A côté des traces liées à la fabrication de la pâte de porcelaine exposées précédemment, on rencontre diverses traces dues à la manufacturation, qui seront, cette fois-ci, également observables pour les grès. Ces traces, bien souvent involontaires, sont fréquentes dans les porcelaines anciennes car elles sont le résultat de ce que l'on pourrait considérer comme des nécessités techniques impératives pour certaines et plus ou moins comme des accidents pour d'autres.
Les traces de fabrication sont peu nombreuses et essaient toujours d'être les plus discrètes possible le cas échéant. L'artisan essayera en effet toujours, pour des raisons esthétiques et quand les contraintes techniques le permettent, de disposer ces traces au dos d'une pièce ou dans les parties non visibles au premier abord.
Voici tout d'abord, bien centrée, la trace laissée par un plot de soutient, que l'on appelle pernette. En effet, plus la pièce est longue ou large, plus elle est susceptible de se déformer lors de la cuisson. On va alors essayer de la soutenir lors de cette cuisson par de petits plots d'argile réfractaire. Le contact de ceux-ci avec l'émail laissera cependant automatiquement une trace visible.
La plus grosse trace de manufacturation est elle aussi généralement située dans la partie non exposée directement à la vue. Là encore, c'est un endroit ou la pièce est posée en contact avec le four ou la caissette de cuisson, le cul de la pièce, la base sur laquelle elle reposera également par la suite lors de son utilisation.Ici aussi , donc, la couverte ne peut donc pas tenir.
Ces deux types de traces sont plus ou moins volontaires, ou du moins prévisibles dès la conception de la pièce. Mais une dernière trace de manufacturation peut également se croiser sur les pièces anciennes de "grande série" produites pour des utilisations quotidiennes ou presque. Cette trace ci résulte d'un "accident" et n'est pas voulue : l'agrégat de sable.
Dans les fours où la cuisson se fait au bois, le sol est généralement en terre ou en briques réfractaires. Mais il arrivait également que le sol du four soit tout simplement recouvert de sable. Pour faire court, le sable est majoritairement composé de silice qui sert à fabriquer le verre si on lui adjoint un fondant qui va faire baisser sa température de fusion et de vitrification. Le sol en sable du four ne risque donc pas de fondre pour se transformer en verre, mais il arrive que sous les variations de température se forment, sous certaines pièces mises à cuire sur ce type de "sol", des agrégats de sable qui vont coller et se fondre à la couverte.
Après les traces dues à la manufacturation, on rencontre deux types de traces "accidentelles" induites spécifiquement par la cuisson au bois et ses variations de température lorsqu'elle est inégalement maîtrisée. On les rencontre donc essentiellement sur les céramiques anciennes et sont considérées comme des défauts mais sans gravité.
Tout d'abord, la trace la plus courante est le fêle sous couverte. Ce type de fêlure se produit lorsque la porcelaine non encore totalement cuite se contracte / rétracte pendant cette cuisson suite à une variation de température. De tailles variables, ces fêles sont cependant comblées en totalité ou en surface par la couverte car la cuisson n'est pas terminée au moment de leur formation et on pourra donc les différencier facilement d'un fêle résultant d'un choc, car en passant l'ongle dessus, on sent bien qu'elles n'accrochent pas et semblent "lisses" au toucher. Cependant certains fêles sont parfois trop importants et les tensions mécaniques sur la pièce lors de la cuisson vont entrainer la cassure totale de cette dernière.
Le deuxième accident de cuisson est lui purement esthétique : le retrait d'émail de décoration. Ce retrait se produit lors de la seconde cuisson qui sert, comme on peut le deviner, à fixer les émaux sur couverte qui servent à décorer une pièce de céramique. Comme son "confrère" de la première cuisson, ce type de retrait se forme lors d'une cuisson mal maîtrisée :
L'émail se rétracte alors et forme soit des bourrelets ( flèches rouges ) soit un renforcement de l'épaisseur de l'émail dans certaines zones, laissant des blancs dans d'autres ( flèches bleues ). Comme il s'agit techniquement d'une couverte secondaire placée au-dessus de la première couverte, l'intégrité physique de la pièce n'est jamais mise en cause ... par contre, la deuxième cuisson nécessaire pour fixer cet émail de décoration entraine la cassure de pièces fragilisées par un fêle sous couverte trop important, mais c'est un autre sujet ...
