DemysTEAfication

25 janvier 2015

The Baur Collection : Japanese ceramics - Collections Baur : Céramiques japonaises

japanese ceramics the baur collection
 
Ouvrage bilingue anglais - français, The Baur Collection : Japanese ceramics - Collections Baur : Céramiques japonaises, par John Ayers, conservateur du Victoria & Albert Museum à Londres est le huitième volume du catalogue des collections de la Fondation Baur à Genève.

the baur collection geneva
De gauche à droite : Chaire de Satsuma, de Takaoki et de Satsuma. Photographie © The Baur Collection, Genève.

Essentiellement montée entre 1930 et 1940, la collection de céramique japonaise d'Alfred Baur est avant tout centrée sur la porcelaine du XIXème siècle, même si la collection compte divers grès de grande qualité et quelques pièces allant du VIème à la première moitié du XXème siècle.

baur collection
Assiette en grès de Karatsu. Photographie © The Baur Collection, Genève.

Même si elle ne constitue pas une collection complète, au sens scientifique du terme, de la céramique japonaise et qu'elle est avant tout le reflet des goûts du collectionneur qui l'a fondée, on ne peut nier que, sur le plan de l'histoire de la porcelaine japonaise, la collection Baur permet de faire un voyage complet dans ce champ de la céramique japonaise, depuis les grès porcelaineux aux pièces les plus abouties de Kutani ou d'Arita.

baur collection
Brûle encens en grès de Bizen. Photographie © The Baur Collection, Genève.

Sommaire de l'ouvrage :

Introduction en anglais par John Ayers

Introduction en français par John Ayers

Catalogue :
Pièces de la collection de E1 à E113

Appendice :
Pièces de la collection de E114 à E133

porcelaine de la collection baur
Bol a thé en grès porcelaineux d'Arita. Photographie © The Baur Collection, Genève.
 
Chaque pièce est illustrée soit en couleur soit en noir et blanc, avec un titre systématiquement traduit en français et une notice en anglais qui n'est pas, elle, traduite. L'ouvrage, relativement rare puisque tiré à 1600 exemplaires seulement, vaut donc le détour, en particulier si l'on s'intéresse à l'histoire de la porcelaine, les japonais l'ayant amenée à un point de perfection inégalé.

porcelaine japonaise ancienne
Plat de style Nabeshima. Photographie © The Baur Collection, Genève.

23 janvier 2015

Tetsubin. A japanese waterkettle

bouilloire japonaise en fonte Rein The industries of japan

Tetsubin. A japanese waterkettle, ouvrage en anglais de Petrus Leonardus Wilhelmus Arts publié en 1987 par Geldermalsen Publications à Groningen est un ouvrage qui est à l'heure actuelle toujours considéré, en occident du moins, comme un ouvrage de référence sur le sujet des Tetsubin ... essentiellement car c'est le seul publié qui ne soit pas en japonais. Il en résulte que cet ouvrage se négocie à l'heure actuelle pour une petite fortune chez les bouquinistes, ce qui ne serait pas le cas si l'on prenait juste en considération le contenu érudit de l'ouvrage, qui n'a pas été financé par l'Organisation Néerlandaise pour l'Avancement de la Recherche Pure pour rien. Ce qui fait en effet que cet ouvrage n'est en effet pas tant sa rareté ( il se trouve assez facilement pour peu que l'on veuille y  mettre le prix ) que le fait qu'il soit "chassé" par tout les antiquaires et les collectionneurs pour son recueil photographique de sceaux-signatures qui ne fait que 20 pages et les commentaires de ces sceaux qui font 23 pages ... soit 43 pages sur un ouvrage qui en compte 602 ...

livre tetsubin P L W Arts
 
Loin de moins l'idée de dire que cet ouvrage n'est pas une somme d'érudition et qu'il s'agit d'un ouvrage des plus intéressant pour en apprendre plus sur l'histoire des Tetsubin, mais il est clair que la spéculation sur ce titre est devenue par trop excessive en regard de son contenu. C'est en outre clairement un ouvrage universitaire de haut vol, qui respecte tous les codes universitaires ( il suffit de jeter un coup d’œil à l'organisation de l'ouvrage pour en être persuadé ) et qui est donc relativement technique et assez rébarbatif.

