Shibuya Eiichi est le petit-fils de Shibuya Deishi, qui tient l'atelier Odaibagama à Hagi, nom d'une ville côtière, mais aussi d'un style de céramique, le Hagi-Yaki.
Je le répète ici encore une fois, le Hagi est une couverte appliquée, c'est-à-dire qu'une fois l'objet créé à partir d'argile, puis mis à sécher, il est recouvert d'une glaçure ( ou engobe ) qui va lui donner sa couleur;
Si on trouve les oeuvres de Shibuya Deishi assez facilement sur internet, il n'en est pas de même de celles de son petit-fils, qui sont plus rares, au sens où il "débute" et où il commence à se faire un prénom. Quelques unes de ses œuvres ont été d'ailleurs remarquées, en particulier ses "Rocks", véritables yunomi-cailloux très originaux et réellement particuliers dans le monde de la céramique "utilitaire". C'est justement ce genre de produits qui me fait penser qu'un brillant chemin devrait s'ouvrir pour Shibuya Eiichi, car c'est une sorte de mariage entre une céramique ancestrale ainsi que traditionnelle par bien des aspects et une céramique résolument moderne dans ses formes.
On voit également par d'autres créations une réelle filiation avec l’œuvre de son grand-père qui lui transmet visiblement une multitude de secrets de fabrication qu'il semble assimiler tout en y apportant des modifications visibles si on prête une certaine attention à ses créations.
Après cette petite présentation, parlons de ses marques. Pour ce qui est de celles-ci, il semble qu'il y ait tout d'abord une marque que je qualifierai de "marque de jeunesse" et qui est en fait sa signature :
On retrouve aussi cette signature, un peu plus facilement lisible sur les Tomobako, accompagnée par son cachet :
Ce cachet semble servir désormais de nouvelle manière de marquer ses pièces, à la manière dont le fait son grand-père Shibuya Deishi pour ses propres pièces :
Cette marque semble d'ailleurs un peu imparfaite, difficilement lisible, comme si Shibuya Eiichi cherchait encore à obtenir quelque chose approchant plus parfaitement le cachet qui orne ses Tomobako.
Un potier qui est en train de se faire un nom. Il a gagné récemment un prix national si je ne m'abuse et certains prévoient une flambée prochaine de ses prix (tant mieux pour lui).
RépondreSupprimerEn tout cas, ça fait plaisir de voir un jeune potier aussi doué et plein d'avenir. Je suis on ne peut plus d'accord avec toi : son alliance de la tradition (venant de son grand-père) et sa touche moderne font de ses oeuvres quelque chose d'unique.
Sinon, ses pièces vont mériter plus que des photos de pieds ! ;-)
(dixit le gars qui a deux yunomi d'Eiichi et qui n'a jamais du les montrer...)
Promis, je ferais un article où j'ouvrirai la caverne d'Ali Baba ...
RépondreSupprimer