Sublimes matières - A travers 5000 ans de création en Chine

Plus qu'une quinzaine de jours pour visiter cette exposition qui se tient jusqu'au 9 juin dans le cadre des collections permanentes, principalement en lieu et place des départements des céramiques et des peintures chinoises.

Coupe en porcelaine à décor imitant le bois. fours de Jingdezhen, 18e siècle. Photographie © Musée Guimet / D.R.

L'exposition, axée sur la soie, le jade, le bronze, la laque, l'encre et la porcelaine retrace l'histoire du Musée Guimet et celle de la formation de ses collections d'art chinois.

Pain d'encre de Chine, tissus brodés, disque Bi, tripode Li en bronze en forme de têtes de béliers. Photographie © Musée Guimet / D.R.

Le parcours proposé permet de découvrir des pièces habituellement conservées dans les réserves, notamment car très fragiles, comme les pièces d'étoffe en soie, ou qui attirent habituellement peu l’intérêt du public, comme les pains d'encre ou les livres à l'usage des Lettrés, comme les recueils recensant les images de pains d'encre. Les amateurs d'art chinois pourront ainsi réaliser un voyage entre la permanence et l'évolution des formes dans l'art chinois.

Enfin, les amateurs de thé ne seront pas non plus oubliés, avec la présentation de coupes diverses et de quelques grès anciens de Yixing. La visite de cette exposition avant son terme permettra d'aller également admirer l'exposition consacrée à Clémenceau et à sa passion pour l'Asie et notamment la cérémonie du thé, avec la présentation de sa collection de près de 3000 Kogo.

" Art Ceram " Céramique Internationale contemporaine

 

La quatrième mouture de la biennale - franchement incontournable - " ArtCeram, Terres d'Empreintes " se tient au SEL, au 47 Grande Rue à Sèvres, du 24 avril au 18 mai 2014. Comme toujours, l'entrée de cette exposition de céramique contemporaine est gratuite donc, encore une fois, aucune excuse pour ne pas y faire un saut si l'on est en région parisienne à cette période ... d'autant plus qu'il ne reste que deux jours pour en profiter ...

Comme lors de la dernière édition, l'immense majorité des pièces est à vendre. La majorité des pièces sont relativement de grande taille et ont une visée purement décorative, mais un certain nombre de pièces concernent le monde du thé.

Si les invités d'honneur sont Shozo Michikawa, Marc Uzan et Catherine Vanier, de nombreux autres artistes sont également représentés, ce qui en fait la richesse et confère à cette biennale un caractère relativement exclusif en Île-de-France, région relativement peu habituée à des expositions de céramique contemporaine de cette ampleur. Ainsi, ce ne sont pas moins de 55 autres artistes qui sont également ici présents : BARNSDALE Martin, BAZIRE Laure, BEYLERIAN Bettina, BERTHELLOT Manon, BOARETTO Christian, BOSCH Maria, CANKAYA Canan, CABUS Gérard, CAPPE Boris, CAPRI, CASSONE Patricia, CHAMBAUD HERAUD Tristan, CICUREL Charly, CORDEL Manuel, CURTIS Edward, DANHIEUX Alistair, DE DURFORT Carole, DEWAR Richard, DORLENCOURT Corinne, DROUOT Marie, DUBUC Philippe, ESCHENBRENNER Micheline, FRACHET Odile, GOLDSTYN Michel, GREGOIRE Valéry, GRESILLON Véronique, GUTLEBEN Marie-Rose, HAVEL Marie-Geneviève, Ineamon X, HAIR Charles, KANEYUKI Seigo, KATO Mami, LADEVEZE Christine, LALLIER Vincent, LAVERICK Tony, LEBRETON Marion, LEVY-LETESSIER Michèle, LOAEC Maële, LORIQUET Dorothée, NIVOT Agnès, PECCATTE Emmanuel, PREUX Virginie, REQUIER Marlène, SOULE Eric, THIROIN Sylvain, THOMAS Dominique, TOLLET Alexandra, TREPAT Béatrix, TURZO Franck, UCHIDA Midori, UENAKA Tsuyushi, VAN MUNSTER Ingrid, VALLET Bénédicte, VENEAU Patrick et ZAMBELLI Lise.

Musée des Arts Asiatiques de Prague

En 2010, a débuté le transfert et la réorganisation de la collection nationale d'arts asiatiques de la Galerie Nationale de  République Tchèque. Auparavant présentée au Château de Zbraslav, la collection est désormais présentée au Palais Kinsky, palais Rococo construit au XVIIIème siècle, situé sur la place de la vieille ville, en plein dans le centre historique de la ville de Prague.

Après 4 ans de fermeture, la réouverture au public a eu lieu au début du printemps 2014, la nouvelle muséographie, très moderne, mise en place exposant avant tout des pièces représentatives de l'art chinois et japonais, mais aussi certaines pièces tibétaines, népalaises, indonésiennes et thaïlandaises.

