DemysTEAfication

29 décembre 2014

Genmaicha " Ujien Co Ltd "

porcelaine chinoise ancienne

Voici un Genmaicha reçu comme cadeau il y a quelques temps et dont je ne connais donc pas le prix. Commercialisé par la firme Ujien, ce type de petit conditionnement est un cadeau type japonais, avec son bel emballage ...

boite papier washi japon

La liqueur est assez trouble, d'un jaune bien prononcé, et semble assez "grasse" ...

thé et céramique

hohin bizen

Sans surprise, le goût de riz soufflé est bien présent, venant adoucir le goût herbeux de l'ensemble qui se termine sur une longueur en bouche assez faible de pain grillé beurré. Le tout est relativement " consistant " et sans aucune amertume.

L'infusion semble de prime abord presque entièrement composée de grains de riz soufflés mais ce n'est qu'une impression et les feuilles de Bancha en forment la plus grande part.

thé et céramique

Au final, ce Genmaicha est assez largement dominé par le goût de riz soufflé et grillé tout en présentant certaines caractéristiques des thés verts japonais, mais cela reste plutôt un thé d'accompagnement pour un repas qu'un thé à boire seul.

28 décembre 2014

Tie Guan Yin " Palais des Thés "

thés et céramiques

Vendu au prix de 6,50 € au Palais des Thés, ce thé n'est clairement pas cher pour un Wulong ... c'est même clairement très abordable, voire donné ... mais c'est bien là son seul mérite ... On voit clairement qu'il s'agit d'une oxydation légère à 15 - 20 % bien que le site du Palais des Thés annonce une " fermentation intermédiaire " à " 40 % " ...

La liqueur est d'un jaune orangé assez beau mais un peu trouble. Au nez, ce sont des fleurs un peu sucrées qui viennent, mais assez faibles.

gaiwan ou zhong en porcelaine de chine

En bouche, c'est assez inexpressif avec une fine astringence légèrement fleurie, couverte de suite par un reste de fumée de charbon de bois, signe d'un séchage mal maîtrisé ou d'une torréfaction ratée ... et cela ressent d'ailleurs, avec une longueur en bouche de bord de boulevard périphérique ou, au choix, d'autoroute ... et il  faut attendre un long moment dans cette longueur en bouche avant de retrouver une faible parfum à nouveau légèrement fleuri.

céramique et thé

thé et céramique

L'infusion présente des feuilles d'assez bonne qualité, parfois un peu "crénelées" mais relativement bien entières malgré la présence de quelques demi-feuilles. La cueillette semble de plus avoir été assez bien réalisée, les feuilles ayant presque toutes une taille similaire. Mais il y a tout de même un problème avec la présence d'une fine poussière noirâtre au fond du pichet ou sur le couvercle du gaiwan ...

gaiwan ou zhong

On a là un thé d'assez bonne facture mais qui ne tient pas la route, avec un goût de charbon de bois trop prononcé qui vient submerger des arômes déjà trop faibles malgré une longueur en bouche surprenante au vu de ce qui précède. Ici, c'est donc clairement le processus de fabrication qui semble avoir ruiné ce thé et son rapport qualité / prix qui est à mettre finalement aux oubliettes ...

26 décembre 2014

Le Rat - La Souris

thé et céramique

Animaux avant tout considérés comme nuisible dans la culture occidentale et, de fait, craint pour ses déprédations dans toutes les cultures, la souris / le rat n'en ont pas moins un autre visage dans la culture asiatique, où le rat ( ou la souris, l'écureuil ou le toupaye, car ils sont tous les quatre assimilés et considérés comme faisant partie du même groupe ) n'est pas seulement qu'un des signe astrologique du zodiaque chinois.

kyo yaki céramique de kyoto

En effet, le symbole de la souris ou du rat est avant tout un vœu de nombreuse descendance, ces rongeurs se reproduisant rapidement et en quantité. Ils peuvent également être un signe d'abondance et sont donc parfois associés à Daikokuten qui porte un maillet en bois porte-bonheur ( qui représente la richesse obtenue par l'effort ) et des sacs de riz symbole de richesse et d'abondance, ou sont parfois associés au seul au maillet en bois de Daikokuten, dans une sorte de raccourci de ce que représente un des sept Dieu du Bonheur.

