Jusqu'au 22 février se tient, au Musée National des Arts Asiatiques Guimet, une exposition intitulée Tigres de papier, consacrée à la peinture coréenne. Celle-ci présente la collection de peintures coréennes du Musée Guimet, qui comprend des œuvres allant du XIVème siècle au XXème siècle.
Présentant quelques 130 pièces qu'il serait bien impossible de présenter en même temps dans la section coréenne du Musée, cette exposition présente donc l'opportunité de mettre côte à côte des œuvres variées qui étonnent même par leur diversité.
Présentant quelques 130 pièces qu'il serait bien impossible de présenter en même temps dans la section coréenne du Musée, cette exposition présente donc l'opportunité de mettre côte à côte des œuvres variées qui étonnent même par leur diversité.
Sansin, le dieu de la montagne, Corée, fin XVIIIème - début XIXème siècle, peinture sur soie, mission Varat, 1888, MG 15615. Photographie © Musée Guimet, Paris, Dist. RMN-Grand Palais |
Reprenant en partie les thèmes classiques que l'on retrouve dans la peinture chinoise et dans la peinture japonaise, les peintures coréennes de ces registres n'en montrent pas moins une touche particulière, globalement plus colorée que la peinture japonaise mais aussi globalement plus sobre que la peinture chinoise, presque à mis chemin entre le monde japonais et le monde chinois en quelque sorte, pour ces thèmes.
Dragon bondissant, Corée, XVIIIème - XIXème siècle, couleurs sur papier, collection Lee Ufan, LUF 098. Photographie © Musée Guimet, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Olivier |
L'exposition présente également des œuvres aux thèmes typiquement coréens, qui marquent plus ou moins la durée de l'époque Choson, qui s'étend de 1392 à 1910. Ainsi, même si l'influence chinoise et japonaise se fait plus ou moins forte, la peinture coréenne est aussi empreinte de dynamiques qui lui sont propres.
Le tigre est ainsi très présent dans la peinture coréenne, en partie parce que lié aux mythes fondateurs du peuple coréen, mais aussi parce que c'est un animal que l'on rencontre alors relativement fréquemment en Corée, à tel point que cet animal posera des problèmes aux troupes de Toyotomi Hideyoshi en 1592 et en 1598.
Mais l'animal fort puissant est très souvent représenté accompagné d'un oiseau hors d'atteinte. Peut être pour rappeler que le pouvoir royal, malgré sa toute puissance, peut rarement faire taire la rumeur publique, les libelles et les quolibets. Ainsi, aussi puissant soit-on, on n'est jamais tout-puissant.
Mais l'animal fort puissant est très souvent représenté accompagné d'un oiseau hors d'atteinte. Peut être pour rappeler que le pouvoir royal, malgré sa toute puissance, peut rarement faire taire la rumeur publique, les libelles et les quolibets. Ainsi, aussi puissant soit-on, on n'est jamais tout-puissant.
Paravent Chaek'kori (détail), Corée, XVIIIème - XIXème siècle, paravent à six panneaux, couleurs sur papier, collection Lee Ufan, LUF015. Photographie © Musée Guimet, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Olivier |
Dans un autre registre, la peinture coréenne a aussi eut comme thème de prédilection les peintures de paravents aux livres et autres objets de Lettrés que sont pots à pinceaux, pierres à encre et collections d'antiquités. J'oubliais encore les phénix et autres peintures de paysages, mais, pour faire bref, rien ne saurait remplacer une visite.
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