bouilloire japonaise en fonte Dresser Japan its architecture and art manufacture

Sommaire détaillé de l'ouvrage :

Sommaire

Remerciements

Note aux lecteurs

Les périodes de l'art japonais et le nom des époques japonaise

Introduction

1. Le thé infusé au Japon

2. Les "ancêtres" et les "prédécesseurs" des Tetsubin
    2.1. Définitions
    2.2. Les "ancêtres"
    2.3. Les "prédécesseurs"

3. Le développement des Tetsubin comme instrument pour le thé et ustensile de cuisine
    3.1. Les premières Tetsubin
    3.2. Les Tetsubin et le culte du sencha
    3.3. Les Tetsubin comme ustensile de cuisine
    3.4. Les Tetsubin et le culte du matcha
    3.5. Les Tetsubin pour l'exportation
    3.6. Une tentative de classification des Tetsubin

4. Les centres de manufacturation des Tetsubin et leurs artistes
    4.1. Morioka ( Préfecture d'Iwate )
    4.2. Mizusawa ( Préfecture d'Iwate )
    4.3. Yamagata ( Préfecture de Yamagata )
    4.4. Takaoka ( Préfecture de Toyama )
    4.5. Edo / Tokyo
    4.6. Nagoya
    4.7. Kyoto
    4.8. Osaka
    4.9. Kurayoshi ( Préfecture de Tottori )
    4.10. Kagoshima ( Préfecture de Kagoshima )

5. Évaluation des Tetsubin
    5.1. Faits "physiques" et "factuels"
    5.2. Sur le problème des signatures sur les Tetsubin

6. Les fondeurs et leurs rapports socio-économiques
    6.1. Les guildes
        6.1.1. Le Za
        6.1.2. Le Kumiai
    6.2. Les modèles de mécénat
        6.2.1. Le contrôle de la maison Matsugu
        6.2.2. Le Daimyo et leurs On-kamashi
        6.2.3. Les marchands comme clients
        6.2.4. Les fondeurs itinérants, la basse classe de la profession
        6.2.5. Formation et adoption

7. Les techniques traditionnelles de manufacturation des Tetsubin
    7.1. La préparation des moules
    7.2. Le moule tracé
    7.3. Le moule à la cire perdue
    7.4. Le moule tracé avec moules ancrés à la cire perdue
    7.5. Les moules pour les corps de bouilloires non circulaires
    7.6. Les moules de sable vert

8. Aspects métallographiques des Tetsubin
    8.1. Court résumé de quelques aspects métallographiques
    8.2. Quelques évènements historiques, pertinents pour le développement des Tetsubin, envisagés depuis le point de vue métallurgique
    8.3. Une théorie sur la datation des Tetsubin
    8.4. Description et résultats des tests métallographiques
    8.5. Un autre exemple illustrant la méthode de datation des Tetsubin

Annexes :

I. L'extraction du fer depuis ses minerais dans le Japon traditionnel
    I.1. Préparation du minerai
    I.2. Fabrication du charbon
    I.3. Le Haut fourneau
          - Développement
          - Construction du fourneau
    I.4. Les soufflets
         - La boite à soufflet
         - Le soufflet à bascule
         - Le soufflet à double bascule
    I.5. Mécanismes et fonctionnement du fourneau

II. Noms d'artistes, signatures, sceaux
    II.1. Noms de fondeurs morts entre 1770 et 1868 connus pour la fabrication de Kama, peut être également engagés dans la fabrication de Tetsubin
    II.2. Noms de fondeurs et de fabriques actifs durant la période Meiji (1868-1912) et après, probablement tous engagés dans la fabrication de Tetsubin
    II.3. Généalogies
    II.4. Signatures et marques de sceaux

