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26 octobre 2014

Yuzamashi

boite chinoise ancienne

Voici un accessoire pour la préparation du thé typiquement japonais. Il ne sert qu'à une seule chose : refroidir l'eau sortant bouillante de la Tetsubin ( donc dans les 95° Celsius ) pour lui faire atteindre les températures plus faibles utilisées pour l'infusion des thés japonais ( 60° Celsius à 75° Celsius en général ). Cette eau refroidie est ensuite versée dans le Kyusu pour l'infusion du thé, le thé une fois infusé n'étant pas reversé dans le Yuzamashi mais directement dans des tasses.

Pour connaitre la température atteinte par l'eau après  avoir directement versé l'eau dans le Yuzamashi, mieux vaut, au cours des premières utilisations et si l'on veut connaitre précisément le refroidissement atteint, utiliser un thermomètre car chaque ustensile va réagir différemment et donner sa gamme de température - je parle de " gamme " car il peut y avoir de micro-différences -, contrairement à ce que l'on peut parfois lire à droite et à gauche.

Le processus de refroidissement, lui, est par contre très simple. Il suffit de verser l'eau bouillante dans le Yuzamashi pour que le contact avec la terre, plus froide que l'eau, absorbe une partie de cette chaleur et fasse donc baisser celle de l'eau ...
 
Yuzamashi

En conséquence, cela veut aussi dire que le Yuzamashi va monter en température et que, dès lors, sa prise en main risque d'être problématique en fonction de sa forme, sa structure et de l'épaisseur de ses parois ... Plus un Yuzamashi sera fin, plus ses parois absorberont rapidement la chaleur et plus il la dissipera également plus rapidement tout en étant par conséquent difficile à prendre en main. Un Yuzamashi avec des parois épaisses aura tendance à refroidir l'eau rapidement après la verse, mais dissipera relativement moins bien la chaleur ensuite.

Yuzamashi

Naturellement, il existe toutes tailles et toutes formes de Yuzamashi, car il existe toutes formes et toutes tailles de Kyusu et de Tetsubin ... On se laissera donc guider par l'envie du moment ou par la matière pour faire son choix si l'on veut en acquérir un ... Ou on peut se concentrer sur deux ou trois aspects techniques destinés à faciliter la vie de l'utilisateur en facilitant la prise en main de l'instrument ... ou au moins destinés à réduire les risques de brûlures ...

Des bords hauts relativement marqués et courbés :

Yuzamashi Hagi yaki

Des bords hauts plus épais :

céramique japonaise japanese ceramic

Des "pastilles" de céramique de toutes tailles sur les côtés :

ustensile pour le thé du japon

Bien entendu, tous ces aménagements fonctionnent plus ou moins bien selon les cas, des pastilles de céramique bien proéminentes et des bords hauts taux aussi proéminents étant les aménagements les plus efficaces pour se prémunir contre les effets d'un eau très chaude ...

A l'origine, le Yuzamashi était un instrument indispensable pour la préparation du Sencha, car n'oublions pas que l'eau courante au robinet qui plus est exempte de bactéries néfastes pour l'être humain est une invention relativement récente dans l'histoire de l'humanité ... Aujourd'hui, avec les bouilloires électriques réglables à la dizaine de degrés près, quand ce n'est pas au degré près, et à l'absence de nécessité de faire bouillir l'eau quelques minutes avant de pouvoir la consommer, cet accessoire a donc perdu de son utilité en tant qu'ustensile de refroidissement. Il peut cependant servir de récipient pour "égaliser" une infusion avant de la répartir dans différentes tasses, ou encore, dans le cas des thés du Japon en particulier, mais aussi de tout thé charriant un certain nombre de débris, servir à "décanter", comme un filtre, les morceaux de feuilles plus ou moins importants ... pour ce dernier emploi, la forme en " creuset ", en photographie directement ci-dessus, qui fonctionne parfaitement pour cet usage.

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5 octobre 2014

Le Dragon et la Perle

le dragon et la perle kyo yaki

Le Dragon est très souvent présent sur toutes sortes d'objets dans l'art asiatique. Le Dragon est avant tout le symbole de l'empereur, qui tient son mandat des forces célestes. C'est également une puissance qui, si elle peut se révéler posséder une formidable force destructrice, est avant tout une force protectrice. Cette force hors du commun est représentée par les deux barbillons qui symbolisent également la longévité et soulignent donc son immortalité.

vase chinois en bronze lanterne chinoise ancienne en bois

snuff bottle bouteille chinoise à priser

Le Dragon est ainsi souvent représenté volant dans le ciel, semblant surveiller ce qui se passe sur terre, en-dessous de lui, ou montant un peu plus haut dans le ciel, que ce dernier soit stylisé ou représenté de façon plus réaliste.