 
Les bronzes monumentaux sont bien représentés, et ce dès l'entrée même du musée, celle-ci étant matérialisée par une lanterne japonaise en bronze ou Toro de près de 3 mètres de haut. La montée vers le premier étage du Palais Kinsky permet également de croiser un vase chinois en bronze et émaux cloisonnés monumental ainsi que deux Shishi japonais en bronze et émaux, pas réellement plus petits ...

La collection est relativement condensée, mais permet de faire efficacement et relativement rapidement le tour de tous les différents domaines représentatifs des arts asiatiques, même si les collections sont avant tout axées sur les mondes chinois et japonais.


La collection va ainsi des Mingqi aux céramiques chinoises d'exportation du XIXème siècle en passant par les bronzes siamois de la période Ratanakosin, les laques japonais de toutes sortes ou les objets du Lettré chinois.


L'attrait principal de ce musée n'est cependant pas le "rapide" tour d'horizon des différents champs des arts asiatiques qu'il propose, mais son parti pris muséographique qui permet une réelle proximité avec les œuvres, le visiteur pouvant littéralement coller son nez à des Netsuke minuscules ou à des Inro pas beaucoup plus grands ...

Enfin, le département des céramiques, même s'il ne présente pas des milliers de pièces, permet de capter facilement une multitude de détails, là encore grâce à la muséographie résolument moderne adoptée par cette nouvelle institution.

Exposition " De la Chine aux Arts Décoratifs "

Veste longue informelle datant du XIXème siècle, avec un motif dit "glace craquelée" en fond brodé au fil métallique. Photographie © Les Arts Décoratifs / Jean Tholance

Du 13 février 2014 au 29 juin de cette même année, se tient au Musée Des Arts Décoratifs, au 107 rue de Rivoli à Paris, une exposition intitulée " De la Chine aux Arts Décoratifs ", qui propose un parcours dans les riches collections de ce musée, avec la présentation d'objets usuellement conservés majoritairement dans ses réserves, et cette exposition est donc une occasion rare de pouvoir admirer de telles œuvres.

Brûle-parfum en bronze patiné en forme de Li Ding. Photographie© Les Arts Décoratifs / Jean Tholance

Fondée à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, la collection chinoise du Musée des Arts Décoratifs s'est ensuite notamment enrichie par de multiples legs et dépôts, ce qui lui confère une remarquable diversité.

Double gourde en laque datant du XVIIIème siècle. Photographie © Les Arts Décoratifs / Jean Tholance

Ainsi, à côté des bronzes et autres objets, qui valent à eux seuls déjà une visite, l'exhibition d'une importante partie de textiles mérite d'être soulignée, tant est habituellement difficile la présentation de telles pièces, eu égard à leur délicate conservation.

Brûle-parfum en émaux cloisonnés en forme de Gui surmonté de champignons Lingzhi, symbole de longévité. Photographie © Les Arts Décoratifs / Jean Tholance

Cette exposition sera également l'occasion d'admirer la collection de cloisonnés réunie par Mr David-Weill et la baronne Salomon de Rothschild, ainsi que les collections de céramiques chinoises d'exportation d'Alexandrine Grandjean et de Paul Pannier. On notera enfin l'organisation de divers ateliers, parcours et visites guidées thématiques, dont une consacrée aux "symboles et motifs chinois".

Angkor : Naissance d'un mythe. Louis Delaporte et le Cambodge

Jusqu'au 13 janvier 2014 se tient au Musée Guimet une exposition consacrée à l'art Khmer, "Angkor : Naissance d'un mythe. Louis Delaporte et le Cambodge".

Cette exposition exhume les moulages réalisés au XIXème siècle à l'initiative de Louis Delaporte et auparavant présentés dans le musée indochinois du Trocadéro. Réalisés il y a plus d'un siècle, ces moulages exceptionnels présentent sculptures et éléments de décors pour certains aujourd'hui totalement disparus ou fortement dégradés sur le site d'origine, suite à l'usure du temps ou aux déprédations et aux pillages.


En outre, la scénographie invite au voyage dans le passé, mettant côte à côte moulages de toutes tailles, dessins, photographies et œuvres originales, permettant de saisir au mieux la portée du travail réalisé ainsi que son importance et sa haute précision technique.

Un exemple de précision d'un moulage d'un bas-relief d'Angkor Vat ( 1ère moitié du XIIème siècle ) : détail de la scène des Cieux et des Enfers avec une élue dans son palais. © D. R / Musée Guimet

Enfin cette exposition présente un panorama incontournable de l'art Khmer qu'il ne faut rater sous aucun prétexte tant elle présente, aux yeux du visiteur, des pièces incomparables en beauté, dont un grand nombre prêtées par les musées cambodgiens.

Bronzes de la Chine impériale

Jusqu'au 19 janvier 2014, se tient au Musée Cernuschi une exposition intitulée " Bronzes de la Chine impériale. Du Xème au XIXème siècle ".