Les traces de fabrication sont peu nombreuses et essaient toujours d'être les plus discrètes possible le cas échéant. L'artisan essayera en effet toujours, pour des raisons esthétiques et quand les contraintes techniques le permettent, de disposer ces traces au dos d'une pièce ou dans les parties non visibles au premier abord.
Voici tout d'abord, bien centrée, la trace laissée par un plot de soutient, que l'on appelle pernette. En effet, plus la pièce est longue ou large, plus elle est susceptible de se déformer lors de la cuisson. On va alors essayer de la soutenir lors de cette cuisson par de petits plots d'argile réfractaire. Le contact de ceux-ci avec l'émail laissera cependant automatiquement une trace visible.
La plus grosse trace de manufacturation est elle aussi généralement située dans la partie non exposée directement à la vue. Là encore, c'est un endroit ou la pièce est posée en contact avec le four ou la caissette de cuisson, le cul de la pièce, la base sur laquelle elle reposera également par la suite lors de son utilisation.Ici aussi , donc, la couverte ne peut donc pas tenir.
Ces deux types de traces sont plus ou moins volontaires, ou du moins prévisibles dès la conception de la pièce. Mais une dernière trace de manufacturation peut également se croiser sur les pièces anciennes de "grande série" produites pour des utilisations quotidiennes ou presque. Cette trace ci résulte d'un "accident" et n'est pas voulue : l'agrégat de sable.
Dans les fours où la cuisson se fait au bois, le sol est généralement en terre ou en briques réfractaires. Mais il arrivait également que le sol du four soit tout simplement recouvert de sable. Pour faire court, le sable est majoritairement composé de silice qui sert à fabriquer le verre si on lui adjoint un fondant qui va faire baisser sa température de fusion et de vitrification. Le sol en sable du four ne risque donc pas de fondre pour se transformer en verre, mais il arrive que sous les variations de température se forment, sous certaines pièces mises à cuire sur ce type de "sol", des agrégats de sable qui vont coller et se fondre à la couverte.
Après les traces dues à la manufacturation, on rencontre deux types de traces "accidentelles" induites spécifiquement par la cuisson au bois et ses variations de température lorsqu'elle est inégalement maîtrisée. On les rencontre donc essentiellement sur les céramiques anciennes et sont considérées comme des défauts mais sans gravité.
Tout d'abord, la trace la plus courante est le fêle sous couverte. Ce type de fêlure se produit lorsque la porcelaine non encore totalement cuite se contracte / rétracte pendant cette cuisson suite à une variation de température. De tailles variables, ces fêles sont cependant comblées en totalité ou en surface par la couverte car la cuisson n'est pas terminée au moment de leur formation et on pourra donc les différencier facilement d'un fêle résultant d'un choc, car en passant l'ongle dessus, on sent bien qu'elles n'accrochent pas et semblent "lisses" au toucher. Cependant certains fêles sont parfois trop importants et les tensions mécaniques sur la pièce lors de la cuisson vont entrainer la cassure totale de cette dernière.
Le deuxième accident de cuisson est lui purement esthétique : le retrait d'émail de décoration. Ce retrait se produit lors de la seconde cuisson qui sert, comme on peut le deviner, à fixer les émaux sur couverte qui servent à décorer une pièce de céramique. Comme son "confrère" de la première cuisson, ce type de retrait se forme lors d'une cuisson mal maîtrisée :
L'émail se rétracte alors et forme soit des bourrelets ( flèches rouges ) soit un renforcement de l'épaisseur de l'émail dans certaines zones, laissant des blancs dans d'autres ( flèches bleues ). Comme il s'agit techniquement d'une couverte secondaire placée au-dessus de la première couverte, l'intégrité physique de la pièce n'est jamais mise en cause ... par contre, la deuxième cuisson nécessaire pour fixer cet émail de décoration entraine la cassure de pièces fragilisées par un fêle sous couverte trop important, mais c'est un autre sujet ...
Très intéressant Merci beaucoup
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