Le Furo ou foyer portatif est la pièce maitresse du Chanoyu dans les cérémonies "d'été", en opposition au foyer enterré ou Ro, utilisé dans les cérémonies de période "d'hiver". Pour contenir l'eau à chauffer, une bouilloire, appelée Gama ou Kama, suivant la transcription, vient coiffer le foyer. On nomme le tout Furogama ou, de façon moins courante Chagama. Le tout forme un accessoire si représentatif du Chanoyu, au même titre que les chawan, qu'un musée lui est notamment consacré à Kyoto.
Lorsque le Furogama est assemblé, se forme un objet particulier, la plupart du temps d'une grande simplicité extérieure et très souvent d'un charme mystérieux. L'objet est en règle générale assez onéreux : entre 250 et 300 € pour les meilleures occasions ; entre 400 et 500 € la plupart du temps ; et sans limite de prix pour certains modèles, qui dépassent facilement les 1000 € chez de nombreux vendeurs.
On en trouvera facilement sur des sites de vente sur le net, comme Ebay, où leur prix "bas" à "moyen" se trouve vite gonflé par le montant des frais de port, souvent exagérément gonflés par certains vendeurs peu scrupuleux.
On en trouvera également parfois chez les antiquaires spécialisés en antiquités japonaises, comme Nihonbashi : objets du Japon à Lyon - aujourd'hui fermé malheureusement et où j'avais trouvé celui qui illustre cet article - ou Schelma à Bruxelles.
Le Furogama se décompose comme suit :
- Le Furo proprement dit, tapissé de fines cendres ou sont placés, en son centre, les charbons. Les évents n'ont pas qu'un rôle décoratif et servent naturellement à favoriser la circulation de l'air pour ne pas étouffer les braises.
- Le Kama ou bouilloire, qui sert à contenir l'eau à chauffer, que l'on puisera grâce à une louche de bambou ou Hishaku.
Le Kama est invariablement composé comme suit :
- Un couvercle.
- La bouilloire proprement dite.
- Des anneaux pour sa manipulation ou Kan.
Ensuite, la multitude de formes et de matières des Furo et des Kama est désignée comme toujours par diverses appellations. Pour faire "court", les Furo en bronze sont appelés Karakane, ceux en fonte ou en fer sont appelés Tetsu, et ceux en céramiques sont eux appelés Doburo. Il y a ensuite une large variété de formes et de tailles dans chaque matière, chacune avec un nom qui lui est propre. Il en va de même pour les Kama qui sont systématiquement en fonte, mais avec une multiplicité de formes, chacune ayant, là aussi, son nom particulier. Les anneaux ou Kan sont soit en fer, la plupart du temps, soit en bronze, ce qui est plus rare.
Pour finir, n'oublions pas un outil accessoire pourtant indispensable, comme le ou les réflecteurs en céramique réfractaire, placés autour du foyer de braises, et qui servent à concentrer la chaleur produite.
Très chouette !
RépondreSupprimerEt tu l'utilises ?
Rarement "en entier", car l'utilisation est extrêmement contraignante, en particulier pour le nettoyage. Par contre, j'utilise un peu plus souvent le Kama, que l'on peux placer sur une source de chaleur sans flamme vive, du type plaque électrique ou plaque halogène ... par contre, là encore, le "nettoyage" est des plus contraignant, surtout dans sa partie séchage.
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