Jusqu'au 26 janvier 2017, se tient au Musée Guimet une exposition intitulée " Jade, des empereurs à l'Art Déco " qui présente plus de 300 pièces venant de diverses collection, dont celle du Musée National du Palais à Taipei. C'est aussi l'occasion de pouvoir admirer certaines pièces issues du Musée Chinois aménagé sur ordre de l'impératrice Eugénie en 1863 au Château de Fontainebleau.
Présentant des pièces allant de la Préhistoire aux années 1920, cette exposition s'inscrit également dans la nouvelle muséographie du Musée National des Arts Asiatiques Guimet qui présente les différents domaines des arts et leur façon de s'influencer mutuellement, techniques et motifs étant étonnamment proches.
L'exposition présente donc le jade depuis ses origines néolithiques mais s'attarde surtout sur sa période de gloire, celle des Ming puis des Qing, et sur l'influence exercée par les Lettrés et la culture de la lecture et de l'écriture sans laquelle il est impossible de comprendre la culture chinoise.
Pierre d'immortalité, le jade est aussi un support pour le rêve et un médium parfait pour la création des fameux trésors du Lettré que sont godets à eau, pots à pinceaux, pierres à encre, rince-pinceaux. Les coupes et autres récipients pour l'alcool ou le thé ne sont pas non plus oubliés. Le jade est ainsi le support des créations les plus raffinées, accueillant des décors très fins bien que son travail soit difficile. Il devient ainsi objet de collection et d'ostentation, mais aussi symbole de puissance, et les lois somptuaires ne pourront pas empêcher son usage hors du cercle de la famille impériale.
Les ustensiles pour le thé figurent tout naturellement parmi cette somme fabuleuse d'objets de prestige qui étalent une palette ne se limitant pas au vert et à ses déclinaisons bien que cette couleur ait engendré une attraction qui a marqué l'histoire de la céramique, les céladons - et particulièrement les céladons coréens - ayant été très populaires car ils rappellent le jade.
Cette exposition est enfin l’opportunité de pouvoir admirer des œuvres habituellement conservées dans les réserves car fragiles, comme le rouleau exécuté par Giuseppe Castiglione et représentant les Quazaq présentant leurs chevaux en tribu à l'empereur Qianlong ou un paravent en laque de Coromandel, exécuté sous le règne de l’empereur Kangxi, et ses effets de relief.
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