Ustensile peu prisé, l'Hisaku est une louche en bambou qui, dans le Chanoyu, sert principalement à puiser l'eau chaude dans le Kama pour la verser dans le Chawan, ainsi qu'à puiser dans le Mizusashi, récipient à eau froide, à partir duquel on va pouvoir compléter le volume d'eau manquant dans le Kama. On utilise enfin un Hishaku pour puiser dans le Chozu-bashi, vasque en pierre située à l'extérieur du Chashitsu et destinée à pratiquer les ablutions de purification avant le Chanoyu.
Comme toujours rien n'est aussi simple qu'il y parait dans le Chanoyu et on retrouve donc deux formes principales d'Hishaku destinés au service de la cérémonie du thé, en fonction du type de foyer utilisé et donc en fonction des saisons. On trouve ainsi un Hishaku destiné au Ro, le foyer enterré, et un Hishaku destiné au Furo, le foyer portable. Fort semblables, on distingue malgré tout quelques petites différences.
En premier lieu, l'Hishaku destiné au Ro est un peu plus grand et large que l'Hishaku destiné au Furo et la coupe pour puiser l'eau de l'Hishaku destiné au Ro est aussi un peu plus grande et plus large que celle de l'Hishaku destiné au Furo. De la même manière, le manche du premier et aussi un peu plus grand et épais que le manche du second. Mais cela se voit essentiellement quand on les place l'un à côté de l'autre car le seul moyen infaillible de distinguer un Hishaku pour Ro d'un Hishaku pour Furo est la forme de la terminaison de son manche.
Ainsi, un Hishaku pour Ro possède une fin biseautée qui part du côté de la coupe pour aller vers la fin du manche. Le biseau est donc visible du dessus.
Avec un Hishaku pour Furo, c'est l'opposé, il possède une fin biseautée qui part de la fin du manche pour aller vers la coupe. Le biseau n'est donc pas visible du dessus.
Ces deux Hishaku sont de la forme Tsuki-gata. On peut noter qu'il y a encore une troisième terminaison de manche pour Hishaku, droite celle-ci, pour certains Temae ou l'on utilise un Shakutate. Cette troisième sorte d'Hishaku, aussi appelé Kazaribishaku, est de type Sashi-toshi, la plus ancienne forme d'Hishaku, c'est-à-dire que le manche traverse la coupe de part en part et est maintenu par une cheville de bambou qui traverse le-dit manche tout en prenant appui sur le bord de l'intérieur de la coupe.
On remarquera enfin que, comme le Chasen, l'Hishaku est un "consommable" de la cérémonie du thé et n'est pas nécessairement conçu pour durer. De fait, il va lui aussi s'user, notamment à cause de son mode d'utilisation, car s'il repose en partie sur un Futaoki, il repose aussi pendant un moment sur les bords chauds du Kama ...
L'Hishaku, qui n'est jamais composé que de bambou se trouve ainsi en contact à deux endroits avec le Kama brulant, sous le manche, ce qui n'est pas très grave, mais aussi sous la coupe, ce qui peut déjà poser plus de problèmes en terme de propreté ou plutôt de pureté, les instruments destinés au Chanoyu se devant d'être d'une propreté irréprochable, du moins en théorie. On changera donc plus ou moins rapidement de louche pour en prendre une qui est encore immaculée, au moins dans un cadre cérémoniel.
Ensuite, tout comme le Chasen, l'Hishaku peut tout simplement casser, car sa coupe est formée d'un tronçon de bambou séché et dont les parois ont été amincies. Les coupes des louches en bambou supportent ainsi assez mal l'écrasement, mais elles peuvent également être sujettes à des retraits si le bambou n'a pas été séché à cœur avant fabrication comme c'est souvent le cas avec les Hishaku bas de gamme de fabrication chinoise, plus destinés à une décoration de style asiatique qu'à une réelle utilisation au contact de l'eau chaude.
Dans ce dernier cas, un retrait pourra aussi intervenir au niveau de la fixation de la coupe au manche, qui n'est formée que d'un simple emboitement pour les Hishaku de type Tsuki-gata.
Enfin, ce type de fixation n'est simple que pour l’œil non averti car il nécessite de réaliser des sections propres et ajustées tout en tenant compte des contraintes que va subir le support à l'utilisation et c'est pourquoi les Hishaku sont en général fabriqués par les facteurs de Chashaku ou de Chasen.
Avec un Hishaku pour Furo, c'est l'opposé, il possède une fin biseautée qui part de la fin du manche pour aller vers la coupe. Le biseau n'est donc pas visible du dessus.
Ces deux Hishaku sont de la forme Tsuki-gata. On peut noter qu'il y a encore une troisième terminaison de manche pour Hishaku, droite celle-ci, pour certains Temae ou l'on utilise un Shakutate. Cette troisième sorte d'Hishaku, aussi appelé Kazaribishaku, est de type Sashi-toshi, la plus ancienne forme d'Hishaku, c'est-à-dire que le manche traverse la coupe de part en part et est maintenu par une cheville de bambou qui traverse le-dit manche tout en prenant appui sur le bord de l'intérieur de la coupe.
Photographie © Ebay Inc. |
On remarquera enfin que, comme le Chasen, l'Hishaku est un "consommable" de la cérémonie du thé et n'est pas nécessairement conçu pour durer. De fait, il va lui aussi s'user, notamment à cause de son mode d'utilisation, car s'il repose en partie sur un Futaoki, il repose aussi pendant un moment sur les bords chauds du Kama ...
L'Hishaku, qui n'est jamais composé que de bambou se trouve ainsi en contact à deux endroits avec le Kama brulant, sous le manche, ce qui n'est pas très grave, mais aussi sous la coupe, ce qui peut déjà poser plus de problèmes en terme de propreté ou plutôt de pureté, les instruments destinés au Chanoyu se devant d'être d'une propreté irréprochable, du moins en théorie. On changera donc plus ou moins rapidement de louche pour en prendre une qui est encore immaculée, au moins dans un cadre cérémoniel.
Ensuite, tout comme le Chasen, l'Hishaku peut tout simplement casser, car sa coupe est formée d'un tronçon de bambou séché et dont les parois ont été amincies. Les coupes des louches en bambou supportent ainsi assez mal l'écrasement, mais elles peuvent également être sujettes à des retraits si le bambou n'a pas été séché à cœur avant fabrication comme c'est souvent le cas avec les Hishaku bas de gamme de fabrication chinoise, plus destinés à une décoration de style asiatique qu'à une réelle utilisation au contact de l'eau chaude.
Dans ce dernier cas, un retrait pourra aussi intervenir au niveau de la fixation de la coupe au manche, qui n'est formée que d'un simple emboitement pour les Hishaku de type Tsuki-gata.
Enfin, ce type de fixation n'est simple que pour l’œil non averti car il nécessite de réaliser des sections propres et ajustées tout en tenant compte des contraintes que va subir le support à l'utilisation et c'est pourquoi les Hishaku sont en général fabriqués par les facteurs de Chashaku ou de Chasen.