Par extension de ces précédentes significations, deux souris / deux rats représentés côte-à-côte prennent une autre signification, celle de l'harmonie conjugale et sont dès lors un vœu de "double bonheur".

porcelaine japonaise d'arita

24 décembre 2014

Collections ...

boites à encens en céramique

Les Kogo et les Futaoki sont certainement les objets les plus anodins, les moins connus et les moins remarqués de la panoplie du Chanoyu ... après tout, ils sont largement cachés aux yeux des invités sous le couvercle du Kama ou sous l'Hishaku, quand ils ne sont pas tout simplement escamotés avant même l'arrivée des invités.

A la différence des Chawan, ils ne jouent donc pas un rôle central mais sont pourtant l'objet d'attentions toutes particulières de la part de ceux qui les ont conçus. Kogo et Futaoki sont en effet un excellent support pour la créativité des potiers japonais, tant sur le plan de la forme et de la recherche esthétique que sur le plan technique avec l'immense gamme de couvertes qu'il est possible d'utiliser.

kogo en raku yaki
Kogo Raku Yaki en forme de coq, symbole de bonheur
kogo en mino yaki
Kogo Mino Yaki en forme de Mizusashi

Qu'il représente un symbole auspicieux comme le coq ou un objet usuel du Chanoyu comme un Mizusashi en passant par des formes plus abstraites, le kogo est l'occasion, pour le potier japonais, d'exprimer son interprétation d'un élément de culture, comme avec l'exemple du lapin / lièvre, qu'il soit relativement stylisé, très réaliste comme celui de Konishi Toko en Bizen Yaki, copie réinterprétée d'une forme ancienne représentant le Lapin dans la Lune ou encore d'une totale fantaisie comme le lapin-gâteau Mochi ci-dessous ...

le lapin dans la lune
De gauche à droite, lapins en : Hagi Yaki, Shigaraki Yaki, Raku Yaki, Kyo Yaki, Hagi Yaki et Bizen Yaki

Les Futaoki relèvent plus ou moins de la même logique, même si la plupart sont tous plus ou moins dérivés d'une même base, celle d'un tronçon de bambou, que certains reprennent même plus ou moins littéralement.  

thé et céramique

Ainsi, si certains Futaoki se "limitent" à reproduire en céramique la forme du bambou de manière, là encore, plus ou moins stylisée, on retrouvera également des formes d'objets courants comme les bobines pour filer, les grelots ou les éventails.

real tea addict
Une forme simple du Futaoki : le tronçon de bambou

On trouve aussi des formes spécifiques développées pour le Chanoyu comme les Futaoki en forme de crabes, en forme de Gotoku ( trépied pour poser une bouilloire sur le feu ), en forme de coquillage, en forme de ronde composée de trois enfants ou encore en forme de personnage penché au-dessus de la margelle d'un puits.

bizen yaki toho kimura pelote à filer japonaise
bizen yaki toho kimura bizen yaki toho kimura

Avec ces deux types d'objets, se rejoignent deux extrêmes : la plus totale simplicité d'une part, car les Kogo les plus simples sont formés d'un coquillage ou d'une pierre et les Futaoki les plus simples sont formés d'un morceau de bambou ou d'un poids à filet en céramique ... et la plus extravagante complication d'autre part, car pour les Kogo et les Futaoki, les seules limites à ce que peut réaliser un potier sont son habileté technique et son imagination ... ainsi, certains potiers poussent même le réalisme à faire des grelots capables de sonner réellement, à l'instar des vrais ...

22 décembre 2014

Exposition Hokusai au Grand Palais - deuxième volet

affiche hokusai grand palais

Depuis le 1er décembre et jusqu'au 18 janvier 2015, se tient le deuxième volet de l'exposition Hokusai au Grand Palais.

peinture format éventail
Katsushika Hokusai (1760 - 1849), Cou coupé - Namakubi zu. Vers la fin de l'ère Bunka (1804-1818). Format éventail (shihon). Photographie © RMN / Collection particulière, Japon.

Une bonne moitié des œuvres a donc été remplacée mais seules quelques œuvres majeures montrent une légère différence entre les deux volets. Donc, à moins d'être particulièrement intéressé par les variations dans l’œuvre de Hokusai ou à moins de ne pas encore avoir vu l'exposition, on pourra se dispenser de faire cette nouvelle visite.

estampe format surimono
Katsushika Hokusai (1760 - 1849), Vendeur de boissons fraîches  - Hiyamizu uri. Ère Kansai, ans V et VI (vers 1793-1794). Format surimono. Photographie © Katsushika Hokusai Museum of Art de Tsuwano.
 
