Tetsuaki Nakao, est établi à Arita, dans la préfecture de Saga, vers l’extrême sud du Japon. Si Arita est un centre ancien de céramique japonaise, avec ses styles et ses codes traditionnels, Tetsuaki Nakao y a développé un style qui lui est propre : The Galaxy Glaze ... couverte galaxie ou plutôt couverte à étoiles.
Cette couverte tout à fait étonnante, inventée en Europe au XIXème siècle, n'a rien de traditionnel et pourrait se ranger dans la catégorie des émaux à lustre métallique et plus particulièrement à celle des émaux cristallins dans la catégorie précédente. Précision inutile, me direz-vous ? Eh bien non, comme souvent en matière de céramique, chaque détail a son importance ... qui explique par la suite les prix atteints par certaines pièces ...
Tout d'abord, le céramiste ne peut jamais maîtriser à coup sûr la cristallisation, qui est aléatoire par sa nature même ... une cristallisation partielle de la pièce pour former une couverte en galaxie - comme sur la première photographie - ne s'obtient donc pas forcément ... et toute la pièce peut ainsi être recouverte de cristallisations successives, produisant un effet contraire à celui désiré initialement.
Ensuite, pour compliquer un peu plus les choses, la couverte est réalisée en deux temps. Le potier réalise une première cuisson à une température de plus de 1350° Celsius pour réaliser une première couverte émaillée sur laquelle, une fois froide, on appliquera les éléments qui se cristalliseront lors d'une seconde cuisson, entre 1250 et 1300° Celsius ... inutile de dire que le fait de recuire des pièces déjà cuites et émaillées doit engendrer une casse non négligeable. Quoi qu'il en soit, tout ceci requiert naturellement une grande expertise technique qui ne s'apprend pas en un tournemain, les cristallisations étant très sensibles à la gestion de la température dans le four.
Voilà pour la technique de cristallisation sortie en droite ligne du "manuel du parfait potier". La photographie ci-dessus illustre d'ailleurs parfaitement cette superposition de la cristallisation sur un émail vitrifié, avec une bonne épaisseur de la paroi du Yunomi.
Mais il semble que Tetsuaki Nakao ait, en parallèle à ces réalisations "académiques", partiellement modifié cette technique en appliquant l'émail destiné à être cristallisé directement sur la pièce et en ne réalisant qu'une seule cuisson, mais directement à forte température, produisant par là un grès fortement vitrifié, ce dernier détail permettant de réaliser des pièces plus fines. Il en résulte une absence d'effet vitrifié au fond de la pièce ainsi réalisée, comme illustré sur la photographie ci-dessus.
Cette couverte tout à fait étonnante, inventée en Europe au XIXème siècle, n'a rien de traditionnel et pourrait se ranger dans la catégorie des émaux à lustre métallique et plus particulièrement à celle des émaux cristallins dans la catégorie précédente. Précision inutile, me direz-vous ? Eh bien non, comme souvent en matière de céramique, chaque détail a son importance ... qui explique par la suite les prix atteints par certaines pièces ...
Tout d'abord, le céramiste ne peut jamais maîtriser à coup sûr la cristallisation, qui est aléatoire par sa nature même ... une cristallisation partielle de la pièce pour former une couverte en galaxie - comme sur la première photographie - ne s'obtient donc pas forcément ... et toute la pièce peut ainsi être recouverte de cristallisations successives, produisant un effet contraire à celui désiré initialement.
Ensuite, pour compliquer un peu plus les choses, la couverte est réalisée en deux temps. Le potier réalise une première cuisson à une température de plus de 1350° Celsius pour réaliser une première couverte émaillée sur laquelle, une fois froide, on appliquera les éléments qui se cristalliseront lors d'une seconde cuisson, entre 1250 et 1300° Celsius ... inutile de dire que le fait de recuire des pièces déjà cuites et émaillées doit engendrer une casse non négligeable. Quoi qu'il en soit, tout ceci requiert naturellement une grande expertise technique qui ne s'apprend pas en un tournemain, les cristallisations étant très sensibles à la gestion de la température dans le four.
Voilà pour la technique de cristallisation sortie en droite ligne du "manuel du parfait potier". La photographie ci-dessus illustre d'ailleurs parfaitement cette superposition de la cristallisation sur un émail vitrifié, avec une bonne épaisseur de la paroi du Yunomi.
Mais il semble que Tetsuaki Nakao ait, en parallèle à ces réalisations "académiques", partiellement modifié cette technique en appliquant l'émail destiné à être cristallisé directement sur la pièce et en ne réalisant qu'une seule cuisson, mais directement à forte température, produisant par là un grès fortement vitrifié, ce dernier détail permettant de réaliser des pièces plus fines. Il en résulte une absence d'effet vitrifié au fond de la pièce ainsi réalisée, comme illustré sur la photographie ci-dessus.