Résumé

Notes

Bibliographie

Glossaire
    1. Mots japonais
    2. Noms d'individus et noms de fabriques
    3. Noms géographiques

Illustrations

Index des sujets

Carte

bouilloire japonaise nomenclature
Nomenclature de la Tetsubin. Schéma © P. L. W. Arts / Geldermalsen Publications

On s'en sera vite rendu compte, l'ouvrage de P. L. W. Arts ne recouvre pas seulement le simple champ de la datation et de l'évaluation factuelles des Tetsubin, mais aussi les détails techniques de leur fabrication, les relations économiques et sociales des fabricants et de leurs commanditaires  et un recensement de certaines des quelques rares Tetsubin conservées dans les grandes collections de musées d'importance.

Victoria & Albert museum collections
Uta-tetsubin signée "Okuni-zo". Photographie © P. L. W. Arts / Geldermalsen Publications / Victoria & Albert Museum, Londres

16 janvier 2015

Tigre et Dragon

tigre et dragon tigre et dragon

Association étrange s'il en est que celle du Tigre et du Dragon ... au premier abord tout du moins ... car avec quelques éléments d'explication, tout s'éclaire assez rapidement... Je me suis déjà étendu sur ce que représentait le Dragon, et il faut donc, tout d'abord, que j'expose ce que peut représenter le Tigre ...

tigre et dragon

A lui seul, le sens du Tigre est assez simple. Comme presque toujours il s'agit, là encore, d'une assimilation analogique ... ainsi, les rayures du Tigre évoquent tout simplement le sinogramme wang ( 王 ) qui signifie roi ... ses moustaches, relativement longues, en font également un symbole de longévité, comme le Dragon ... Le Tigre représente enfin un symbole de protection contre les forces néfastes, raison pour laquelle on habille traditionnellement les enfants avec des vêtements où des Tigres sont brodés ou on les coiffe de bonnets avec des oreilles simulant une tête de Tigre ...

Tigre et dragon

Le Tigre et le Dragon sont donc deux forces protectrices ... et ces deux forces sont associées car elles sont différentes. Le Dragon est en effet un animal céleste et le Tigre un animal terrestre ... et chacune agit différemment. Le Dragon regarde tout du haut du ciel, et c'est donc un force protectrice dont le caractère est tourné vers la défense, tandis que le Tigre est une force protectrice dont le caractère est tourné vers l'attaque.

L'association du Tigre et du Dragon devient donc un symbole protecteur conjuguant l'attaque et la défense. De plus, comme les deux types de forces sont totalement différentes mais également totalement complémentaires et qu'elles s'équilibrent, le Tigre et le Dragon sont également devenu une manière de représenter le Yin et le Yang.

14 janvier 2015

Hojicha "Ujien Co Ltd "

tenmoku

Dernier "volet" de la série de thés japonais reçus comme cadeau, ce thé est donc également commercialisé par la firme Ujien, là encore avec son bel emballage en papier washi ...

boite papier washi

Voici donc un Hojicha, thé vert torréfié. La liqueur a une belle couleur brun caramélisée et est très limpide. Au nez, c'est assez inexpressif, et ce sont surtout des odeurs légères de pain grillé et de paille sèche qui se dégagent. En bouche, pas de surprise, les mêmes arômes de pain légèrement toasté et de paille sèche assez lointaine se dégage, accompagné d'une légère pointe astringente qui s'atténue avec la longueur en bouche.

kaneta masanao

L'infusion est très inégale, principalement formée de morceaux de feuilles diverses, mais également de multiples brindilles, en bonne partie lignifiées.

tea addict

Au final, voici un Hojicha d'une bonne tenue en bouche, même s'il est sans complexité et qu'il ne se démarque pas de thé courants du même genre.