Les admirateurs de l’œuvre de Hokusai ne seront cependant pas déçus, le deuxième volet étant à la hauteur du premier. Cette deuxième partie de l'exposition est également toujours une occasion rare de pouvoir découvrir, en un seul endroit, une telle palette d’œuvres de l'artiste.

série cent contes de fantomes lampe japonaise en papier
Katsushika Hokusai (1760 - 1849), Spectre d'Oiwa-san. Série Cent contes de fantômes - Hyaku Monotogari Oiwa-san.Ère Tempo, vers l'an II ou III (vers 1831-1832), estampe nishiki-e, format chuban. Photographie © Katsushika Hokusai Museum of Art de Tsuwano.

Naturellement, on retrouvera le point culminant pour le grand public qu'est l'estampe " Dans le creux d'une vague au large de Kanagawa ", qui attire toujours autant de monde, et peut être aurait-il fallu la placer ailleurs pour faciliter la circulation ainsi que l'observation d'autres œuvres tout aussi intéressantes de la même série des " Trente-six vues du mont Fuji ", comme " Vent du sud, ciel clair " ...

la grande vague hokusai
Katsushika Hokusai (1760 - 1849), Dans le creux d'une vague au large de Kanagawa. Série Trente-six vues du mont Fuji - Fugaku sanjurokkei Kanagawa oki namiura. Début de l'ère Tempo (vers 1830-1834), estampe nishiki-e, format oban. Photographie © Musées royaux d'Art et d'Histoire de Bruxelles
le fuji rouge hokusai
Katsushika Hokusai (1760 - 1849), Vent du sud, ciel clair. Série Trente-six vues du mont Fuji - Fugaku sanjurokkei Gaifu kaisei. Début de l'ère Tempo (vers 1830-1834), estampe nishiki-e, format oban. Photographie © The British Museum de Londres / RMN - Grand palais / The Trustees of the British Museum.

19 décembre 2014

Jamais deux sans trois ?

portail traditionnel japonais
 
Les années passent et voici que ce blog sur le thé atteint son troisième anniversaire, qui l'eut cru ? Car si un certain nombre de blogs se sont créés dans cet intervalle, un bon nombre de blogs ont également disparu ou ont été abandonnés dans ce même intervalle ... Une apparition notoire tout de même et un certain rayon de lumière dans la petite sphère théinée francophone, celle du Forum des Amateurs de Thé ...

Embleme des tokugawa

263 billets, 615 commentaires et un peu plus de 122700 pages vues ...cela aussi, qui l'eut cru ? Car voilà des chiffres assez étonnants pour un thème dont il ne faut pas perdre de vue qu'il reste relativement confidentiel, sujet dans le sujet ... du moins en occident ...

lanterne de temple japonais
 
N'oublions pas que l'immense majorité du thé consommé dans la zone occidentale reste en effet de la poussière de thé ensachée et des substrats aux additifs plus ou moins chimiques que sont les arômes, invention plus que lucrative de l'industrie agro-alimentaire dans le dernier tiers du 20ème siècle, qui permet de donner un goût de truffe au foin ... maladie un peu honteuse tout de même que l'on cache derrière l'escroquerie des " arômes visuels " et derrière le mur de fumée que constitue la multiplicité de mentions que sont les termes "naturels", "de synthèse" ou "artificiels" ...

Todai-ji Nara

Cependant, ce qui est ici une sorte "d’élitisme", dans le sens de "pratiqué par un petite minorité", à savoir la consommation de thé dit "nature" allant souvent de pair avec l'admiration/acquisition compulsive et incurable d'instruments liés à cette addiction, connait une étrange inversion dans la sphère asiatique où le thé aromatisé reste encore à ce jour - bien que cela semble changer à grand pas - une pratique marginale ... tout est donc bien relatif au final ... et peut être aussi un peu rassérénant ...

clou japonais en bronze

Néanmoins, les voyages en Asie, pour peu que l'on prenne un peu la peine de fureter, sont un moyen certain de se ruiner encore plus rapidement que par le passage dans les boutiques virtuelles tant les ustensiles pour le thé y sont abondants. L'avenir est cependant relativement difficile à prédire et la relative désaffection pour le thé ainsi que pour certains éléments d'une éducation traditionnelle risquent de poser des problèmes à tous les secteurs liés à cette véritable culture et art de vivre à part entière qu'est le thé non trituré.

portail de temple japonais

Ne reste plus donc qu'à espérer que l'on puisse longtemps encore profiter de notre passion, ouverture sur un ailleurs débarrassé de bon nombre des contingences contemporaines ...

alignement de lanternes japonaises en pierre

16 décembre 2014

Hojicha Bio " Hamasa Shoten "

Hagi yaki

Importé et vendu par l’épicerie Kioko au prix de 12,30 € les 100 grammes, ce Hojicha est issu de l'agriculture biologique et porte le logo catégorie " Organic " du Japanese Agricultural Standard et celui du label européen de l'agriculture biologique.

