DemysTEAfication

3 mai 2013

Qian Dao Chun Ya " Pur Bourgeon du Lac Qian Dao Hu "

Palais des thés

Ce thé vert de 2012 est vendu au palais des thés au prix de 23 € les 100 grammes dans la catégorie des " thés rares et éphémères ", catégorie de ce comptoir qui permet de découvrir des crus sortant un peu de l’ordinaire et où l'on trouve souvent quelques pépites, quoique le filon semble toutefois aller en se raréfiant ...

 Qian Dao Chun Ya

La liqueur est d'un beau jaune pâle, très limpide. Au nez, c'est une note de verdure fraiche qui domine largement, avec une fugace pointe de vanille.

En bouche, sans surprise, on retrouve la fraiche verdure et la pointe de vanille, accompagnées d'un fantôme de bois grillé. De la même façon, la fraiche verdure domine largement et apparait immédiatement.

thé vert chinois

 Qian Dao Chun Ya

L'infusion  laisse un peu à désirer et n'est pas aussi belle qu'on pourrait le croire en voyant ce thé lorsqu'il n'est pas encore infusé. On trouve en effet quelques beaux bourgeons accompagnés de deux petites premières feuilles, mais il y a surtout pas mal de casse et de traces d'un cueillette largement moins fine. Quoi qu'il en soit, la qualification de " pur bourgeon " est un peu usurpée, si pas totalement ...

Néanmoins, l'ensemble n'est pas si mal, avec un prix correct dans l'ensemble, quoique peut être un peu surévalué, handicapant quelque peu son rapport qualité / prix. Au final, un bon thé agréable, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable comme d'autres " thés rares et éphémères " ont pu le faire ...

12 avril 2013

Peintures et calligraphies : L'école de Shanghai

musée cernuschi
Photographie © Musée Cernuschi
musée cernuschi
Photographie © Musée Cernuschi

Du 8 mars au 30 juin 2013 se tient au musée Cernuschi une exposition intitulée L'école de Shanghai (1840 - 1920), Peintures et calligraphies du musée de Shanghai, rendue possible par un prêt du musée de Shanghai ( toutes les illustrations de cet article sont par ailleurs sous copyright du Musée de Shanghai ) et consacrée, comme son nom l'indique, à la peinture et à la calligraphie, éléments constitutif de la culture du lettré. 

Cette exposition s'inscrit dans un "cycle" consacré à la peinture chinoise, le musée Cernuschi ayant déjà réalisé deux expositions temporaires centrées autour des arts picturaux chinois, avec l'exposition Six siècles de peintures chinoises ( en 2009 ), proposant un vaste panorama du sujet, et l'exposition Artistes chinois à Paris ( en 2011 ), plus centrée, elle, sur ce que l'on peut qualifier d'art contemporain.

musée cernuschi
Portrait de Wu Dacheng entouré de sa collection de bronzes antiques, par Ren Xun (1835-1893). Photographie © Musée Cernuschi

Nous avons ici le résultat d'une époque de transition entre les arts graphiques traditionnels et une pratique "moderne", influencée par les apports extérieurs ( en partie forcés ) à l'Empire du Milieu, qui conduisent à ce que l'on peut qualifier d'école de Shanghai. C'est  ce passage qui constitue l'élément central de cette école et dans lequel réside l'intérêt de cette exposition.

Quel rapport entre la peinture, la calligraphie et le thé me direz-vous ? Beaucoup plus que l'on peut le croire au premier abord, la consommation intellectualisée que faisaient alors les Lettrés de ce breuvage étant alors fortement liée à la contemplation, la réflexion ancrée sur les héritages passés et à l'expression artistique, la dernière œuvre illustrant cet article en étant le plus parfait exemple, comme son thème et sa légende l'illustrent par ailleurs.

exposition l'école de shanghai
En versant du thé, en nettoyant la pierre à encre, par Qian Hui’an (1833-1911). Photographie © Musée Cernuschi

28 mars 2013

Mille et un bols. Hommage à un bol de thé indien

Musée des beaux arts de la Rochelle
 
Depuis le 15 février et jusqu'au 17 juin 2013, le Musée des Beaux-Arts de La Rochelle propose à ses visiteurs une exposition temporaire intitulée "Mille et un bols. Hommage à un bol de thé indien". Un bol de thé indien, le Kulhar, est ici le prétexte à une exposition de céramique contemporaine autour du bol pour le thé, où une centaine d'artiste a créé une dizaine de bols.

Initialement créée par Claude Albana Presset, céramiste suisse, Anja Koopmann Seiler, céramiste-designer et Lada Umstätter-Mamedova, historienne de l'art, cette exposition vit là une pérégrination supplémentaire au bord de la mer, puisqu'elle a déjà été présentée, entre autre, du 4 décembre 2010 au 6 mars 2011 à La Piscine, Musée d'Art et d'Industrie André Diligent à Roubaix dont elle a intégré les collections permanentes.

L'occasion donc de faire un petit tour en bord de mer pour les amateurs de céramique contemporaine qui auraient raté les précédentes expositions, tout  en profitant des multiples activités organisées autour de cette exposition par le Musée des Beaux-Arts de La Rochelle !

exposition 1001 bols
Photographie © Musée des Beaux-Arts de La Rochelle

19 mars 2013

Art sacré du Tibet

Fondation Pierre Bergé


Ce début de mois de mars est décidément une période faste pour l'airain et son façonnage, cette fois-ci dans son acceptation tibétaine ... En effet, le 14 mars s'est ouvert une exposition intitulée " Art sacré du Tibet ", présentant 127 pièces de la collection Alain Bordier, là encore un collectionneur helvétique ...

Bref, jusqu'au 21 juillet 2013, c'est encore une occasion d'aller admirer, à la Fondation Pierre Bergé cette fois-ci, des pièces que l'on ne reverra peut être plus de si tôt ... Les amateurs de bronzes asiatiques anciens pourront même faire d'une pierre deux coups, la Fondation Pierre Bergé se trouvant à proximité du musée Guimet.

15 mars 2013

Trésors de la Chine Ancienne au Musée Guimet

Musée Guimet

Intitulée " Trésors de la Chine Ancienne. Bronzes rituels de la collection Meiyintang " et durant jusqu'au 10 juin 2013, une exposition s'est ouvert le 13 mars au Musée Guimet qui semble peu médiatisée, mais qui mérite un réel déplacement. 

Tout d'abord, parce que les bronzes chinois antiques sont étudiés depuis une éternité, par les Lettrés chinois en premier lieu ... et de nos jours par archéologues, conservateurs, historiens, ..., car ils représentent un summum technique et artistique lorsque l'on prend en compte la période pendant laquelle ils ont été réalisés.

Mais surtout car il y a là une occasion exceptionnelle - et peut être unique - de pouvoir admirer des bronzes dédiés aux rituels religieux issus de la collection Meiyintang ( ce qui signifierait " Entrée entre les massifs de roses" ), par ailleurs essentiellement consacrée aux céramiques chinoises, rassemblée par deux collectionneurs suisses, Stephen et Gilbert Zuellig, dont une partie est actuellement conservée au musée Rietberg de Zurich suite à un prêt de 15 ans et dont une autre partie a été vendue par Sotheby's à Hong Kong.

L'occasion unique donc, de voir ces rares pièces, depuis toujours historiquement considérées comme prestigieuses, avant quelles ne disparaissent à nouveau aux yeux du public ou quelles ne soient dispersées par une mise à l'encan ...