10 janvier 2015

Size Matters !

le Tansu vrai meuble japonais

Eh oui ... la taille de l'instrument est une des premières choses qu'il faut prendre en compte ... je parle bien sûr de Tesubin, ustensile qui représente un réel investissement vu son prix et sa durée de vie, car si c'est là un objet onéreux, il suffira d'un entretien correct pour pouvoir le transmettre à vos arrières-arrières-petits enfants ...

hibachi hibachi

Si la taille de la bouilloire est la première chose à laquelle il faut réfléchir, c'est qu'il est en effet préférable pour l'utilisateur de définir, avant tout achat, quel volume d'eau lui sera le plus utile, en fonction de ses habitudes de consommation ... c'est donc à chacun de sélectionner ce qui lui convient ...

De longues cessions nécessitent un grand volume d'eau que l'on maintiendra au chaud ... autre solution, on pourra sélectionner un petit volume qu'il faudra éventuellement chauffer plusieurs fois consécutives.

motif décoratif Oni arare motif décoratif vol de pluviers

Le décor ne joue pas sur le volume, aussi compliqué ou volumineux soit-il, mais la forme de la Testubin, elle va grandement jouer sur le volume utile, et parmi d'autres facteurs, c'est le premier à prendre en compte.

La taille est importante pour la montée en chauffe : c'est enfoncer une porte ouverte que de dire que plus la Tetsubin est grande et plus le volume d'eau à chauffer est important, plus cela va prendre du temps, mais il n'est pas inutile de se le remémorer. Comme pour le Kama, une très grande Tetsubin se laisse plutôt de préférence sur le feu, et l'on complète le volume avec de l'eau fraîche à chaque fois que l'on se sert pour éviter de devoir remettre en chauffe tout le volume d'eau initial.

bouilloire japonaise bouilloire japonaise

Il faut bien comprendre que lorsqu'on utilise une Tetsubin, on ne peut remplir celle-ci à raz-bord, l'ébullition allant expulser tout trop plein d'eau. Ainsi, seule une moitié ou un peu plus d'un tiers du volume de la Tetsubin peut effectivement être considéré comme un volume utile. Le bec, ou plutôt la hauteur de celui-ci, va également jouer un rôle en retenant le bouillonnement engendré par l’ébullition. Pour ce faire, rien de mieux que les becs hauts et droits ...

Le niveau d'eau que l'on pourra porter à ébullition va donc varier, pour diverses Tetsubin ayant le même volume théorique, suivant la forme globale de l'ustensile et suivant son bec, la ligne rouge rajoutée sur les photographies ci-dessous indiquant un niveau maximum.

tetsubin
Photographie © Nanbutetsubin

Tetsubin
Photographie © Nanbutetsubin

tetsubin
Photographie © Nanbutetsubin
On pourra enfin prendre en considération le fait que plus une Tetsubin est grande, plus vite elle aura tendance à se refroidir, dissipant plus la chaleur. De la même façon, il semble qu'une bouche plus grande participe de cette dissipation de la chaleur.

bouilloire japonaise en fonte
 
Voilà pourquoi la taille compte en matière de Tetsubin et pourquoi il vaut mieux réfléchir à l'utilisation que l'on souhaite en faire avant de réaliser un achat qui sera onéreux.

4 janvier 2015

Master Xu's Ancient Shui Xian " Postcard Teas "

porcelaine chinoise 18ème siècle

Ce thé est commercialisé par Postcard Teas au prix de 18,45 £ les 20 grammes soit 117,80 € les 100 grammes. Il s'agit d'un Wulong récolté sur le Mont Wuyi, près de la " Caverne du rideau d'eau ". Ce thé est issu de quatre arbres de plus de 100 ans et la production annuelle se limite à 5 à 7 kilogrammes récoltés au début de l'été. On pourra rajouter que nous avons là un thé moyennement à fortement torréfié.

Kaneta Masanao
 
La liqueur est d'un beau orange-roux avec quelques reflets rouges. L'ensemble est d'une limpidité parfaite et aucun débris ne vient choir dans le pichet.