Bouteille à tabac à priser chinoise snuff bottle

Le Dragon se tient ainsi généralement au-dessus des flots, au milieu ou au-dessus des nuées, n'ayant pas peur des éléments déchainés comme la foudre, symbole relativement commun de la puissance céleste, représentée sous la forme de vagues de feu dans le ciel.

dragon brûle parfum de style bizen dragon brûle parfum de style Hagi

La Perle, elle, que le Dragon chasse, tient d'une symbolique plus compliquée. Le sens le plus commun est que cette perle enflammée possède une essence sacrée qui transmet son pouvoir au Dragon. Elle serait également la représentation de la sagesse, le Dragon, symbole de l'empereur, étant alors celui qui dirige son empire avec sagesse. Mais cette Perle pourrait aussi symboliser le Soleil, la Lune et la Foudre ou une combinaison de ces trois éléments, et servirait ainsi à rappeler que le Dragon est un animal cosmique. Là encore, on retrouve un lien avec l'approbation que les forces célestes conféreraient à l'empereur, régnant au nom du Ciel.

Kogo dragon

Les Lettrés chinois aimant jouer sur les symboles et plus encore sur les homophonies, la Perle représenterait également l'Araignée, les deux mots se prononçant "Zhu". C'est ici que la symbolique se complique nettement. L'Araignée est en effet un symbole bénéfique qui mange les insectes nuisibles et donc les forces néfastes, qu'elle fait par ailleurs fuir. Mais l'Araignée est la proie des lézards et donc, par extension, des Dragons. Dès lors, le Dragon qui pourchasse la Perle/Araignée devient une protection contre les forces néfastes qui auraient été avalées par l'Araignée.

dragon bouche de fontaine japonaise

Quoi qu'il en soit, le Dragon ne possède pas le caractère néfaste qui lui est associé dans les légendes occidentales et est avant tout un protecteur, qu'il soit représenté sur la structure d'une lanterne destinée à être accrochée au-dessus des têtes, sur des flacons destinés à contenir l'un ou l'autre produit de soin, qu'il évolue parmi les volutes de fumée sortant d'un brûle-parfum ou encore qu'il dispense de l'eau lustrale dans un temple.

brûle parfum japonais en forme de dragon

24 septembre 2014

Ao Bizen, le Bizen en réduction : cuit au bois ou pas ?

bizen a imbe

La céramique de Bizen est traditionnellement cuite au feu de bois, ce qui lui confère justement ses glaçures particulières et les effetsqui lui sont propres ... Mais aujourd'hui, tous les styles de Bizen peuvent être reproduits de manière "artificielle" ... tous ? Pas tout à fait exactement ...

Toute la difficulté réside alors à faire la différence entre une cuisson au bois, longue et onéreuse, et une cuisson au gaz ou au four électrique ( on notera toutefois que la cuisson électrique en réduction semble peu utilisée car difficile à maîtriser et semble abimer le four dans le cas contraire ), moins onéreuses et plus faciles à contrôler ... pour cela, il existe des signes qui ne trompent pas, encore faut-il les connaître ...

Le Ao Bizen ou Aobizen, va prendre sa teinte grise caractéristique du fait de sa cuisson en réduction, c'est-à-dire du fait d'une cuisson dans une atmosphère très pauvre en oxygène. L'application de cordes de paille autour de l'objet à cuire, celle-ci brulant pendant la cuisson, va laisser une empreinte visible : une glaçure de cendres ... le phénomène est le même pour tous les styles de la céramique Bizen, qu'ils soient cuits en réduction ou non, mais l'analogie s'arrête là.

