Voilà une galette de 200 grammes dont Sébastien a déjà longuement parlé. Tout y est, c'est la même, avec le même nei piao qui indique que le thé vient de Bai Yin Shan ( lire notamment le long commentaire d'Olivier dans le blog de Sébastien ), le même coffret carton millésimé en noir avec inscriptions argent ultra-classe qui ne sert à rien sinon à attirer l'attention et à faire "passer la pillule" des 70 € demandés pour cette galette ( j'avoue qu'en boutique, la première impression que cela donne est "celui-là, il doit être bon ! ", mais cela correspond un peu à l'image du quartier et à la clientèle qui le fréquente, après tout, on est dans le Marais ... ).
Hormis le fait que la boite en carton est presque plus belle que l'emballage de la galette qu'elle contient, la galette en elle-même est assez peu compressée, en particulier sur les bords car, vers le centre, les choses se corsent un peu plus. Là encore, la compression a été réalisée mécaniquement, dixit la Maison de vente.
J'ai réalisé deux infusions selon deux "méthodes" différentes : une selon ma manière habituelle ( théière remplie à moitié de feuilles sêches et multiples infusions rapides ) et une selon ce qui m'avait été conseillé à la Maison de vente, à savoir doser moitié moins que pour un autre Pu Erh Sheng.
Au nez, c'est surtout un effluve de fumée qui prédomine. La liqueur est d'un joli jaune un peu pâle. En bouche, les choses sont un peu plus complexes, et l'on sent la fumée de feu de bois, ainsi que l'orange amère, mais bizarrement sans qu'il y ait de l'astringence.
La galette est diversement composée par de grandes et de moins grandes feuilles bien entières, quelques rares bourgeons, quelques tiges assez fines et par des morceaux de très grande feuilles.
Au final, nous avons là un Pu Erh Sheng étrange ( dans le sens où il ne correspond en rien aux autres Pu Erh Sheng que l'on rencontre habituellement ), dépaysant plutôt que déplaisant. Quant au prix, il s'explique peut être par une éventuelle rareté due à une cueillette effectuée sur des arbres donnant un nombre très limité de feuilles, mais incitera peu au départ vers l'étrangeté, tant on trouvera, ailleurs, d'excellents autres Pu Erh pour cette somme.
Au final, nous avons là un Pu Erh Sheng étrange ( dans le sens où il ne correspond en rien aux autres Pu Erh Sheng que l'on rencontre habituellement ), dépaysant plutôt que déplaisant. Quant au prix, il s'explique peut être par une éventuelle rareté due à une cueillette effectuée sur des arbres donnant un nombre très limité de feuilles, mais incitera peu au départ vers l'étrangeté, tant on trouvera, ailleurs, d'excellents autres Pu Erh pour cette somme.
Un thé sont on entend souvent parler maintenant.
RépondreSupprimerTu as infusé de deux façon différente, tu as plutôt était conquis par ton type d'infusion ou celle de la boutique ?
J'ai préféré "ma" façon d'infuser qui tire en général plus d'arômes d'un thé mais qui peut aussi se révèler redoutable si l'infusion dure trop longtemps ( en particulier avec les thés très astringents - ici, je pense que si j'avais infusé trop longtemps, c'est l'amertume qui aurait pris le dessus ) ... l'infusion conseillée par la boutique est plus "facile" à boire, plus douce mais moins marquée sur le plan des saveurs.
RépondreSupprimerD'accord je m'en doutais un peu.
RépondreSupprimerAprès, franchement, tout est une question de goût et d'envie du moment, mais aussi de matériel, car je n'ai que des théières de 15 cl ou des plus grosses de 1,5 litres en moyenne ... et si je ne charge pas la 15 cl, je ne dépasse guère les 3 ou 4 infusions ... fainéantise, quand tu nous tiens ...
RépondreSupprimerMais David en parle mieux que moi ici :
RépondreSupprimerhttp://lavoieduthe.blogspot.com/2011/12/dosage-exemple-dun-extreme.html
Un hasard, j'ai bu hier sur place son aînée, un peu moins chère au poids ; mêmes feuilles selon la vendeuse.
RépondreSupprimerDosage à 9g dans leur théière d'assez grande capacité.
Un belle couleur orange cuivrée, une belle stabilité. On reconnaît le stockage typique des thés de Thés de Chine, qui insistent sur le fruité du thé. Un excellent fruité au demeurant, mais je ne lui ai trouvé aucune complexité et le qi n'a pas été très présent. En fait la galette Menghai, qui était à 76€ début septembre, est tout aussi intéressante.
15 infusions, les trois dernières tirant vers les épices, on remonte vers ce qu'il a dû être lorsqu'il était plus jeune.
Le prix est effectivement très élevé et est loin d'être en rapport avec le plaisir actuel. Peut-être un thé pour plus tard. Entre nous, j'ai préféré la version "entrée de gamme" de 2011, qui paradoxalement semble plus complexe.
C'est pareil pour moi, pour l'instant je préfère la galette 2008 de leur série "normale", moitié moins cher et deux fois plus complexe sur le plan des saveurs et des odeurs ... comme quoi le prix ne fait pas tout !
RépondreSupprimerAh tiens, j'avais zappé cet article :)
RépondreSupprimerEffectivement cette galette avait eu le mérite de provoquer un échange de commentaires assez intéressant.
Mais en ce qui me concerne, je n'ai pas du tout accroché avec ce thé... j'ai d'ailleurs échangé cette galette contre d'autres puerh.
Et non, pour moi ce thé n'a pas du tout un "goût" de puerh. C'est bizarre, et pas du tout agréable à boire (je parle toujours pour moi).
Ce qui est étrange c'est que j'ai eu des sensations équivalentes (mais moindres) avec d'autres puerh "sauvages" qui contenaient (mais pas systématiquement) ces petites feuilles jaunes...
Peut-être que je n'aime pas les puerh issus de vieux théiers sauvages, tout simplement.
Génération Mégadrive et Gameboy, je suis peut-être prédisposé aux thés de plantations copieusement arrosés de pesticides :)
Au final, honnêtement, tu les regrettes, maintenant, tes 70€ ?
Salut Sébastien !
RépondreSupprimerFranchement, je suis mitigé, disons que je ne regrette pas, mais que c'est trop cher pour la blague : une superbe boite très rare et d'une classe insurpassable ( assurément un must ), mais pour le thé un espèce d'ovni dont je ne peux pas dire qu'il soit "mauvais" mais dont le prix est surestimé par rapport à un critère gustatif ( de mon point de vue ) qui nous donne ( de mon point de vue toujours ) un rapport qualité/prix équivalent aux capacités aérodynamiques d'un fer à repasser - et encore, je suis gentil :)
Je pense que si mon "expérience" semble avoir été plus douce que la tienne, cela vient des consignes qui m'ont été données au comptoir : doser à moitié moins, voire plus, que pour un autre Pu Erh ... disons que pour le moment, je vais mettre de côté les théiers sauvages et antiques ... ce n'est pas trop ma tasse de thé non plus ...
Je garderai donc la chose comme une curiosité - normal, étant de la génération des Thomson T07, des Amstrad CPC 6128 et des Amiga 1000 :) même si elle n'a pas ( pour moi ), la valeur de son étiquette.
Bonnes découvertes et bonnes dégustations à toi !
Nicolas