Organic Japanese Agricultural Standard thé label bio européen

thé issu de l'agriculture biologique

La liqueur est d'un brun-roux limpide et, au nez, dégage un mélange d'odeurs de pain grillé et de paille sèche, le tout avec une légère pointe d'agrumes. En bouche, la liqueur est toute en rondeur, sans aucune pointe d'amertume ou d'acidité, avec une dominante de paille sèche et une longueur en bouche boisée.

Hagi yaki

L'infusion est majoritairement composée de morceaux de très grandes feuilles, même s'il y a des brisures de toutes tailles, avec de multiples brindilles, dont certaines lignifiées.

épicerie kioko paris thé

Au final, on paie surtout ici le label Biologique, car bien que tout à fait honorable, ce thé n'a pas la complexité de thés du même genre, d'ailleurs importés et vendus par la même épicerie. Si on se place du strict point de vue gustatif, on a donc un thé vert torréfié beaucoup plus onéreux que certains premiers prix et qui est un peu décevant.

10 décembre 2014

Hohin

thé et céramique
 
Le Hohin est une théière japonaise sans manche pourvue d'un système de filtration. Bien que l'on puisse l'utiliser avec de l'eau à ébullition, l'absence de manche complique tout de même la chose et c'est plutôt un instrument réservé à des températures d'infusion plus faibles.

théière japonaise

Le système de filtration, qu'il soit constitué de trous percés directement dans la paroi ou qu'il s'agisse d'une pièce rapportée comme sur le deuxième Hohin ci-dessus en partant de la gauche, permet d'infuser efficacement des thés très fragmentés. De plus, avec son bec large, la verse est relativement rapide.

L'ensemble de ces caractéristiques fait souvent penser que ce genre d'instruments a été créé uniquement pour les Gyokuro, mais force est de constater que selon la forme ( bords détachés comme sur le deuxième Hohin à partir de la gauche sur la photographie ci-dessus ) ou avec la présence de galets éloignant les doigts de la paroi ( comme pour le premier et le deuxième Hohin à partir de la gauche sur la photographie ci-dessus ), on peut utiliser ce type d'ustensile sans problème même avec des températures allant jusqu'à 80° Celsius.

thé et céramique

Cet instrument est relativement courant au Japon même s'il est peu usité sous nos contrées et se trouve généralement inclus dans un set composé d'un Hohin, d'un Yuzamashi et de tasses à thé. On le trouve également dans une multitude de styles de la céramique japonaise, que ce soit en porcelaine ou en grès.

thé et céramique

Enfin, si la plupart sont généralement simples, cet ustensile du thé est également parfois un support d'expression pour le modelage, bien plus souvent que les Kyusu par exemple, et que ce soit pour le corps du Hohin ou juste pour le bouton de son couvercle, les formes les plus étranges font ici parfois leur apparition.

5 décembre 2014

Inbe - centre de la céramique Bizen Yaki

Bizen yaki

Si la céramique de Bizen ou Bizen Yaki tire son nom de l'ancienne province de Bizen et non pas de la petite ville du même nom, on trouve aujourd'hui des potiers et des fours dans une zone assez large autour de cette ville. C'est toutefois à Inbe que l'on trouve le plus grand nombre et la plus grande concentration de fours et de potiers de Bizen Yaki. 

Bizen yaki
Carte © Google Inc
 
La zone de production du Bizen Yaki fait partie l'arrière-pays d'Okayama et de son château. Cette ancienne province était également un important centre de production d'armes blanches. Ainsi, on trouve à Osafune, non seulement quelques potiers, mais aussi un centre-musée consacré à l'art du sabre.

Bizen yaki
Carte © Google Inc

Le développement et surtout la concentration des fours dans le petit village de Inbe semble remonter aux fabriques florissantes du XIXème siècle. Comme les forges, les fours de potiers furent souvent relégués en périphérie des villes à cause des importants risques d'incendie à une période où l'on fabriquait encore exclusivement les maisons en bois et en chaume.

