Revendu au Palais des Thés pour 39 € dans un conditionnement de 40 grammes, ce qui fait 97,50 € les 100 grammes, ce Matcha est "originaire de Uji" et a été "sélectionné par l'école Urasenke", selon le site du Palais des Thés lui-même. A priori, ce grand comptoir revend un produit de la marque Marukyu-Koyamaen, ou c'est du moins ce que je suppose, vu la similarité du sigle visible sur le site et sur le couvercle de la boite, ainsi que le fait que cette marque vend des boites de Matcha sélectionnées par diverses écoles de Chanoyu.
Au nez, rien de spécial, une odeur de Matcha ( oui, je sais, il va falloir que vous goûtiez pour avoir une impression de base ) très légère. En bouche, le Matcha, forcément ( je sais, c'est pénible, mais vous étiez prévenus après tout ! ), assez léger, plutôt rond, sans réelle amertume, seulement présente lors de la longueur en bouche et encore presque imperceptible, là aussi.
Il s'agit toutefois, cela se voit nettement, d'un produit au goût très fin. Je dirai donc que ce thé est d'assez bonne qualité, sans plus, peut être un peu trop cher sur le plan qualité / prix, mais l'effort du Palais des Thés est plus que louable de proposer à la vente de tels produits dans un marché plus que confidentiel, du moins en France.
Enfin, en ce qui concerne l'infusion, il n'y en a pas, forcément puisque le principe du Matcha est de boire du thé réduit en fine poudre et battu. On bois donc, de façon littérale, la feuille de thé, et le petit dépôt qu'il peut éventuellement rester part dans le Kensui avec l'eau de rinçage ...
Bon, je le précise de suite, pas la peine de me vouer aux Gémonies si vous décidez de passer commande dans l'une d'elle et que vous tombez sur un boui-boui virtuel ... je n'ai pas tout testé, et loin s'en faut, et encore, il faudrait que cela soit possible, ce qui m'étonnerai fort vu le nombre de boutiques en ligne, nichées dans chaque recoin du net ... maintenant, je mettrais à jour, dans la mesure du possible, cet article chaque fois que j'aurais des "nouvelles" de l'un ou l'autre site ... et si, entre temps, vous attrapez la myxomatose à cause de ce qui vous y a été vendu ou que le vendeur confond thé et substances illicites ou autres plantes, n'hésitez pas à me contacter ... De la même façon, si votre vendeur favori sur le net n'y figure pas, contactez moi, inutile de vouloir me jeter du haut de la roche Tarpéienne, je rectifierais, là encore ...
Pour les Thés :
La liste ci-dessous, comme toujours, ne constitue donc pas un classement quelconque de qualité ou de fiabilité :
http://www.teacuppa.com/ Bon, à priori, m'a envoyé un Long Jing grade A pas top alors que j'avais commandé un thé Jaune type Lu Yin Zen, mais c'était il y a longtemps ... je n'y ai passé commande qu'une fois et cela m'avait un peu laissé perplexe ...
... maintenant, il est vrai que l'on trouve de tout sur Ebay, et qu'il y a beaucoup de boutiques en ligne de thé ou d'autres produits ... donc, encore une fois, si vous en voyez une qui mérite le détour, signalez là moi !
Pour les Céramiques :
Certains des sites ci-dessus vendent principalement du thé et parfois quelques objets, je ne répète donc par leurs coordonnées ici.
http://stores.ebay.fr/Japanese-Antique-KATSURAGI attention, vend beaucoup d'objets comme anciens ou très anciens alors qu'ils sont récents ... ne jamais se fier à ses datations hasardeuses et si il est indiqué qu'il ne sait pas très bien comment dater l'objet ou qu'il ne connait rien à telle ou telle sorte de période ou d'objet, c'est que celui-ci a été fabriqué hier ... dans tous les cas, n'enchérir que pour la valeur décorative que vous accordez à l'objet, mais pas dans l'idée d'acquérir telle ou telle pièce d'un maître artisan ... car ce n'est pas parce qu'il y a le cachet de tel artisan sur le Tomobako que la pièce en céramique correspondante est bien à l'intérieur de la boîte.