Kaneta Masanao

Bien que ce thé ait été légèrement rôti au charbon pendant plusieurs heures, cela ne se ressent pas, et aucune fumée malvenue et le tout sans aucune amertume. Rien ne vient donc troubler un léger arôme de fleurs pourtant capiteuses, parfaitement étagé et balancé. La longueur en bouche est dans les mêmes tons et s'estompe graduellement.

thé et céramique

L'infusion est assez belle, sans miettes ou poussières, avec de grands morceaux de feuilles de couleur uniforme.

thé oolong thé wulong

Nous avons donc ici un thé très bien charpenté, tout en équilibre et de longue tenue. Ce n'est certes pas le thé le plus expressif de la gamme des Wulong de Postcard Teas, mais il c'est l'exemple parfait d'un thé à l'équilibre parfait.

2 janvier 2015

Chine impériale.Splendeurs de la dynastie Qing ( 1644 - 1911 )

exposition chine impériale fondation Baur
Habit militaire de parade de l’empereur Qianlong. Dynastie Qing, règne de Qianlong (1736-1795). Photographie © Musée de l’Armée /RMN

Plus qu'un week-end pour profiter de l'exposition "Chine impériale.Splendeurs de la dynastie Qing ( 1644 - 1911 ) " à la Fondation Baur à Genève. Cette exposition, débutée le 2 octobre 2014, se termine en effet le 4 janvier de cette année.

exposition chine impériale splendeurs de la dynastie Qing
Vase, verre soufflé blanc opaque doublé de rouge-rosé, période et marque Qianlong (1736-1795). Photographie © Les Arts décoratifs
 
Organisée dans le cadre du cinquantenaire de la Fondation, cette exposition propose un parcours dans la Chine Impériale des Qing notamment par des prêts du Musée Guimet, du Musée du Quai Branly, des Arts Décoratifs de Paris, du Château de Fontainebleau, du Musée de l'Armée à Paris, du Victoria & Albert Museum, de la Bibliothèque Nationale de France et de la Bibliothèque de Genève et d'un collectionneur privé resté anonyme.

exposition chine impériale fondation Baur
Vase d’autel Xing tripode à décor archaïsant pour l’autel de la Terre. Biscuit monochrome, émail jaune, décor incisé, en relief. Manufacture de Jingdezhen. Photographie © MNAAG / RMN
 
Après avoir fait un point autour de l'établissement de l'Empire par Kangxi, la visite est axée sur le pouvoir et les rites impériaux qui soutiennent et fondent le pouvoir impérial. N'oublions pas en effet que l'empereur est un relais entre le ciel et ses sujets et le reste tant que tout se passe bien et que les augures ne lui sont pas défavorables.

antiquités chinoises
Rouleau des antiquités Guwan tu. Dynastie Qing, règne de Yongzheng (1723-1735), 1729. Photographie © Victoria & Albert Museum
 
La suite de l'exposition est consacrée aux conquêtes impériales sous les Qing puis se poursuit et se termine avec la présentation des collections impériales, l'empereur étant un amateur d'art sous toutes ses formes, dans la plus pure tradition des Lettrés.

Fondation Baur genève
Verseuse Yi. Émaux cloisonnés sur cuivre, première moitié du XVIIIe siècle. Photographie © Les Arts décoratifs

1 janvier 2015

Le Japon au Fil des Saisons

exposition musée cernuschi

Plus qu'une dizaine de jours pour se rendre à l'exposition " Le Japon au fil des saisons " qui se tient depuis le 19 septembre au Musée Cernuschi et qui se clôturera le 11 janvier 2015. Cette exposition présente la collection Robert et Betsy Feinberg, composée de peintures du XVIIIème et XIXème siècle, centrée sur les courants Nanga, Rinpa et Nihonga.

paravent japonais
Sakai Hoitsu (1761-1828), La Sente au lierre du Mont Utsu, Paravent à deux feuilles. Photographie © Musée Cernuschi / Harvard Art Museums / Robert S. et Betsy Feinberg

On y voit en particulier des œuvres de grands noms de la peinture japonaise comme Ike no Taiga (1723-1776), Tani Buncho (1763-1840), Maruyama Okyo (1733-1795) ou encore Sakai Hoitsu (1761-1828).

