Comme pour la restauration du moulage d'une porte du temple d'Angkor Vat présentée dans le cadre de la future exposition " Angkor : la naissance d’un mythe – Louis Delaporte et le Cambodge ", le Musée National des Arts Asiatiques Guimet lance un appel au mécénat pour l'acquisition d'une armure de Daimyo du clan Matsudaira, branche dont est issu Ieyasu Tokugawa, premier Shogun de cette lignée.
L'armure porte d'ailleurs le Mon des Tokugawa, la triple rose trémière en motif de feuilles d'Aoi signe d'importance dont le port est limité, tout comme les fleurs de paulownia qui ornent certains éléments de la cuirasse.
Cette armure est d'ailleurs agrémentée de matériaux précieux, comme du galuchat vert d'Asie du Sud-Est ou du cuir doré venant d'Europe, illustration que la politique isolationniste lancée par Iemitsu Tokugawa n'était pas totale et qu'un commerce limité prenait notamment place à Nagasaki avec les Hollandais sur l'île artificielle de Dejima mais aussi avec la Chine. Les objets issu de ce commerce semblent généralement réservés à une certaine noblesse, comme le montre la tradition des forgerons de l'école Shimosaka, fondée par Ichisaemon Yasutsugu, à qui Ieyasu donna l'autorisation de graver les armoiries des Tokugawa sur la soie de ses lames, et qui utilisait de l'acier importé de Hollande pour réaliser ses sabres.
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