La porcelaine d'Arita fête cette année ses 400 ans. En effet, les débuts de la production de porcelaine à Arita dateraient de 1616 et seraient l’œuvre d'un potier coréen, Kanegae Sanpei ou Kanegae Sanbe ( également appelé Ri Sampei ou Yi Sam-pyeong et qui serait mort en 1655 ) venu s'installer au Japon, qui aurait également découvert le gisement de Kaolin d'Izumiyama, sur les hauteurs à l'est d'Arita.
Le gisement de Kaolin d'Izumiyama. Photographie © Google Inc. |
Naturellement, tout ceci est plus ou moins mythique, comme souvent lorsqu'un seul personnage est mis en avant, Ri Sampei étant enterré au sanctuaire Sueyama et étant devenu une figure légendaire. L'établissement de divers fours serait ainsi plutôt le fait d'un groupe d'individus emmenés, de gré ou de force, par Toyotomi Hideyoshi lors des invasions de la Corée de 1592 - 1598. Néanmoins, des fouilles archéologiques confirmeraient les débuts de la production de porcelaine entre 1610 et 1620, époque ou la production de porcelaines commence à être mêlée à la production de grès.
L'histoire de la porcelaine japonaise est donc bien moins longue que celle de la porcelaine chinoise. Cependant, rapidement, la porcelaine japonaise va supplanter la porcelaine chinoise dans le commerce vers l'Occident, tout au moins en valeur, la qualité des porcelaines japonaises étant bien supérieure aux porcelaines d'exportation chinoises.
La porcelaine produite dans la région d'Arita, que l'on appelle aussi porcelaine de Hizen ou Hizen Yaki car la production elle-même est répartie dans un vaste espace autour d'Arita, si elle commence avec des bleu et blanc, que l'on appelle Sometsuke, se diversifie très rapidement et propose une palette variée et colorée, le type Imari, qui sera copiée par la suite par les porcelaines d'exportation chinoises. Si la typologie des Imari fera l'objet d'articles ultérieurs, on trouve ainsi, les Sometsuke, Ko-kutani, Kakiemon, Nabeshima, Kinrande et I-roe. Mais ces styles se mélangent parfois et ne sont pas aussi imperméables que l'on veut bien le croire.
Néanmoins, il est à souligner que la production de porcelaine est ininterrompue dans la région d'Arita depuis le début du XVIIème siècle et que l'on continue à y perpétuer la plupart des styles anciens et à fonctionner sur des modes qui ne sont pas si éloignés des anciennes pratiques de production et de commerce.
Sur la photographie ci-dessus, on voit ainsi ce que pouvait être le fonctionnement d'un atelier, où les tâches sont réparties entre différentes spécialités, de la préparation de la terre à l'application du décor, en passant par le tournage et sans oublier également la vente finale, le client ou le marchand qui va ensuite diffuser la marchandise venant sélectionner des pièces sur le lieu même de production.
On retrouve ainsi, de haut en bas et de gauche à droite, parfois très imagée, la préparation du bois, l'extraction de l'argile, l'acheminement de la matière première à l'atelier, le concassage de la terre, le filtrage de celle-ci pour éliminer les impuretés, le tournage, la décoration, l'émaillage et le séchage, la réparation du four et l'enfournement puis, pour finir, la cuisson au bois, le stockage, la vente, ...
Depuis, bien peu de choses ont changé, sauf peut être l’extraction, désormais industrielle, et la cuisson, qui ne se fait plus au bois que pour certaines productions d'exception. La porcelaine d'Arita reste enfin très vivace et est ancrée dans la modernité avec de nouvelles productions, alliant savoir ancestral et motifs contemporains. Ne reste plus qu'à souhaiter un anniversaire faste à la porcelaine d'Arita, malgré le tremblement de terre qui a récemment endeuillé l'île de Kyushu, et à espérer qu'elle restera productive longtemps encore.
L'histoire de la porcelaine japonaise est donc bien moins longue que celle de la porcelaine chinoise. Cependant, rapidement, la porcelaine japonaise va supplanter la porcelaine chinoise dans le commerce vers l'Occident, tout au moins en valeur, la qualité des porcelaines japonaises étant bien supérieure aux porcelaines d'exportation chinoises.
La porcelaine produite dans la région d'Arita, que l'on appelle aussi porcelaine de Hizen ou Hizen Yaki car la production elle-même est répartie dans un vaste espace autour d'Arita, si elle commence avec des bleu et blanc, que l'on appelle Sometsuke, se diversifie très rapidement et propose une palette variée et colorée, le type Imari, qui sera copiée par la suite par les porcelaines d'exportation chinoises. Si la typologie des Imari fera l'objet d'articles ultérieurs, on trouve ainsi, les Sometsuke, Ko-kutani, Kakiemon, Nabeshima, Kinrande et I-roe. Mais ces styles se mélangent parfois et ne sont pas aussi imperméables que l'on veut bien le croire.
Néanmoins, il est à souligner que la production de porcelaine est ininterrompue dans la région d'Arita depuis le début du XVIIème siècle et que l'on continue à y perpétuer la plupart des styles anciens et à fonctionner sur des modes qui ne sont pas si éloignés des anciennes pratiques de production et de commerce.
Sur la photographie ci-dessus, on voit ainsi ce que pouvait être le fonctionnement d'un atelier, où les tâches sont réparties entre différentes spécialités, de la préparation de la terre à l'application du décor, en passant par le tournage et sans oublier également la vente finale, le client ou le marchand qui va ensuite diffuser la marchandise venant sélectionner des pièces sur le lieu même de production.
On retrouve ainsi, de haut en bas et de gauche à droite, parfois très imagée, la préparation du bois, l'extraction de l'argile, l'acheminement de la matière première à l'atelier, le concassage de la terre, le filtrage de celle-ci pour éliminer les impuretés, le tournage, la décoration, l'émaillage et le séchage, la réparation du four et l'enfournement puis, pour finir, la cuisson au bois, le stockage, la vente, ...
Depuis, bien peu de choses ont changé, sauf peut être l’extraction, désormais industrielle, et la cuisson, qui ne se fait plus au bois que pour certaines productions d'exception. La porcelaine d'Arita reste enfin très vivace et est ancrée dans la modernité avec de nouvelles productions, alliant savoir ancestral et motifs contemporains. Ne reste plus qu'à souhaiter un anniversaire faste à la porcelaine d'Arita, malgré le tremblement de terre qui a récemment endeuillé l'île de Kyushu, et à espérer qu'elle restera productive longtemps encore.
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