Eh oui, même le thé est sujet à " contrefaçon " ...
Ce phénomène est tellement vieux, que l'on peut parler de tradition chinoise, plus vue comme un hommage, une imitation des anciens et des canons établis, qu'une réelle volonté, du moins à l'origine de tromper les acheteurs sur la qualité ...
Partie par curiosité, partie pour tenir une des
promesses originelles de ce blog, une commande à la boutique de
l'article précédent a été pour moins l'occasion, très peu onéreuse, de faire une expérience qui je l'espère sera fort instructive ... ou du moins continuera à l'être avec la dégustation de ces galettes ...
Tout d'abord, jouons un peu ... alors, quelle est la vraie galette de cette série de quatre ? Allons, ne trichez pas ... réponse sous la photographie ...
Alors ? Vous pensez avoir trouvé ? Allez, la solution ci-dessous :
Bien, ayant les galettes dans les mains, il est peu aisé de voir une nette différence, si ce n'est que les encres des fausses galettes semblent plus vives, moins passées que celle de la "vraie" ... si tant est que la vraie soit vraie, car le papier de deux des fausses galettes du haut est vraiment très proche au toucher ... idem pour la graphie qui, si elle varie fortement entre la fausse galette du bas et la vraie, est par contre assez proche entre celle portant un label jaune et la vraie ... Ainsi, si celle du bas est assez facilement identifiable comme copie ( à condition de pouvoir la comparer à quelque chose de fiable ), les deux copies du haut sont par contre plus difficilement décelables ...
Mais tout ceci pose surtout une question de taille ... en effet, si le vendeur auprès duquel ont été achetées ces trois " fausses " galettes affiche clairement la couleur, en les décrivant comme des galettes " Tiepai " ( " pastichées " ), on peut douter que d'autres fassent pareil, de plein gré cette fois, d'autres encore vendant du "faux" à leur insu ...
Quoi qu'il en soit, comme on a pu d'ailleurs le lire sur d'autres blogs consacrés au thé, il vaut donc mieux se fier à la réputation d'un vendeur qu'à la couleur des étiquettes de ses galettes de Pu Erh ... mais peut être également à sa proximité avec la source originale de production ou avec des liens avec un intermédiaire fiable ... une chose est sûre, la multiplication des intermédiaires, des sources de stockage et des " légendes " concernant l'approvisionnement de ce genre de galettes ne peut que renforcer un peu plus les risques de consommer une " copie " ...
... ne reste plus qu'à goûter tout cela pour en apprendre encore un peu plus ...