Bizen yaki
Carte © Google Inc

Le village de Inbe est du type village-rue, c'est-à-dire que tout y était initialement organisé autour de l'ancienne route reliant Okayama a Himeji et au-delà. Fort heureusement pour Inbe, la circulation se fait sur la route postérieure qui longe la voie ferrée de la ligne Ako qui dessert Inbe et Bizen. Si la péri-urbanisation à gagné les campagnes et que le bâti est presque totalement continu le long des voies de communication entre Bizen et Okayama, l'organisation de l'ancien village se lit encore assez clairement pour qui sait voir.

Bizen yaki

Le moyen le plus simple de se rendre à Inbe est encore d'emprunter la ligne Ako depuis Okayama et de descendre à la gare de Inbe. Il ne sera dès lors même pas utile de sortir de la gare pour y trouver de la céramique de Bizen, le premier étage de celle-ci étant une petite salle ou sont présentées quelques-unes de ce céramiques ... à vrai dire, à ce compte-là, il ne sera peut être même pas obligatoire de partir de la gare d'Okayama car vous y trouverez également votre bonheur ... Mais quitte à avoir fait le chemin, autant prendre son courage à deux mains et sortir affronter le village de la poterie de Bizen ...

Bizen yaki

Le ton est tout de suite donné, avec un panneau sans équivoque en face de la gare qui vous met tout de suite dans l'ambiance ... ou avec ces petits détails qui ne paient pas de mine mais qui, eux aussi, finissent par vous frapper.

Bizen yaki

Une première étape, le Musée d'Art de la Céramique Traditionnelle et Contemporaine de Bizen, qui permettra de comprendre les processus de fabrication, de saisir au mieux les différents styles qui composent la céramique de Bizen et surtout d'admirer un bon nombre d’œuvres de maîtres. Ensuite, si vous désirez vous lancer dans une série d'achats, des boutiques et des ateliers sont disposés des deux côtés de la ligne de chemin de fer. Toutefois, une fois la route Okayama-Bizen franchie, on pourra se diriger dans la rue face à la sortie de la gare, cette rue menant vers la rue principale du village et étant également bordée de part et d'autre par de nombreuses boutiques.

Bizen yaki

On remarquera rapidement quelques signes de l'industrie dominante de la place, certains fours toujours en activité étant au cœur même du village, avec une boutique attenante pour vendre les productions du-dit four. On trouvera ainsi par endroit les stocks de bois qui seront nécessaires à une cuisson prochaine.

Bizen yaki

Bizen yaki

La rue principale elle-même est marquée de loin en loin de magasins de vente liés à un four, à un potier ou à une famille de potiers spécifique, mais aussi de revendeurs proposant une large sélection d’œuvres d'artistes de style Bizen ne résidant pas directement à Inbe.

Bizen yaki

Bizen yaki

Le village est toutefois assez petit, mélange, comme souvent au Japon, de constructions modernes juxtaposées à des maisons traditionnelles et à des fabriques. On trouvera sur place de quoi se sustenter, et même si l'on ne trouvera que très peu d'indications  en anglais, il est relativement aisé de se repérer.

architecture japonaise

architecture japonaise

L'ensemble, malgré un charme certain, est cependant relativement peu fréquenté hors-saison et en-dehors du festival de la céramique de Bizen qui se tient généralement au milieu du mois d'Octobre.

Bizen yaki

Bizen yaki
 
On pourra admirer les différents petits sanctuaires d'Inbe, en particulier celui d'Amatsu, particulièrement décoré par des œuvres en céramique de Bizen. On pourra enfin parfaire sa visite en admirant les reliques de fours historiques tels le Tenpogama.

Bizen yaki

Bizen yaki

Bizen yaki

En fin de compte, quels que soient les choix faits, on ne verra pas passer le temps, et les tentations seront si nombreuses pour les amateurs de céramique qu'ils ne sauront plus où donner de la tête ...

Bizen yaki
Carte © Okayamaken bizenyaki touyuukai. Légende : points roses : endroits où vous pouvez essayer de pratiquer la poterie - carrés oranges : endroits ou vous pouvez voir des potiers en action - étoile bleue : sanctuaires et sites historiques - points bleus : boutiques vendant de la poterie de Bizen - losange vert clair : hôtel - carré vert : points de restauration