Sortant des sentiers battus des bronzes archaïques, cette exposition est avant tout centrée sur les bronzes du XIXème siècle et le phénomène de perpétuation des formes ancestrales concourant avec les recherches de nouvelles formes d'expression artistiques.

Débutant ainsi par les bronzes archaïques et les rites afférents à ceux-ci, on passe rapidement aux objets du Lettré et à leurs études de ces formes anciennes, puis aux formes plus modernes, pourtant influencées par l'antiquité.

Outre un cheminement à travers un parcours logique dans les influences multiples amalgamées par les artisans chinois et qui présente de superbes pièces habituellement conservées dans les réserves du musée, cette exposition propose également de toucher directement certaines pièces du XIXème siècle, comme cet immense brûle-parfum en forme de Suanni, animal mythologique à corps de lion, portant une corne unique, connu pour aimer le feu et la fumée ... et donc parfaite image que cet enfant du roi-dragon pour incarner un objet destiné à brûler parfums et encens.

Tsusugaki - Textiles indigo du Japon

Jusqu'au 7 octobre de cette année se tient au Musée Guimet, dans le cadre de sa "Saison Japonaise", une exposition consacrée aux textiles teintés à l'indigo et reprenant, pour la plupart, des motifs traditionnels ...

Il ne reste donc qu'une petite semaine pour aller admirer des œuvres étonnantes et d'une maîtrise technique sans pareil, une grande partie de ces "tableaux" d'étoffe étant constitués de divers morceaux de tissus, assemblés de façon quasi imperceptible.

On peut ainsi admirer au Musée Guimet de superbes exemples de cet art relativement méconnu, tant "utilitaire", à travers la décoration de Kimonos d'apparat, que purement décoratif, avec les Noboris, immenses bannières de fête ...

Un exemple de motif traditionnel : La pêcheuse de perles ( Ama ) et le poulpe ( Tako ) menaçant

L'art de Rosanjin, génie de la cuisine japonaise ( 1883 - 1959 )

Il ne reste que peu de temps - 9 jours en fait - pour aller voir l'exposition du musée Guimet consacrée à l'artiste "complet" Kitaôji Rosanjin, car celle-ci, débutée le 3 juillet, se termine en effet le 9 septembre prochain ...

Rosanjin est à la fois cuisinier, restaurateur, poète, calligraphe, laqueur, peintre et potier, et cela transparait dans les nombreuses œuvres en céramiques qui sont présentées dans le cadre de cette exposition très dynamique et très soignée, surprenante à plus d'un titre.

On découvrira ici un travail axé autour de divers style traditionnels réinterprétés, à savoir les styles de Bizen, de Shigaraki, de Seto et de Mino ( dont des Shino, mais surtout des poteries de stylme Oribe ).

Bien que le travail de Rosanjin soit principalement axé sur la vaisselle culinaire, car selon l'artiste même, "la vaisselle est l'habit de la cuisine", l'exposition présente un certain nombre de pièces destinées au thé et à la cérémonie du thé, comme un mizusashi au dessin très "moderne" en porcelaine blanc bleu, ou encore deux chawan, un de type Seto et l'autre de type Shino ...

Je ne peux donc qu'inviter ceux qui ne l'auraient pas encore fait à aller voir les œuvres de cet artiste éclectique au plus vite !

La céramique japonaise : une nouvelle génération, un nouveau souffle

Photographie © Association Culturelle Franco-Japonaise de Tenri

Du 2 au 20 juillet 2013, se tient à l'espace culturel Bertin Poirée, situé 8-12 Rue Bertin Poirée à Paris, une exposition de céramique contemporaine organisée par l'Association Culturelle Franco-Japonaise de TENRI avec le concours de l'Ambassade du Japon.

Photographie © Association Culturelle Franco-Japonaise de Tenri

Cette exposition, intitulée  “ La céramique japonaise : une nouvelle génération, un nouveau souffle ” présente les oeuvres de 9 jeunes céramistes japonais : Eriko INAZAKI, Kasumi UEBA, Kentarô KAWABATA, Sayaka SHINGU, Kôzo TAKEUCHI, Yuri TAKEMURA, Shinya TANOUE, Tarô TABUCHI et Akio NIISATO.

 

Photographie © Association Culturelle Franco-Japonaise de Tenri

L'exposition, vous l'aurez compris, s'efforce de présenter la céramique japonaise du point de vue de jeunes artistes céramistes japonais, ou plutôt devrais-je dire des points de vue, tant les approches sont différentes, d'une certaine transcendance de l'utilité par Yuri Takemura, pour qui « Le chawan est l’élément ultime pour apprécier la beauté et la qualité du thé, mais aussi pour en sublimer le goût », à une vision plus inhabituelle de Kozo Takeuchi, qui se situerait plus dans la lignée de l’œuvre de Takako Araki.

Photographie © Association Culturelle Franco-Japonaise de Tenri