Voilà bien une Institution dont les collections sont riches, et présentant des pièces exceptionnelles de par leur qualité ... mais il règne ici comme une ombre, qui plane telle la désolation ... peut être que cela vient du fait qu'en ce jour de premier dimanche du mois, l'entrée est gratuite pour tous ... du coup, pas de lumières par endroit, pas d'éclairage dans diverses vitrines ... panne ou économies mal placées ? Parce que franchement, pour un des plus grand musée occidental d'arts asiatiques on pourrait mieux faire ... ce n'est pas parce que l'on est hors grande période touristique qu'il n'y a pas de touristes ... quelle publicité vont ils bien pouvoir faire d'une pareille situation ?
Il est vrai que ce musée serait presque trop petit, au sens où l'on pourrait sortir des réserves bien des pièces qui mériteraient d'être exposées à notre vue, même si les salles nous présentent toutes un magnifique panorama de tous les mondes qui composent l'Asie et son Art ...
... Toutes ? Non, car il subsiste un petit département délaissé au sein de ce grand musée, presque ignoré, celui des arts du Japon ... qui est, il faut bien le dire, confiné dans un espace réduit à la portion congrue ou à l'anecdote, et est loin d'occuper l'espace qu'il devrait. Peu de pièces sont en effet exposées dans le bâtiment principal et l'on ne peut que le regretter, la section japonaise étant censée recenser dans les 11000 œuvres ... on est très loin du compte ...
Mais le pire, c'est peut être que certaines pièces présentées ne possèdent pas de cartels ( fiches explicatives ), comme ce mizusashi :
Plus intrigant encore, des pièces relativement connues, présentées à l'exposition du Musée de Vic-sur-Seille, pourtant terminée depuis mars 2011 n'ont pas regagné leur vitrine d'exposition ( heureusement que j'ai quelques photographies en archive ) :
Comme ce chawan en Raku :
ou ce chawan de type Shino, portant le numéro d'inventaire MA 1259, legs Henri Rivière en 1952 :
ou encore ce chawan en raku, numéro d'inventaire EO 3031, legs Raymond Koechlin en 1932 :
Pourquoi ces pièces ne sont pas retournées dans leur vitrine, comme on aurait pu s'y attendre, à la fin d'une exposition ayant eu lieu il y a plus d'un an ? Quelques autres pièces sont certes présentées, mais elles ne semblent être qu'un pis aller par rapport à l'ancien contenu des vitrines d'exposition ... décevant ... comme certains bricolages qui consistent à coller des fiches en papier cartonné ( qui se décollent d'ailleurs ) sur des cartels métalliques recyclés car présentant d'autres pièces ... je ne dis pas qu'il faille mettre de la dorure à la feuille ou de l'argent massif partout, loin de là, mais un tel musée souhaite-t-il vraiment renvoyer un image d'amateurisme ou de bricolage de bouts de ficelles ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire