Les Kuro Raku ou Raku noirs sont certainement parmi les Chawan les plus onéreux hormis quelques œuvres de grands noms. J'avais déjà expliqué que le processus de fabrication variait entre les Kuro Raku et les autres couleurs de Raku et que cela expliquait cette différence de prix ...
Mais on trouve également des Raku de couleur noire qui n'ont pas été fabriqués selon le processus originel, mais suivant le processus habituellement utilisé pour produire les Aka Raku, les Raku de couleur rouge.
Ce processus différent repose sur l'application d'une couverte qui va donner une couleur noire sans passer par le processus de refroidissement violent. Il n'y a pas là à proprement parler forcément de volonté de tromper de la part du potier qui produit de telles pièces, mais comme les Kuro Raku ont les faveurs des collectionneurs, certains vendeurs, par ignorance ou par manque de scrupules affichent souvent de tels Chawan aux mêmes prix que des Raku noirs réalisés de façon traditionnelle.
On peut donc se demander comment faire la différence, dès lors, entre un Chawan Kuro Raku cuit de façon traditionnelle et une copie plus abordable réalisée selon des méthodes plus modernes ... Tout simplement en relevant certaines traces ...
La trace la plus simple à relever, en général, est la trace de la pince qui a servi à sortir la pièce du four pour la plonger dans l'eau. Celle-ci va en effet laisser une trace plus ou moins visible sur la paroi externe du bol ... petit florilège :
Mais on trouve également des Raku de couleur noire qui n'ont pas été fabriqués selon le processus originel, mais suivant le processus habituellement utilisé pour produire les Aka Raku, les Raku de couleur rouge.
Ce processus différent repose sur l'application d'une couverte qui va donner une couleur noire sans passer par le processus de refroidissement violent. Il n'y a pas là à proprement parler forcément de volonté de tromper de la part du potier qui produit de telles pièces, mais comme les Kuro Raku ont les faveurs des collectionneurs, certains vendeurs, par ignorance ou par manque de scrupules affichent souvent de tels Chawan aux mêmes prix que des Raku noirs réalisés de façon traditionnelle.
On peut donc se demander comment faire la différence, dès lors, entre un Chawan Kuro Raku cuit de façon traditionnelle et une copie plus abordable réalisée selon des méthodes plus modernes ... Tout simplement en relevant certaines traces ...
La trace la plus simple à relever, en général, est la trace de la pince qui a servi à sortir la pièce du four pour la plonger dans l'eau. Celle-ci va en effet laisser une trace plus ou moins visible sur la paroi externe du bol ... petit florilège :
La taille de la marque varie suivent la taille de la pince utilisée par l'artiste, suivant la manière dont a été saisie la pièce, ..., mais elle est toujours présente et marque toujours la couverte car elle résulte de la seule opération possible pour extraire la pièce brûlante du four en fonction.
La même pince va laisser, à l'intérieur du Chawan, un autre marque, celle de son autre bras ... Celle-ci est en règle générale plus petite, mais est bien là ... on a donc toujours deux traces qui résultent de l'utilisation d'un outil d'acier pour l'extraction du bol.
La même pince va laisser, à l'intérieur du Chawan, un autre marque, celle de son autre bras ... Celle-ci est en règle générale plus petite, mais est bien là ... on a donc toujours deux traces qui résultent de l'utilisation d'un outil d'acier pour l'extraction du bol.
L'autre signe est une couverte à la fois brillante et mate, lorsque la couverte est relativement fine, qui donne l'impression d'être marquée par la porosité et qui est constellée de trous minuscules sur toute sa surface. Cela est causé par l'argile utilisée mais aussi par le processus violent de refroidissement.
Pour les Kuro Raku "modernes", la glaçure appliquée est d'abord plus épaisse et un plus vitrifiée, donc plus brillante, même si des trous dû à la porosité de l'argile, beaucoup moins nombreux, apparaissent çà et là. On ne retrouve pas de traces de pinces puisque les pièces ont été mises à cuire et on été laissée à refroidir dans le four, la couleur étant obtenue grâce à une autre composition.
La couverte appliquée sur les Kuro Raku, cuits de la même manière que les Aka Raku, est donc différente et cela se ressent notamment au toucher, beaucoup plus lisse, là où il sera plus rugueux avec un Raku noir "traditionnel", et cela, pour ces derniers, même pour les parties où la couverte a été épaissie et est plus lisse que le reste du corps, comme sur l'exemple ci-dessous.
Ces techniques différentes n'enlèvent rien aux deux types de cuisson, car on peut considérer que ce sont là deux types d'objets différents tant ils le sont au toucher et à l’œil, même si leur destination est la même. Il s'agit juste de pouvoir appréhender ce que l'on a en face de soi, car la technique traditionnelle de production des Raku de couleur noire est beaucoup plus difficile à maîtriser et engendre beaucoup plus de casse.
Les chawan issus des deux modes de cuisson se rejoignent cependant sur un point, très commun aux Raku japonais de toutes sortes, c'est la fragilité de la fixation de leur couverte et la relative fragilité de leur structure, qui fait que l'emploi de ce type de pièces fait souvent appel au Kintsugi ou que de tels objets, quand ils sont anciens et qu'ils ont été utilisés, portent fréquemment des Kintsugi.
Les chawan issus des deux modes de cuisson se rejoignent cependant sur un point, très commun aux Raku japonais de toutes sortes, c'est la fragilité de la fixation de leur couverte et la relative fragilité de leur structure, qui fait que l'emploi de ce type de pièces fait souvent appel au Kintsugi ou que de tels objets, quand ils sont anciens et qu'ils ont été utilisés, portent fréquemment des Kintsugi.