Le Ao Bizen cuit au four à gaz ou au four électrique :

Aobizen de bizen

Le Ao Bizen cuit au four à gaz ou au four électrique va se caractériser avant tout par une surface un peu rugueuse, celle de la terre brute, presque identique à sa sortie du tour, la pièce étant également systématiquement d'une couleur gris clair. Cela est dû au fait qu'aucune retombée naturelle de cendres ne va couvrir petit à petit la surface de la céramique et constituer la glaçure.

céramique de bizen

Malgré tout, il va être possible de marquer la pièce de céramique ainsi cuite, notamment grâce à un entourage de cordelettes en paille de riz, comme cela se fait pour le Hidasuki. Cependant, au lieu de laisser des traces d'un brun rougeâtre, cette technique va laisser ici des traces allant du noir profond au gris crème. Caractéristique supplémentaire, cette technique va également former une couverte brillante et lisse à l'emplacement exact des cordes et à leurs abords immédiats, formant un contraste très facile à repérer à l’œil nu, comme l'illustre la photographie ci-dessus.

Le Ao Bizen cuit au feu de bois :

japanese ceramic ceramique japonaise bizen

Le Ao Bizen cuit au feu de bois va, lui, se couvrir d'une glaçure qui va recouvrir l'ensemble de la pièce de façon assez fine et lisse. Cet aspect particulier est dû spécifiquement aux techniques employées pour réaliser une cuisson au bois.

De fait, contrairement à la cuisson par gaz, ou tout le four va être consacré, pour une cuisson, à la cuisson en réduction et dont, par conséquent, toutes les pièces de la fournée visée seront cuites de la même manière, la cuisson au bois réalisée de façon traditionnelle ne cuit qu'une partie des céramiques d'une fournée en réduction. En effet, la majeure partie des pièces d'une fournée de cuisson au bois sera cuite en oxydation, de façon "courante", seule les pièces recouvertes par d'autres plus grandes et sans apport d'oxygène seront cuites en réduction.

Le phénomène est assez simple à comprendre : une fois les pièces de céramique recouvertes par une pièce plus grande, la cuisson enclenchée va produire des cendres qui vont isoler "sous cloche" les pièces cuites en réduction, l'oxygène résiduel présent sous cette "cloche" avant le début de cuisson étant consommé par cette dernière. Seules les cendres les plus fines semblent alors pouvoir s'insinuer sous cette cloche et contribueront à former cette glaçure caractéristique, relativement fine et lisse au toucher, oscillant entre le gris très foncé et un gris moyen, sur tout le corps de la pièce. Cette nuance de couleur et cette relative uniformité et finesse de recouvrement ne peuvent être, au jour d'aujourd'hui, reproduites correctement avec les techniques modernes de cuisson au gaz ou à l'électricité.

céramique de bizen cuisson traditionnelle au feu de bois

Les marques laissées par la combustion des cordelettes de riz sont elles aussi caractéristiques d'une cuisson au bois. Celles-ci, par contre, ne semblent pas pouvoir être reproduites sans respecter le processus d'une cuisson au bois.

Tout d'abord, contrairement au cas précédent, l'emplacement de combustion des cordelettes ne laisse pas une glaçure lisse mais, littéralement, un trait en léger relief. Cela est dû au fait que le reste du corps de la pièce va également avoir un apport de cendres fines qui formeront la couverte ... dès lors, les cendres issues de la combustion des cordelettes ne se "diluent" pas sur les zones situées à proximité. Le trait obtenu sera ainsi bien plus net que dans le cas du trait issu de la cuisson au gaz.

Ensuite, et cela se repère facilement, les traits obtenus ne sont tout simplement pas totalement noirs ! Une partie de la cuisson ayant eut lieu en oxydation, le temps que la "mise sous cloche" se fasse, le trait va donc prendre une coloration particulière, oscillant entre le gris noir et le gris beige, la ligne formée étant également marquée par endroits de petits points noirs de tailles inégales.

Les différences entre le Ao Bizen cuit au bois et le Ao Bizen cuit au gaz sont donc relativement marquées, au point que l'on pourrait considérer qu'il y a deux types distincts d'Ao Bizen, chaque type ayant des charmes particuliers que ne possède pas l'autre.

1 septembre 2014

Musée d'Art de la Céramique Traditionnelle et Contemporaine de Bizen

musée de la céramique de Bizen à Inbe

Situé à Inbe, dans la préfecture d'Okayama, le Musée d'Art de la Céramique Traditionnelle et Contemporaine de Bizen est, comme son nom l'indique, uniquement consacré à ce style de céramique. Comme souvent dans les petits musées japonais, les photographies à l'intérieur du bâtiment sont prohibées, ce qui complique un peu l'illustration de cet article.

