DemysTEAfication

8 mai 2012

Genmaicha " Kusmi Tea "

Autant le dire de suite, il n'est pas dans mes habitudes de boire du Genmaicha ( un mélange de Bancha, de grains de riz grillés / soufflés ) ... mais puisque c'est un cadeau, autant en profiter pour découvrir une nouvelle gamme ...

kusmi tea paris

Pour la culture et pour ceux qui ne connaissent pas la Maison, je cite  : " Fondée en 1867 à Saint-Pétersbourg, la maison de thé Kousmichoff continue comme par le passé d'offrir, aux connaisseurs et aux gourmets, des mélanges de thé aux aromatisations subtiles et des thés traditionnels de grande qualité. Distribués dans le monde entier, les thés Kusmi sont réputés pour leur goût recherché et la finesse de leur arôme" ... En réalité, la Maison actuelle dont le siège est à Paris a été recréée en 2003, le nom original ayant été racheté par les frères Orebi. Pour ce qui est de la finesse et de la grande qualité des thés Kusmi, je ne sais pas, n'étant versé ni dans les thés aromatisés ni dans les produits de cette marque. Par contre, une chose est sûre, le marketing est très soigné, avec cette boite qui n'est pas sans rappeler, de loin, le trait de Mucha et l'Art Nouveau en général. Par ailleurs, le couvercle embouti et "peint" est là pour donner un effet de raffinement supplémentaire.

kusmi tea paris

A l'état sec, c'est assez inexpressif, cela sent un peu la boite de corn-flakes avec une petite odeur très faible de noisette séchée, le tout très inexpressif par rapport à un thé vert japonais "courant".

tea addict

La liqueur est assez sombre, presque brun-orange, et vraiment très trouble. Au nez, ce sont les céréales qui viennent de suite, avec des arômes clairement identifiables de riz soufflé et de pop corn, le tout avec un petit relent de grillé. En bouche, c'est bizarrement assez plat de prime abord, avec une omniprésence des céréales identifiées olfactivement. Pour le reste, cela rappelle plutôt une infusion Tilleul-Camomille de La Tisanière qu'un thé vert, même de basse qualité. Sur ces quelques notes, viennent encore se greffer un goût d'herbes sèches une fois les autres sensations disparues.

tea addict

L'infusion est assez inégale, avec des morceaux de riz soufflés, bien sûr, mais surtout des morceaux de feuilles de diverses tailles et quelques feuilles entières. Il y a enfin aussi quelques brindilles assez claires.

Je dirai donc pour conclure que ce "mélange" est assez décevant et que le thé vert n'apporte pas grand chose à l'infusion de riz soufflé / grillé ... je ne dirai pas que je continue à honorer une vieille promesse, mais je n'en suis pas loin ...

4 mai 2012

Kensui

Voilà encore un ustensile de la cérémonie japonaise du thé ou Chanoyu, du moins sous ce terme, car un tel "pot poubelle" trouve aussi sa place dans la méthode d'infusion Gong Fu Cha.

kensui
Au passage, voilà un Kensui en Hagi dans les style Gohonde le plus classique avec un répartition de "points" plus clairs que le corps, auréolés de façon rose-orangée ...

Hagi Gohonde
... avec un corps gris de façon plus ou moins uniforme ...

Hagi Gohonde
... partant d'un fond lui aussi rose-orangé.

Son emploi est des plus simple à comprendre : il s'agit d'un récipient-déversoir destiné à contenir toutes les eaux lustrales et les fonds de liqueur ... c'est "tout" !

grès japonais
Un Kensui dans le style Bizen ...

Bizen
... Sur lequel on peut clairement voir les traces de cordes de paille et les marques laissées par la natte en paille sur lequel il devait être posé.


Après, naturellement, il en existe en métal, en céramique et parfois même en bois ... il y en a pour tous les goûts. Pour ce qui est de leur taille, ils sont de façon générale plus grands qu'un Chawan, avec une forme allant généralement en s'évasant et assez haute pour contenir assez d'eaux usées.

1 mai 2012

Merci !

Bon, je pense que vu la qualité des pièces que j'ai pu acquérir, je dois au moins un petit post dédié à celles-ci !

Tout d'abord un petit Yuzamashi de Yamane Seigan :

yamane seigan

Puis un grand Chawan, toujours de Yamane Seigan :

yamane seigan

Un grand Yunomi de Deishi Shibuya :

yunomi

Et un exceptionnel Yunomi par Kaneta Masanao :

Yunomi

Toutes ces pièces sont en Hagi. Les deux pièces de Yamane Seigan sont très représentatives de ce qu'il a réalisé a une époque de sa vie. Il est actuellement tourné vers d'autres expérimentations. Son Chawan est par ailleurs superbe, très grand et entièrement monté à la main.