exposition Le Japon au Fil des Saisons
Suzuki Shonen (1849-1918), Lune dans les nuages, rouleau vertical (kakemono). Photographie © Musée Cernuschi

Comme toujours, voici une occasion peu commune d'admirer de grandes œuvres de la peinture japonaise, de différents courants et de grands maîtres ayant marqué l'histoire de l'art de la peinture nippone.

paravent à 6 feuilles peinture japonaise
Tawaraya Sori (actif vers 1764-1780), Érables en automne, paravent à six feuilles. Photographie © Musée Cernuschi / Harvard Art Museums / Robert S. et Betsy Feinberg

31 décembre 2014

La Carpe

le symbole de la carpe

Animal étonnant, la Carpe est avant tout un symbole, assez simple à saisir, de persévérance. Par homophonie elle est rattachée, en Chine, aux termes de "puissance" et de "force". Le fait de la représenter en train de remonter le courant signifie également, toujours par homophonie, "rejoindre la cour", donc rejoindre les honneurs impériaux et donc réussir les examens impériaux ... dès lors,la carpe et ses efforts représente donc un symbole d’ascension sociale par la réussite aux examens.

Toujours dans le cadre d'une symbolique attachée aux Lettrés, l'iconographie de la carpe représentée courbée, sautant au-dessus des flots et surmontée d'éclairs, renvoie à la légende de la carpe qui se transforme en Dragon ... là encore, cela symbolise la réussite aux concours impériaux. La carpe est aussi un symbole de longévité, qui est représentée, comme pour le Dragon, par deux moustaches / barbillons.

la carpe qui se transforme en dragon

La carpe commune est également associée à un commerce florissant, car son nom signifie, par homophonie là encore, "profit" ou "bénéfice" ... elle représente alors la réussite des efforts, un travail récompensé. Une carpe noire désigne, elle, et toujours par jeu homophonique, les termes "intégrité" et "honnêteté. Enfin, une carpe argentée est associée à la pureté, là encore par homophonie.

Offrir une carpe est donc un vœu de réussite et les Lettrés aimeront également avoir cet animal dans les bassins de leurs jardins, toujours pour les valeurs qu'elle représente et qu'un fonctionnaire impérial doit mettre en avant.

30 décembre 2014

Thé de Yamé " Theodor "

sencha

Toujours attelé au peaufinage et à la publication de mes nombreux brouillons ( bonne résolution pour l'année à venir : essayer de les écluser, mais çà risque d'être dur ), voici celui d'un échantillon qui m'a été donné par quelqu'un ne buvant que du thé parfumé et qui a pensé à moi lors de ses achats ...

Il s'agit d'un thé de la Maison Theodor, le thé de Yamé, cultivé dans le préfecture de Fukuoka et affiché au prix de 17,50 € les 100 grammes. Sous sa forme sèche, çà sent la verdure fraiche à plein nez, ce qui est plutôt bon signe.

La liqueur est d'un beau jaune très trouble, mais ce thé comporte visiblement beaucoup de petits débris, trop petits pour le filtre du Hohin pourtant assez fin ...

sencha

thé et céramique

En bouche, c'est l'herbe fraiche qui domine, accompagnée d'un peu de sucre blanc ... le tout est coiffé d'une forte amertume qui vient sans nul doute du grand nombre de débris et poussières dans ce thé.

L'infusion est fortement hachée et assez belle, même si les morceaux de feuilles sont relativement plus petits que d'autres thés de la même famille. Les micros débris enfin sont encore très nombreux même lorsque ce n'est plus que de "l'eau de thé" qui sort du Hohin et que ce thé est épuisé.

sencha

sencha

Au final, nous avons là un thé assez simple, sans grande envergure, mais pas non plus mauvais malgré son amertume de tous les instants. Par contre, son rapport qualité / prix est assez mauvais, et l'on trouvera sans aucun problème des thés largement supérieurs et à des prix semblables ou inférieurs.