http://www.japanesepottery.com/gallery.php mais là, mieux vaut avoir un gros compte en banque, parce que bon, la petite coupette à 1400 €, c'est quant même pas pour monsieur tout le monde, hein ? Des pièces exceptionnelles et des antiquités très anciennes dignes de figurer dans un musée sont vendues ici ; cela mérite au moins le coup d'oeil.
http://www.japanpotterynet.com/en/index.php idem que ci-dessus, presque rien à moins de 150 €, frais de port non inclus, pour les coupes à sake ... et presque rien à moins de 300 € pour les Chawans ...
Voilà bien une Institution dont les collections sont riches, et présentant des pièces exceptionnelles de par leur qualité ... mais il règne ici comme une ombre, qui plane telle la désolation ... peut être que cela vient du fait qu'en ce jour de premier dimanche du mois, l'entrée est gratuite pour tous ... du coup, pas de lumières par endroit, pas d'éclairage dans diverses vitrines ... panne ou économies mal placées ? Parce que franchement, pour un des plus grand musée occidental d'arts asiatiques on pourrait mieux faire ... ce n'est pas parce que l'on est hors grande période touristique qu'il n'y a pas de touristes ... quelle publicité vont ils bien pouvoir faire d'une pareille situation ?
Il est vrai que ce musée serait presque trop petit, au sens où l'on pourrait sortir des réserves bien des pièces qui mériteraient d'être exposées à notre vue, même si les salles nous présentent toutes un magnifique panorama de tous les mondes qui composent l'Asie et son Art ...
... Toutes ? Non, car il subsiste un petit département délaissé au sein de ce grand musée, presque ignoré, celui des arts du Japon ... qui est, il faut bien le dire, confiné dans un espace réduit à la portion congrue ou à l'anecdote, et est loin d'occuper l'espace qu'il devrait. Peu de pièces sont en effet exposées dans le bâtiment principal et l'on ne peut que le regretter, la section japonaise étant censée recenser dans les 11000 œuvres ... on est très loin du compte ...
Mais le pire, c'est peut être que certaines pièces présentées ne possèdent pas de cartels ( fiches explicatives ), comme ce mizusashi :
Plus intrigant encore, des pièces relativement connues, présentées à l'exposition du Musée de Vic-sur-Seille, pourtant terminée depuis mars 2011 n'ont pas regagné leur vitrine d'exposition ( heureusement que j'ai quelques photographies en archive ) :
Comme ce chawan en Raku :
ou ce chawan de type Shino, portant le numéro d'inventaire MA 1259, legs Henri Rivière en 1952 :
ou encore ce chawan en raku, numéro d'inventaire EO 3031, legs Raymond Koechlin en 1932 :
Pourquoi ces pièces ne sont pas retournées dans leur vitrine, comme on aurait pu s'y attendre, à la fin d'une exposition ayant eu lieu il y a plus d'un an ? Quelques autres pièces sont certes présentées, mais elles ne semblent être qu'un pis aller par rapport à l'ancien contenu des vitrines d'exposition ... décevant ... comme certains bricolages qui consistent à coller des fiches en papier cartonné ( qui se décollent d'ailleurs ) sur des cartels métalliques recyclés car présentant d'autres pièces ... je ne dis pas qu'il faille mettre de la dorure à la feuille ou de l'argent massif partout, loin de là, mais un tel musée souhaite-t-il vraiment renvoyer un image d'amateurisme ou de bricolage de bouts de ficelles ?
Les rares personnes qui suivent ce blog peut désormais suivre un fil d'actualités sur Facebook ... je sais, cela ne changera pas votre vie, et même, vous vous en moquez un peu de ce " réseau social "...