Le Yunomi de Deishi Shibuya est dans un style Gohonde réinterprété ... je dirais même modernisé, avec un aspect conforme trait pour trait à la tradition et un aspect qui s'écarte de cette voie et introduit de nouveaux traits de caractères.

Enfin, le Yunomi de Kaneta Masanao est une pure merveille, mélange entre une pièce longuement réfléchie et travaillée et une pierre brute tout juste dégrossie, avec un toucher laiteux, comme la couleur de l'engobe.

Donc, encore merci !

29 avril 2012

Tamaryokucha Impérial " Palais des Thés "

Voici un autre "classique" de la carte du Palais des Thés, le Tamaryokucha Impérial, vendu au prix de 13 € les 100 grammes, ce qui est relativement peu onéreux.

thé vert japonais

Sec, il dégage une odeur de verdure, d'algues et d'air marin, avec une légère note d'agrumes en arrière plan.

La liqueur est d'un jaune-vert lumineux. Au nez, ce sont les herbes et les algues qui dominent largement, avec les agrumes, et en particulier le pamplemousse, qui arrivent en second plan.

Palais des Thés

En bouche, une impression de liqueur beurrée est bien présente, avec les mêmes herbes et les mêmes algues qui dominent, mais un côté plus iodé qu'au nez. Là encore, le pamplemousse est bien présent en arrière plan et s'estompe peu à peu pour laisser le champ à une longueur en bouche plus marine.

le palais des thés

L'infusion est composée de feuilles hachées, avec des morceaux de toute taille, bien que les morceaux de taille moyenne ( petite feuilles coupées en deux ) constituent la plus grande part de l'infusion. La qualité de cette dernière est donc dans la moyenne, ce qui n'est pas si mal au final au vu du prix demandé pour ce thé.

28 avril 2012

Chaire

Le Chaire ou Cha-ire est un autre instrument de la cérémonie du thé japonais ou Chanoyu. Bizarrement, cet objet est la cible d'un grand engouement de la part des collectionneurs, ce qui explique que la majorité des Chaire atteignent souvent des prix littéralement astronomiques par rapport  à leur taille et sont souvent plus chers que bien des Chawan de qualité.

céramique du japon

Mais quel est cet instrument qui vaut de l'or me direz vous ... eh bien c'est une petite, très petite, jarre en céramique, tenant généralement au creux de la main, et destinée à contenir la poudre de thé utilisé pour le Chanoyu, c'est-à-dire le matcha.

Bien entendu, il existe diverses formes de Chaire, car comme toujours dans le Chanoyu, rien ne peut être aussi simple qu'il n'y paraît au premier regard !

La forme la plus courante et la plus "académique" est la forme Katatsuki que l'on qualifie de "forme à épaulement" :

céramique du japon

La forme la plus fréquente ensuite, serait la forme Marutsubo ( "jarre ronde" ), peut être car elle est proche de la forme Kotsubo ( littéralement transcrit comme "petite jarre" ) et des formes de "sous-catégorie" que l'on rattache à cette dernière : Nasu ( "aubergine" ), Burin ( "pomme" ) et Bunna, un mélange des deux ... Les diverses formes sont assez proche, et de fait, il est parfois difficile de faire une distinction claire.

Une autre forme fréquente est la forme Daikai ( "grand océan" ) ou Nakai ( "mer intérieure" )  qui sont des Chaire rondes et plus larges que hautes. Les deux termes recouvrent la même forme, la seule différence étant leur taille comparative.

Viennent ensuite une multitude de formes diverses et variées, qui sont une expression plus moderne de la forme des Chaire, où s'expriment les potiers, leur imagination créatrice, leur art et leur maîtrise technique.

céramique du japon

Enfin, une dernière forme peut être mentionnée, La forme Tsurukubi ( "col de grue" : une forme arrondie à la base avec un col évasé plus fin ) qui est assez rare, peut être du fait du manque de praticité de cette forme. 

Le couvercle, lui, est traditionnellement fait en ivoire, mais en réalité, on en trouve le plus souvent faits en os. Désormais la résine voire le plastique sont parfois également utilisés dans les modèles de piètre qualité. La céramique est également utilisée maintenant pour la réalisation des couvercles, car plus noble que la résine ou le plastique.

céramique du japon