Je mets la dernière main à une série d'articles rédigés en "brouillons" depuis un temps qui n'attendaient plus que quelques images pour illustrations ... mais comme je n'étais pas dans une "phase" thés verts japonais, ils patientaient dans les limbes depuis quelques temps déjà ...
Au nez, la liqueur dégage un impression d'herbes sèches, ce qui est assez déroutant au premier abord, étant plutôt habitué au côté "marin" de la plupart des Sencha, ou alors celui-ci est-il déjà un peu "passé" ?
La liqueur est d'un beau jaune tirant sur le vert, bien qu'un peu "trouble". En bouche, la sensation olfactive persiste, avec une forte touche d'herbes fraichement coupées cette fois-ci ( donc la note perçue au nez devait être la bonne et ce thé doit avoir gardé ses caractéristiques ), de verdure, sans astringence ou amertume. Enfin, très légèrement persistantes, viennent les algues lorsque toutes les autres sensations disparaissent.
L'infusion est d'un beau vert profond, avec des feuilles comme en grande partie hachées, avec des morceaux plus ou moins grands comme recroquevillés sur eux-mêmes, ainsi que quelques nervures éparses.
L'ensemble n'est donc pas si mal au final pour le prix de 18,50 € les 100 grammes.
5 commentaires:
aucun doute, c'est bien celle-là :)
tu l'as achetée à peu près l'été dernier ? genre fin juillet / début août ?
très chouette en tout cas, j'aime beaucoup.
euh non, je l'ai achetée début mars de cette année ! Mais je confirme, elle est pas mal, avec une base très rugueuse, très brute surmontée par un ensemble plus travaillé qui part d'abord droit, puis va en s'évasant vers le col. De chaque côté, une sorte de léger renfoncement formé par le pouce, assez pratique pour la prise en main ... je ne regrette pas cet achat c'est clair ...
Jolie tasse en effet.
Pour le Ryokucha Midori — et d'ailleurs pour l'ensemble des thés japonais du PdT — j'ai aussi toujours un doute sur la fraîcheur des feuilles. C'est lié à la façon dont ils gèrent leurs stocks : les grosses boîtes métalliques peuvent en effet abriter les thés (qui arrivent par paquets de 2kg) assez longtemps, suivant la vitesse à laquelle le niveau baisse ; et donc suivant la taille de la boutique et sa clientèle. Par ailleurs, le nouveau paquet est généralement versé sur les restes de l'ancien ; de sorte que les feuilles du fond de la boîte peuvent facilement y rester quelques semaines, voire quelques mois (dans les petites boutiques notamment). Pour des thés aussi fragiles que les sencha, cela signifie que l'on peut tomber sur le meilleur comme le pire.
En plus, pour tous les thés de la carte "régulière", le PdT ne distingue pas les années de récolte. Du coup, si l'on achète un sencha en été, par exemple, il n'est pas possible de savoir si les feuilles sont de la nouvelle récolte ou de l'ancienne (ou un mélange des 2, cf. plus haut !). Et d'ailleurs, souvent, les vendeurs ne le savent pas non plus...
Du coup, les seuls thés dont on puisse être sûr qu'ils sont frais sont les sencha "rares et éphémères", lorsqu'ils arrivent tout juste. Au delà, on prend toujours le risque de tomber sur de la feuille sèche...
Oui, c'est le risque ... qui existe aussi par ailleurs chez d'autres grands comptoirs, comme Mariage Frères ou d'autres plus asiatiques ... maintenant, au vu du chiffre d'affaire annuel ( et en constante progression ), les stocks de thé "courants" doivent tout de même relativement bien tourner. Non, ce qui "m'inquiète" plus, c'est le fait que l'on pourrait trouver, sous le même "nom d'emprunt", des récoltes diverses de la même année vendus au même moment selon le magasin de détail choisi ... voir dans le même magasin ...
Maintenant, il est vrai qu'au Palais des Thés, les meilleurs crus sont souvent parmis les thés "rares et éphémères", inscrits épisodiquement sur le tarif, du moins quand ils "sortent", parce que leur prix ne correspondant pas tout à fait à la clientèle, ils restent parfois "en boite" ... Mais ce sont parfois de vraies découvertes qui méritent le détour.
Enfin, à la décharge du Palais des Thés, il arrive qu'il y ait des ruptures de stocks sur certaines référence "constantes" qui peuvent parfois durer, en particulier sur certains thés biologiques ... preuve que ce comptoir ne fait tout de même pas n'importe quoi ...
Oui, oui, bien sûr, je ne dis pas cela pour critiquer un comptoir que par ailleurs j'apprécie (et pour lequel j'ai même travaillé...).
Pour la durée de vie du thé dans la boîte, le chiffre d'affaires global ne doit pas faire illusion : dans certaines boutiques (en province, notamment), 2 kg de Ryokucha Midori peuvent facilement rester plus d'un mois dans leur boîte — et un "fond de boîte" peut y rester plusieurs mois.
Concernant ton "inquiétude", je pense qu'il faut distinguer entre les thés "courants", les thés "rares et éphémères" et les thés "biologiques" :
- les thés rares et éphémères correspondent théoriquement à une récolte d'un producteur particulier (et parfois identifié), souvent sélectionnée directement par le PdT. Généralement, les boutiques savent même combien de kilos de ce thé sont disponibles.
- pour les thés courants, en revanche, difficile de savoir s'ils sont issus d'une seule récolte ou si, plus probablement, ce sont des blends de différentes récoltes. Quoi qu'il en soit, il arrive que ces thés-là, comme tu le soulignes, soient eux aussi en rupture ; ce qui semble indiquer que le PdT ne dispose que d'une quantité donnée pour chaque thé. Il arrive également que l'on observe une différence entre les différents paquets de thé sans qu'il y ait eu rupture de stock, mais on peut penser que cela correspond généralement au passage à la nouvelle récolte.
- enfin, pour les thés biologiques, la question de la conservation se pose moins, puisqu'ils arrivent dans les boutiques dans des emballages scellés : on peut donc imaginer qu'ils se conservent mieux, n'étant pas stockés en grandes boîtes constamment ouvertes et refermées.
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