... à vrai dire, moi aussi ... mais il y a trois raisons à cela : tout d'abord, "il faut vivre avec son temps ma bonne dame", ensuite je pense à mes rares lecteurs qui trouveront peut être cela utile pour eux ( oui, c'est comme çà, il paraîtrait que c'est utile, puisqu'on vous - et me - le dit, voyons ... enfin bon ... ), et finalement ce post est surtout pour moi l'excuse pour disposer ici quelques photographies supplémentaires ( comme quoi, à quelque chose, malheur est bon ) ...
Il y a une quinzaine d'années, le principal problème pour l'amateur de matcha, était de trouver une source d'approvisionnement. ce problème n'est plus aujourd'hui d'actualité, et de multiples sites proposent de vous vendre en ligne la fameuse poudre de thé et parfois même tout le matériel traditionnel, du Chashaku au Chawan en passant par le Chasen, à moins que vous ne recouriez à une méthode de préparation moins orthodoxe. Naturellement, la proximité d'une grande ou d'une très grande agglomération facilitera d'autant mieux l'approvisionnement ...
Non, aujourd'hui, le principal problème est qu'il est difficile, à moins de maîtriser le japonais, de trouver des informations sur le contenu des boites de Matcha, et ce n'est pas les petites étiquettes de "transcription" posées par obligation légale qui nous donnent plus d'indication.
Ainsi, il est plutôt préférable de se fier au packaging de la boite et à son nom éventuel, le matcha étant, d'après ce que j'ai pu comprendre au cours de mes errances, plus une affaire d'importateurs et de marques ( multiples ). Chaque importateur importe en règle général un ou deux types de matcha utilisables pour le consommer battu, toujours conservés dans une boite métallique contenant elle-même un sachet scellé de matcha. Chaque marque ou transformateur ( le matcha étant un thé, en principe un Gyokuro, réduit en poudre sous une meule en pierre ) semble conserver un certain standard de qualité et peut être même un certain goût caractéristique pour chaque produit, ce qui laisse supposer qu'il y doit y avoir des "montages", comme il peut y en avoir dans le Champagne par exemple. Dans les revues à venir, je m'efforcerai donc toujours de proposer un maximum de photographies de l'emballage pour en faciliter l'identification.
Maintenant, en ce qui concerne le goût de cette poudre de thé bien particulière, eh bien le Matcha a avant tout un goût de Matcha ... désolé, je ne vois pas trop comment décrire plus correctement ce thé, il faudra goûter pour vous faire votre propre idée ... car même si chaque matcha à ses propres caractéristiques une fois battu ( plus ou moins "d'épaisseur" et plus ou moins amer, notamment ), les caractéristiques de base sont les mêmes pour tous : au nez une légère odeur de thé vert de type Sencha, donc des algues, mais d'une telle légèreté que l'on se demande si il ne s'agit pas là de l'effet de son imagination. Cette odeur est accompagnée de celle du Matcha ( eh oui ! ). En bouche, cela rappelle aussi un peu les algues, mais sans l'air marin qui les accompagne généralement, par contre, le goût du Matcha est présent, lui ( eh oui, encore ! Lorsque je vous disais que le Matcha à un goût de Matcha, je ne me moquais pas de vous ... ).
Pour finir, et pour régler définitivement la question, j'utiliserai le terme Matcha, plus usité, et pas le terme Maccha. Les deux romanisations de ce mot japonais sont cependant valables :
Matcha : utilisation de la méthode Hepburn pour la romanisation du japonais, inventée vers 1887 par l'américain James Curtis Hepburn. Elle est encore largement utilisée par le plus grand nombre.
Maccha : utilisation de la méthode Kunrei, "inventée" par le Ministère de l'Education Japonais à la fin des années 1930 et considérée comme la norme de romanisation officielle du japonais depuis 1989. Cette norme est censée remplacer la méthode Hepburn dans tous les textes, mais en réalité, la méthode Kunrei n'est que très peu utilisée, même par les japonais eux-mêmes, hormis dans quelques milieux universitaires et dans certaines écoles, les différentes instances gouvernementales japonaises n'utilisant elles-mêmes pas la méthode Kunrei, pourtant instituée par elles !