Le jour de fermeture du musée est le lundi et ses heures d'ouverture sont 9H30 - 17H ( dernière admission 30 Minutes avant la fermeture ). Bien que les cartels soient tous rédigés en japonais et que quelques termes seulement soient inscrits en romaji, quelques informations sont dispensées en anglais dans une "plaquette" explicative distribuée à l'entrée qui permettent déjà de saisir rapidement ce qui est présenté ici. 

Le musée, situé à l'immédiate droite de la sortie de la gare d'Inbe, est organisé en trois niveaux. Le rez-de-chaussée présente les différentes caractéristiques et l'historique du style de Bizen. Il mérite à lui seul le déplacement car chaque type du style de Bizen ( Hidasuki, Goma, Kasegoma, Botomachi, Fuseyaki, Aobizen et Sangiri ) y est clairement illustré par au moins une pièce spécifique.

L'étage suivant présente avant tout l’œuvre de Kaneshige Toyo ( 1896 - 1967 ), Trésor National Vivant, et ses efforts qui ont permis de faire revivre le style Bizen et sa tradition vers la fin du  premier tiers du XXème siècle alors que celui-ci était tombé en relative désuétude depuis la deuxième moitié du XIXème siècle et presque près de disparaître. Certaines pièces d'autres Trésors Nationaux Vivants postérieurs sont aussi présentées ici, tout comme au dernier étage, qui présente également des pièces plus contemporaines.

Pour finir, bien que la barrière de la langue, et plus encore de l'écriture, puisse poser des soucis, ce musée est cependant un endroit incontournable pour qui veut mieux appréhender la céramique de Bizen, tant les types de Bizen et les processus de fabrication sont explicités de façon très didactique,  et peut être plus encore pour celui qui veut réaliser des achats dans ce style.

Processus de fabrication de la céramique de bizen
Schéma © Musée d'Art de la Céramique Traditionnelle et Contemporaine de Bizen

11 août 2014

Musée Préfectoral d'Okayama

Tea addict - blog sur le thé
Photographie ©  663Highland
Le musée préfectoral d'Okayama est un exemple typique de ces multiples petits musées locaux que l'on trouve un peu partout au Japon, qu'ils soient privés ou publics. Leur point commun est généralement l'impossibilité de pouvoir y prendre les objets exposés en photographie, avant tout pour des questions de droits de reproduction. Ces musées, qui ne paient généralement pas de mine, contiennent pourtant presque toujours quelques trésors et le droit d'entrée, même au plein tarif, est généralement plutôt modique quand il n'est pas tout simplement quasi symbolique, comme ici. Le droit d'entrée maximum du musée préfectoral d'Okayama étant en effet, au jour d'aujourd'hui, de 1€80 ...

teaaddict
Photographie © Musée préfectoral d'Okayama
Le musée préfectoral d'Okayama est une bonne introduction avant de se rendre à Imbe, principal lieu de production des céramiques de style Bizen et du musée consacré à ce style. Le musée préfectoral d'Okayama offre en effet un panorama de l'histoire de la région allant de la préhistoire au début de l'ère Meiji.

La visite chronologique commence normalement à l'étage avec les pièces les plus anciennes, même si vous pouvez commencer à votre guise par le rez-de-chaussée. La collection de pièces céramique datant de la préhistoire est assez étendue, tout comme la collection de pièces anciennes de style Bizen dont certaines datent du VIIIème siècle de notre ère.

tea jar bizen
Photographie © Musée préfectoral d'Okayama
On trouvera aussi de multiples témoignage de la vie dans une zone relativement rurale du Japon ancien, des statues bouddhiques en bois sculpté, de multiples manuscrits d'écrivains japonais célèbres, lettres historiques, peintures et rouleaux ainsi que de multiples ustensiles pour le thé et la cérémonie du thé, mais aussi pour la cuisine.

jarre à thé bizen
Photographie © Musée préfectoral d'Okayama
Enfin, le musée possède également divers sabres d'importance culturelle nationale et locale, les campagnes de Bizen étant aussi le lieu de la production de forges célèbres de katana et de lances. La pièce majeure est toutefois plus défensive qu'offensive, avec une armure de la fin de la période Heian ( c'est-à-dire du XIIème siècle ) classée " Trésor National " et seule armure au laçage de cuir rouge de cette époque ayant survécu jusqu'à nos jours.

japanese armor
Photographie © Musée préfectoral d'Okayama
Le musée est relativement facile d'accès depuis la gare centrale d'Okayama, que ce soit par bus ou par tramway et est notamment face à l'entrée du jardin Korakuen, proche du château d'Okayama et d'autres musées d'art axés sur les arts du moyen-orient, sur les arts occidentaux et sur les arts modernes.

