Voici un accessoire pour la préparation du thé typiquement japonais. Il ne sert qu'à une seule chose : refroidir l'eau sortant bouillante de la Tetsubin ( donc dans les 95° Celsius ) pour lui faire atteindre les températures plus faibles utilisées pour l'infusion des thés japonais ( 60° Celsius à 75° Celsius en général ). Cette eau refroidie est ensuite versée dans le Kyusu pour l'infusion du thé, le thé une fois infusé n'étant pas reversé dans le Yuzamashi mais directement dans des tasses.
Pour connaitre la température atteinte par l'eau après avoir directement versé l'eau dans le Yuzamashi, mieux vaut, au cours des premières utilisations et si l'on veut connaitre précisément le refroidissement atteint, utiliser un thermomètre car chaque ustensile va réagir différemment et donner sa gamme de température - je parle de " gamme " car il peut y avoir de micro-différences -, contrairement à ce que l'on peut parfois lire à droite et à gauche.
Le processus de refroidissement, lui, est par contre très simple. Il suffit de verser l'eau bouillante dans le Yuzamashi pour que le contact avec la terre, plus froide que l'eau, absorbe une partie de cette chaleur et fasse donc baisser celle de l'eau ...
En conséquence, cela veut aussi dire que le Yuzamashi va monter en température et que, dès lors, sa prise en main risque d'être problématique en fonction de sa forme, sa structure et de l'épaisseur de ses parois ... Plus un Yuzamashi sera fin, plus ses parois absorberont rapidement la chaleur et plus il la dissipera également plus rapidement tout en étant par conséquent difficile à prendre en main. Un Yuzamashi avec des parois épaisses aura tendance à refroidir l'eau rapidement après la verse, mais dissipera relativement moins bien la chaleur ensuite.
Naturellement, il existe toutes tailles et toutes formes de Yuzamashi, car il existe toutes formes et toutes tailles de Kyusu et de Tetsubin ... On se laissera donc guider par l'envie du moment ou par la matière pour faire son choix si l'on veut en acquérir un ... Ou on peut se concentrer sur deux ou trois aspects techniques destinés à faciliter la vie de l'utilisateur en facilitant la prise en main de l'instrument ... ou au moins destinés à réduire les risques de brûlures ...
Des bords hauts relativement marqués et courbés :
Des bords hauts plus épais :
Des "pastilles" de céramique de toutes tailles sur les côtés :
Bien entendu, tous ces aménagements fonctionnent plus ou moins bien selon les cas, des pastilles de céramique bien proéminentes et des bords hauts taux aussi proéminents étant les aménagements les plus efficaces pour se prémunir contre les effets d'un eau très chaude ...
A l'origine, le Yuzamashi était un instrument indispensable pour la préparation du Sencha, car n'oublions pas que l'eau courante au robinet qui plus est exempte de bactéries néfastes pour l'être humain est une invention relativement récente dans l'histoire de l'humanité ... Aujourd'hui, avec les bouilloires électriques réglables à la dizaine de degrés près, quand ce n'est pas au degré près, et à l'absence de nécessité de faire bouillir l'eau quelques minutes avant de pouvoir la consommer, cet accessoire a donc perdu de son utilité en tant qu'ustensile de refroidissement. Il peut cependant servir de récipient pour "égaliser" une infusion avant de la répartir dans différentes tasses, ou encore, dans le cas des thés du Japon en particulier, mais aussi de tout thé charriant un certain nombre de débris, servir à "décanter", comme un filtre, les morceaux de feuilles plus ou moins importants ... pour ce dernier emploi, la forme en " creuset ", en photographie directement ci-dessus, qui fonctionne parfaitement pour cet usage.
Le processus de refroidissement, lui, est par contre très simple. Il suffit de verser l'eau bouillante dans le Yuzamashi pour que le contact avec la terre, plus froide que l'eau, absorbe une partie de cette chaleur et fasse donc baisser celle de l'eau ...
En conséquence, cela veut aussi dire que le Yuzamashi va monter en température et que, dès lors, sa prise en main risque d'être problématique en fonction de sa forme, sa structure et de l'épaisseur de ses parois ... Plus un Yuzamashi sera fin, plus ses parois absorberont rapidement la chaleur et plus il la dissipera également plus rapidement tout en étant par conséquent difficile à prendre en main. Un Yuzamashi avec des parois épaisses aura tendance à refroidir l'eau rapidement après la verse, mais dissipera relativement moins bien la chaleur ensuite.
Naturellement, il existe toutes tailles et toutes formes de Yuzamashi, car il existe toutes formes et toutes tailles de Kyusu et de Tetsubin ... On se laissera donc guider par l'envie du moment ou par la matière pour faire son choix si l'on veut en acquérir un ... Ou on peut se concentrer sur deux ou trois aspects techniques destinés à faciliter la vie de l'utilisateur en facilitant la prise en main de l'instrument ... ou au moins destinés à réduire les risques de brûlures ...
Des bords hauts relativement marqués et courbés :
Des bords hauts plus épais :
Des "pastilles" de céramique de toutes tailles sur les côtés :
Bien entendu, tous ces aménagements fonctionnent plus ou moins bien selon les cas, des pastilles de céramique bien proéminentes et des bords hauts taux aussi proéminents étant les aménagements les plus efficaces pour se prémunir contre les effets d'un eau très chaude ...
A l'origine, le Yuzamashi était un instrument indispensable pour la préparation du Sencha, car n'oublions pas que l'eau courante au robinet qui plus est exempte de bactéries néfastes pour l'être humain est une invention relativement récente dans l'histoire de l'humanité ... Aujourd'hui, avec les bouilloires électriques réglables à la dizaine de degrés près, quand ce n'est pas au degré près, et à l'absence de nécessité de faire bouillir l'eau quelques minutes avant de pouvoir la consommer, cet accessoire a donc perdu de son utilité en tant qu'ustensile de refroidissement. Il peut cependant servir de récipient pour "égaliser" une infusion avant de la répartir dans différentes tasses, ou encore, dans le cas des thés du Japon en particulier, mais aussi de tout thé charriant un certain nombre de débris, servir à "décanter", comme un filtre, les morceaux de feuilles plus ou moins importants ... pour ce dernier emploi, la forme en " creuset ", en photographie directement ci-dessus, qui fonctionne parfaitement pour cet usage.
4 commentaires:
très chouette article encore une fois, toujours aussi richement illustré par ta non moins illustre collection de céramiques.
Merci !
Il y a un trou au milieu de la photographie, de quoi en caser au moins 4 de plus :))
Effectivement belle decouverte. Je ne connaissais pas cet objet, bravo pour les explications
Il peut en effet rendre des services appréciables ... même avec les technologies actuelles ;)
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