao ? Les indications floues de l'ouvrage me faisant, sans certitudes, pencher pour ce dernier ...

Au final on saluera surtout le travail de Yu Shuo, principal artisan de cet ouvrage, ou du moins de la traduction, qui est censée être le vrai cœur de l'ouvrage après tout, celle-ci semblant être seulement de lui, malgré ce qui peut être indiqué dans ce livre ...

Cha Jiu Lun par Wang Fu
Une page du manuscrit du Cha Jiu Lun référencé sous la cote Pelliot Chinois 2718 et conservé à la Bibliothèque Nationale de France. Version intégrale disponible sur le site Gallica. Photographie © Gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France