DemysTEAfication

2 février 2013

Huang Jin Gui "Osmanthus d'Or" 2012 " Palais des Thés "

Oolong

Voici un Wulong faiblement oxydé, commercialisé par le Palais des Thés à 23 € les 100 grammes.

Oolong

La liqueur est d'un jaune assez pâle, bien translucide. Au nez,c'est avant tout le lys qui se détache, accompagné d'une pointe de verdure.

En bouche, le lys domine, sans surprise, sur un fond très floral, avec une certaine verdeur en longueur en bouche, sans que cette dernière soit déplaisante. C'est donc un thé assez bon, mais qui n'a rien d'exceptionnel en comparaison avec d'autres de la même "famille".

Palais des thés

Huang Jin Gui

L'infusion est un peu irrégulière, avec un certain nombre de tiges, qui expliquent peut être la verdeur ressentie. Mis a part cela, les feuilles sont de belle taille et bien entières.

Au final, nous avons là un thé qui n'arrive largement pas au niveau d'un Tie Guan Yin premier cru, mais qui ne démérite pas trop. Son rapport qualité / prix peut en faire un thé de consommation régulière dont on ne sera pas déçu ... dommage qu'il s'agisse d'une série "éphémère" du Palais des Thés, qui disparaitra donc des boutiques dès que les stocks seront épuisés et que l'on ne reverra plus ...

21 janvier 2013

Designing nature : the Rinpa Aesthetic in Japanese Art

the Rinpa Aesthetic in Japanese Art
 
Le 13 janvier dernier s'est clôturée au Metropolitan Museum de New York l'exposition sur l'esthétique " Rinpa " dans l'art japonais. L'esthétique Rinpa apparaît au XVIIème siècle, inspirée par les œuvres de Ogata Kôrin ( 1658 - 1716 ), et est toujours vivace de nos jours.


Metropolitan Museum of New York


Naturellement, Kôrin étant un illustrateur, cette exposition était constituée de multiples paravents, rouleaux, livres et peintures. Mais diverses céramiques y étaient également présentées, dont ce superbe Mizusashi aux vagues dorées et aux nuages bleutés tous deux stylisés, créé par Nakamura Takuo ( 1945 - ... ) en 2001, et qui illustre ce billet.


Nakamura Takuo

Le catalogue de l'exposition est toujours disponible et est largement illustré ... l'occasion de conserver une trace de cette œuvre magnifique, mélange entre la calligraphie et le rocher brut ...


Mizusashi

10 janvier 2013

Tie Guan Yin 1er grade " Terre de Chine " 2012

Oolong

Ce Tie Guan Yin, vendu par le comptoir " Terre de Chine " au prix de 38 € les 100 grammes a été récolté en octobre 2012.

Comme son prédécesseur, il dégage une odeur de fleurs blanches et de lys et son taux de fermentation est de 15 % ( soit une fermentation très légère ).

Wulong

La liqueur est d'un jaune bien prononcé, extrêmement transparent, sans turbidité aucune. Au nez, c'est le lys et les fleurs blanches qui se dégagent plus que tout, avec une petite note sucrée très faible.

En bouche, là encore, le lys domine, accompagné d'une pointe à la fois sucrée et imperceptiblement acide. Le tout donne à l'ensemble un bouquet frais et tonique, légèrement piquante en longueur en bouche, ce qui est plutôt plaisant.

Terre de Chine Paris

Oolong

L'infusion est constituée, comme on est en droit de s'y attendre pour un 1er grade, de belles et grandes feuilles entières, malgré quelques morceaux épars, deci delà.

C'est là un thé tout à fait excellent, peut être même meilleur que le cru de l'année dernière, ou tout du moins aussi bon.

Au final, la seule chose que je pourrais regretter sont les mauvaises conditions de prises de vue, la météo n'étant pas vraiment au rendez-vous en cette période, et la légère augmentation de 3 € aux 100 grammes par rapport au cru de 2011 ...

19 décembre 2012

Un an !

Maison japonaise

Le temps passe vite ! Qui l'eut cru, voilà déjà un an que ce blog sur le thé voyait le jour ! 165 messages, 449 commentaires et 34000 "pages vues" plus loin, je remercie donc tous mes lecteurs, puisqu'il semble qu'il y ait des lecteurs, de leur fidélité et du temps qu'ils perdent à lire mes élucubrations !

Merci à vous !

meubles chinois anciens

17 décembre 2012

La contrefaçon dans le thé

Eh oui, même le thé est sujet à " contrefaçon " ...

Ce phénomène est tellement vieux, que l'on peut parler de tradition chinoise, plus vue comme un hommage, une imitation des anciens et des canons établis, qu'une réelle volonté, du moins à l'origine de tromper les acheteurs sur la qualité ...

Partie par curiosité, partie pour tenir une des promesses originelles de ce blog, une commande à la boutique de l'article précédent a été pour moins l'occasion, très peu onéreuse, de faire une expérience qui je l'espère sera fort instructive ... ou du moins continuera à l'être avec la dégustation de ces galettes ...

Tout d'abord, jouons un peu ... alors, quelle est la vraie galette de cette série de quatre ? Allons, ne trichez pas ... réponse sous la photographie ...

Faux thé

Alors ? Vous pensez avoir trouvé ? Allez, la solution ci-dessous :
Réponse :
La " vraie " galette est celle en bas à droite ! Un peu plus de détails ici : Galette CNNP 2006
Bien, ayant les galettes dans les mains, il est peu aisé de voir une nette différence, si ce n'est que les encres des fausses galettes semblent plus vives, moins passées que celle de la "vraie" ... si tant est que la vraie soit vraie, car le papier de deux des fausses galettes du haut est vraiment très proche au toucher ... idem pour la graphie qui, si elle varie fortement entre la fausse galette du bas et la vraie, est par contre assez proche entre celle portant un label jaune et la vraie ... Ainsi, si celle du bas est assez facilement identifiable comme copie ( à condition de pouvoir la comparer à quelque chose de fiable ), les deux copies du haut sont par contre plus difficilement décelables ...

Mais tout ceci pose surtout une question de taille ... en effet, si le vendeur auprès duquel ont été achetées ces trois " fausses " galettes affiche clairement la couleur, en les décrivant comme des galettes " Tiepai " ( " pastichées " ), on peut douter que d'autres fassent pareil, de plein gré cette fois, d'autres encore vendant du "faux" à leur insu ...

Quoi qu'il en soit, comme on a pu d'ailleurs le lire sur d'autres blogs consacrés au thé, il vaut donc mieux se fier à la réputation d'un vendeur qu'à la couleur des étiquettes de ses galettes de Pu Erh ... mais peut être également à sa proximité avec la source originale de production ou avec des liens avec un intermédiaire fiable ... une chose est sûre, la multiplication des intermédiaires, des sources de stockage et des " légendes " concernant l'approvisionnement de ce genre de galettes ne peut que renforcer un peu plus les risques de consommer une " copie " ...

... ne reste plus qu'à goûter tout cela pour en apprendre encore un peu plus ...