Okayama prefectural museum

31 août 2013

L'art de Rosanjin, génie de la cuisine japonaise ( 1883 - 1959 )

exposition musée Guimet
Il ne reste que peu de temps - 9 jours en fait - pour aller voir l'exposition du musée Guimet consacrée à l'artiste "complet" Kitaôji Rosanjin, car celle-ci, débutée le 3 juillet, se termine en effet le 9 septembre prochain ...

Musée Guimet

Rosanjin est à la fois cuisinier, restaurateur, poète, calligraphe, laqueur, peintre et potier, et cela transparait dans les nombreuses œuvres en céramiques qui sont présentées dans le cadre de cette exposition très dynamique et très soignée, surprenante à plus d'un titre.

On découvrira ici un travail axé autour de divers style traditionnels réinterprétés, à savoir les styles de Bizen, de Shigaraki, de Seto et de Mino ( dont des Shino, mais surtout des poteries de stylme Oribe ).

Musée Guimet

Bien que le travail de Rosanjin soit principalement axé sur la vaisselle culinaire, car selon l'artiste même, "la vaisselle est l'habit de la cuisine", l'exposition présente un certain nombre de pièces destinées au thé et à la cérémonie du thé, comme un mizusashi au dessin très "moderne" en porcelaine blanc bleu, ou encore deux chawan, un de type Seto et l'autre de type Shino ...

Musée Guimet

Je ne peux donc qu'inviter ceux qui ne l'auraient pas encore fait à aller voir les œuvres de cet artiste éclectique au plus vite !

12 octobre 2012

Le thé à Guimet

J'ai enfin pu faire un tour à l’exposition consacrée au thé au Musée Guimet et j'ai pu également trouver le temps d'en faire un post ...

couverte fourrure de lièvre

Que dire ? Les habitués du Musée Guimet reconnaitrons sans aucun doute de nombreuses pièces qui figurent habituellement dans les collections permanentes ... cela n'est pas un mal, car comme la muséographie change, nous avons ici l'occasion de poser littéralement le nez dessus et de saisir ainsi des détails inaccessibles d'ordinaire. De nombreuses pièces sorties des réserves viennent encore compléter la magie des pièces prêtées au musée dans le cadre de cette exposition.

Après avoir franchi un couloir consacré au Palais des Thés, l’accueil de l’exposition est composé d'une compression moderne d'une tonne de thé et d'une vidéo de maîtresse Tseng de la Maison des Trois Thés.

L’exposition proprement dite débute ensuite par la présentation des pièces, très étonnantes pour certaines, comme ces bols imitant le bois :

le the a guimet

La Chine n'est pas la seule à être à l'honneur, et le Japon n'est ainsi pas en reste, avec divers ustensiles du Chanoyu : Chaire et Shifuku, Futaoki, Mizusashi, Chawan, Furogama, ... de divers styles, comme ces Chaire de style Oribe et de style Shigaraki, ou encore ce Mizusashi de style Bizen ...

Oribe Shigaraki
Le thé à Guimet Bizen
La maquette du pavillon de thé du musée mérite également le coup d’œil et permet de saisir rapidement l'organisation d'un tel espace :

Musée Guimet

Mais cette exposition ne s'arrête pas aux seuls instruments. Les multiples documents écrits et peints mettent en lumière, quand on sait regarder, des détails amusants, comme cette réparation par agrafe, ancêtre du Kintsugi :

Kintsugi

L'exposition se termine par une ouverture vers la porcelaine d'importation, les porcelaines européennes et les autres habitudes liées au thé, notamment dans la sphère culturelle russe.

Enfin, comme je le soulignais précédemment, les collections permanentes ont également tournées, présentant de nouvelles pièces sorties des réserves et qui méritent également une visite, en particulier deux Natsume dont un reprenant sobrement le thème du lapin dans la lune, mais aussi un Chawan à couverte en peau de serpent originaire de Satsuma :

laque japonaise natsume laqué
Musée Emile Guimet Kuro Raku
Satsuma couverte peau de serpent
Shigaraki Musée Guimet

En conclusion, comme une photographie ne remplacera jamais l'observation de l'objet réel et ne rendra jamais sa magie, je ne peux que vous inviter à courir, et plusieurs fois encore, voir cette exposition au Musée Guimet !